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« Lorsque Rory émergea du couloir, Carson sentit son rythme cardiaque s'emballer. S'il ne se maîtrisait pas, son halètement concurrencerait celui du chien. »
Afficher en entier« — C'est pas vrai ! s'exclama-t-elle en voyant les taches de mascara sur la chemise de Carson. Désolée pour votre chemise.
Le sourire chaleureux de Carson se volatilisa. Il essayait désormais de réprimer un fou rire. Il lui fit signe de se regarder dans le miroir.
— Oh mon Dieu ! gémit-elle.
Elle avait de larges cercles noirs sous les yeux. Elle faillit se remettre à pleurer, mais Carson s'interposa entre le miroir et elle.
— Non, ça suffit.
— Je suis une catastrophe ambulante, dit-elle d'une voix brisée.
— Je ne vais pas vous contredire, plaisanta-t-il en passant doucement son doigt sur sa joue dans un geste à la fois incroyablement intime et réconfortant. Mais vous en avez eu assez ces derniers temps. Et je n'aide pas. Que voulez-vous que je vous dise ? Je suis un mâle égocentrique, et un scientifique, par-dessus le marché. J'essaie de me racheter. Et si je vous emmenais dîner, pour m'excuser ? Qu'en pensez-vous ?
— Dîner ? répéta-t-elle en haussant les épaules. Où ça ?
— Où ça ? répondit-il, l'air faussement outragé. Chinook, ce n'est pas Tombouctou. »
Afficher en entier« Elle avait parlé de la thérapie assistée avec Rafale. Elle n'avait jamais rien dit sur des chiots.
Il se souvint de son sourire quand il avait fait un commentaire sur la corpulence de sa chienne.
C'en était trop. Jument pleine. Femme enceinte. Et à présent, la chienne aussi ?
Sans rire ? »
Afficher en entier- Je vous apprécie, Carson, dit-elle enfin.
Son pouls s'affola soudain.
- Moi aussi je vous apprécie.
Elle rencontra brièvement ses yeux et son cœur se mit à tambouriner de plus belle.
- Je ne sais pas quoi faire de ce sentiment. Ce n'est pas le bon moment, ni pour moi, ni pour vous. J'ai paniqué.
Afficher en entier— C’est parfait pour vous, avait dit Mme Fulston au téléphone. Beaucoup de grands espaces, de l’air frais… exactement ce que vous recherchez.
Un ruisseau plein de truites toute l’année, une belle vue sur la montagne, des biches et des antilopes… Oui, cette femme connaissait son métier.
Et elle savait visiblement reconnaître un pigeon quand elle en croisait un.
Prétendant une soudaine urgence familiale, elle lui avait jeté les clés de la maison, s’était engouffrée dans sa voiture, et était partie à toute vitesse dans un dérapage contrôlé, projetant du gravier tout autour du véhicule.
— Urgence familiale mon œil, marmonna Rory.
La chienne, se souciant bien peu du désordre, la dépassa vivement, impatiente d’explorer ce nouveau territoire.
— Ah, bien sûr, dit Rory en jetant un regard noir à sa chienne. Qu’est-ce que ça peut te faire ? Tu n’as pas peur des souris, toi.
Rafale l’ignora et avança, reniflant les coins poussiéreux, sa queue noire ramassant les saletés qui se trouvaient dans son sillage.
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