Thunder, Tome 1

Un roman qui m'a attiré grâce à la qualité de son écriture... et qui m'a déçu à cause du caractère proprement insupportable du personnage principal, des clichés et de la lenteur du début de l'histoire.

Retrouvez d'autres chroniques sur mon blog : https://lesfantasydamanda.wordpress.com/

--- Une série qui s’inscrit dans la lignée des X-Men ---

Je ne vous l’ai jamais dit, mais je suis une grande fan des films X-Men. Or, Thunder est largement inspiré des comics du genre. On y retrouve donc les ingrédients de cette recette à succès : des héros aux capacités – et à la personnalité ! – étonnantes, des échanges décapants, un brin de technologie et, surtout, beaucoup d’action.

L’ensemble est suffisamment dynamique pour emporter le lecteur dans un tourbillon d’aventures, certes improbables, mais passionnantes.

--- Parce qu’on a tous rêvé d’être un super-héros ---

Comme je viens de le dire, les personnages de ce premier volet possèdent diverses facultés. Il ne s’agit pas à proprement parler de super-pouvoirs, mais de capacités hors normes. Bien évidemment, je vous laisse le soin de les découvrir par vous-même.

Je peux néanmoins vous parler du héros de l’histoire : Ilya, adolescent d’origine russe, dont le quotidien est bouleversé par la mort d’un père absent. Bien qu’un peu rigide par certains aspects, il m’a beaucoup plu. J’ai notamment apprécié son code de conduite et son courage à toute épreuve. De plus, c’est certainement le plus réfléchi d’entre tous.

En effet, les quelques élèves auxquels les événements le lieront de force m’ont semblé immatures, mais leur légèreté permet de contrebalancer le sérieux de l’histoire. D’ailleurs, à ce propos…

--- Une ambivalence qui a son charme ---

David S. Khara joue avec brio sur deux tableaux. D’un côté, la situation est grave : le père d’Ilya a été tué et ce dernier se trouve livré à lui-même alors que le danger le guette. De l’autre, des adolescents aux hormones en effervescence se prennent pour des agents secrets investis d’une mission de la plus haute importance. Avouez, cela est invraisemblable. Et pourtant, on en redemande !

Ah, n’oublions pas le petit plus : toute l’histoire se déroule à Londres, ce qui lui confère une ambiance so british.

--- La promesse d’une intrigue palpitante ---

Si ce premier numéro est tout à fait plaisant, ce n’est finalement qu’une mise en bouche. Maintenant que nos héros se sont trouvés, se sont alliés même, de nouveaux enjeux se dévoilent. J’ai donc hâte de découvrir la suite, encore plus après avoir lu le premier chapitre du deuxième volet, disponible à la fin du livre. Sincèrement, ça promet du lourd !

Vivement la suite si suite il y a...

Je me sens presque obligée de m'excuser parce que je vais être tatilionne xD J'ai dû lire en plusieurs fois interrompues donc forcément quand je me suis retrouvée coupée à des moments où un truc me dérangeait ça m'a un peu plus marqué. Et j'en ai noté plusieurs...

Niveau impression papier, y'a des coquilles : une phrase complétement collée, beaucoup de fois où il manque un retour à la ligne et où une description se retrouve collée à un dialogue... je trouve ça un peu moyen de la part de l'éditeur, vu que le livre n'est pas énorme en soi. On sent qu'ils ont voulu le sortir vite et ils font la promo du tome 2 à sortir en 2021 à la fin... donc ça fait un peu t1 sorti hâtivement.

Niveau écriture, la plume est globalement sympa même si je m'arrache les yeux dès qu'il y a des dialogues parce que ce sont 5 ados... et que l'auteur met du langage parlé pas très beau un peu pour faire "style c'est la zone" ("le vioc" et "tu couches ?" et "bande de batards" sont au programme).

D'ailleurs, fun fact : les personnages sont censés parler anglais et il met des jeu de mots français qui du coup m'ont direct fait me facepalm pour la cohérence (ex : "j'ai une mémoire eidétique" "des tiques ? mais c'est dégeu !").

Autre "incohérence culturelle" qui m'a frappée : l'histoire se passe en Angleterre et l'auteur, pour montrer de la diversité ethnique, fait un groupe de protagoniste avec... 2 blondes, 1 rousse, le personnage principal (qui est une Mary Sue masculine avec une couleur de cheveux impossible) et un black. Tous les personnages secondaires croisés ont des caractéristiques physiques et des noms de caucasiens. La population indienne (pourtant très présente avec le colonialisme) est totalement omise dans les descriptions.

Après bon, tout ça "c'est de la forme", parlons histoire et personnages...

Des incohérences scénaristiques j'en ai relevé plusieurs, dont 3 grosses (1 au début, 2 à la fin). Celles à la fin sont vraiment énormes et me dérangent beaucoup. Pour l'auteur, je pense, l'une lui permet de simplifier la situation et l'autre de camoufler le coeur de son scénario en 3 tomes donc si il l'adressait immédiatement ça tomberait à l'eau... enfin, toutes auraient pu être amenées différemment et rendues crédibles, et du coup c'est très dommage.

Côté personnages, le bas blesse, et il blesse fort.

Le protagoniste principal est une Mary Sue de 1ère (caractéristiques physiques rares voir impossible, intelligent, fort en combat, beau gosse, riche, tout ce que tu veux).

Ses "side-kicks" sont des clichés. A tel point qu'il y a un mot de l'auteur à la fin pour dire "non mais on dirait qu'ils sont clichés mais ne vous inquiétez pas vous verrez que non dans les tomes 2 et 3 !".

Désolée mais ça pour moi ça ne passe pas : tu as eu 200 pages pour nous rendre tout le monde intéressant, tu ne peux pas t'en sortir juste avec ça.

Et enfin, un truc qui me gêne ENORMEMENT, d'autant plus pour un livre "young adult"... un des protagonistes principaux agresse sexuellement un des autres personnages plusieurs fois. En l’occurrence, Spoiler(cliquez pour révéler)une fille de 15 ans qui profite d'un mec inconscient pour lui forcer sa langue dans la bouche et le tripoter puis derrière harcèle ce même mec et notamment le pelote sans son consentement pendant tout un voyage en transport où ils sont serrés. Le mec ose rien dire car mal à l'aise mais se demande s'il ne devrait pas "aimer ça". Et là dans ma tête ça sonne une grosse alerte.

Parce que si tu met un mec qui fait ça à un meuf on hurlera culture du viol direct. Tous. Ben là c'est pareil. C'est pas parce que c'est "une nana qui couche" qui fait ça à "un puceau" et que le ton tourne ça façon humoristique que ça n'en est pas une attitude délétère qui est banalisée, et même tournée de manière humoristique. Et ça, c'est malsain et dangereux.

J'ajouterais que, pour bien parfaire le cliché, cette gamine présentée comme nymphomane est rousse et mignonne... d'où le "oooh t'as de la chance quand même quelque part" que lui sortent les autres personnages -.-

Sinon, je pense que l'auteur doit faire des références à une autre de ces oeuvres (Bleigberg) parce que y'a une référence qui arrive de manière un peu forcée à un moment sur un mec en camps de concentration, et même si je n'ai pas lu Bleigberg, j'ai cru comprendre que ça se passait pendant la 2nde guerre mondiale et que ça parlait d'un projet scientifique, du coup ça collerait.

Le scénario en soi est intéressant, bien qu'avec des ressorts un peu trop faciles à mon goût par moments. Maintenant, je trouve que l'ouvrage aurait mérité plus de travail afin d'être peut-être plus loin, mais de corriger les incohérences, faire des ressorts scénaristiques moins évidents, rendre les persos moins clichés (quitte à ce que l'auteur se trouve d'autres beta lecteur pour lui faire remonter s'il est passé à côté de tout ça avec les siens !), et, côté éditeur, virer les erreurs de mise en forme avec une relecture supplémentaire.

Ce roman, premier tome d’une série, a toutes les chances d’être très apprécié auprès de son public cible. On y retrouve un personnage charismatique et surdoué qui se veut humble malgré tout. Au fil de ses mésaventures, on se pique au jeu et on se surprend à l’apprécier, à s’y attacher. Il y a du punch, du mystère, des rebondissements, de l’action, de l’amitié, un soupçon d’amourette, des super pouvoirs… Bref, c’est un bon cocktail détonnant pour tout lecteur dans la bonne tranche d’âge qui aime les lectures fluides et sans prise de tête, mais pas bêtes. Pour les lecteurs plus aguerris, il en va autrement. Si vous craignez les stéréotypes et les thématiques trop récurrentes, je vous conseillerais de le lire par curiosité et de voir si ça matche ou pas.

Suite de la chronique : https://chroniquesdacherontia.com/2020/07/13/chronique-young-adult-thunder-tome-1-de-david-s-khara/

Ma chronique complète : https://ombrebones.wordpress.com/2020/06/12/thunder-1-david-s-khara/

Le premier tome de Thunder se veut clairement introductif. Il pose les bases d’un univers classique dans la veine super-héros qui ne surprendra pas son lecteur, avec des personnages qui manquent encore, à ce stade, de profondeur. L’auteur souhaite construire sa saga sur le long terme et cela se sent, il faudra donc voir ce que donnera le tome 2. Cette introduction n’est pas à jeter pour autant et se veut un bon divertissement pour les novices en matière super-héroïque comme pour les adolescents. Une porte d’entrée recommandable pour encourager ce public à la lecture !

Ilya, un adolescent d’origine russe de 16 ans, vient d’apprendre la mort de son père. Par la suite, il n’a eu d’autre choix que de déménager à Londres chez sa grand-mère qu’il ne connaît pas.

Chez elle, il se met à faire des cauchemars dans lesquelles il y a du tonnerre et de la foudre.

Qu’est-ce que ces rêves signifient ?

Tournez vite les pages, vous ne savez pas quelles surprises vous attendent à la prochaine phrase…

De nos jours, le fils d’un industriel russe arrive à Londres et intègre un lycée dans lequel il fait la rencontre d’adolescents un peu différents.

Ce roman de David S. Khara est le premier qu’il écrit pour un public jeune. Après le succès rencontré avec Le Projet Bleiberg, l’auteur propose ici ses talents dans un roman alliant scènes d’actions et découvertes mystérieuses aux plus jeunes.

Les recettes utilisées précédemment dans ses différents roman, des Vestiges de l’aube (dont la suite se fait toujours attendre, même si pour nous faire patienter il a réussi à faire adapter ce premier roman en bande dessinée en travaillant auprès d’une équipe toute aussi talentueuse) à la trilogie de Morgenstern, sont bien sûr les atouts de ce nouveau roman.

L’écriture est fluide permettant une lecture assez rapide, sans lourdeur, permettant au lecteur de dévorer chapitre après chapitre. De plus, la construction de son roman est assez identique aux habitudes de l’auteur, nous faisant remonter de temps en temps par des flashbacks, bien avant la naissance de nos jeunes héros, aux prémices du projet dont ils sont finalement issus. Ce premier tome présente donc les personnages, avec quelques miettes du suspense que les prochaines épisodes, n’en doutons pas, nous feront vivre.

C’est cette recette, pour être un lecteur de la première heure de David S. Khara (je conserve dans un coffre l’exemplaire dédicacé de chez Rivière Blanche, on ne sait jamais, dans quelques années sa valeur aura peut-être décuplé !), je retrouve ce style, adapté aux plus jeunes lecteurs. Et j’apprécie le clin d’oeil à Ethan. En bon publiciste, c’est une façon d’amener ses futurs adultes à découvrir Bleiberg.

Etant le père d’un adolescent, il en a profité pour le lire. Son avis est sans partage, action, suspense, enquête, tous les atouts sont réunis pour réussir une future saga entre Cherub et Henderson Boy. Les faits relatés pendant la seconde guerre mondiale faisant le lien avec les événements du roman qui se déroule de nos jours ajoutent à l’ampleur des conspirations et des missions dangereuses qui en résultent. Un thriller réussi à lire…

Ilya a 13 ans quand son père meurt et il doit aller habiter chez une grand-mère qu'il ne connait pas. J'ai adoré ce livre j’attends le tomme 2.

Super suspense du début a la fin !! bravo a l auteur !!