J'ai adoré les 200 premières pages du livre qui parle de la timidité de l'héroïne avec beaucoup d'empathie et de talent. Le mystère de la sorcière est intéressant. Mais quand on commence à se pencher sur les raisons de ce mystère, j'ai déchanté. C'est étrange, complexe, tiré par les cheveux. Dommage car ça aurait pu être un coup de coeur. Mais la fin ne m'a pas emballé. J'aurais préféré rester sur une histoire d'ado classique qui tente de s'adapter avec sa timidité.

🌲🐿️🦊 Ce petit roman magnifiquement illustré par Sanoe ❤️ est très surprenant. Fable animalière, conte, récit initiatique, il met en avant Archibald un renard libraire et Ferdinand une taupe ayant perdu la mémoire. Tous deux vont partir à la recherche de Maude, figure importante pour notre taupe mais qui malheureusement ne se souvient plus qui et où elle est. Aidés de photographies, ils sillonneront la forêt pour retrouver leurs souvenirs.

🐓🐁📒 C'est une lecture qui fait du bien, qui est sincère et douce et aborde le sujet de la maladie et du deuil avec délicatesse. On y rencontre des personnages charmants, solidaires qui vont faire revivre le passé à nos deux comparses. Un roman juste sur l'oubli et les souvenirs.
J'ai passé un très beau moment, sans ennui, juste l'envie de découvrir ce qui a été occulté dans l'esprit de notre petite taupe. C'est dur parfois et émouvant.

Une pépite !

Entre La ferme des animaux et Watership Down.

Dans cette fable animalière poignante, on suit une compagnie de sangliers qui tentent d'échapper aux humains et à la chasse, ainsi qu'aux règles éditées par des sangliers véhéments qui s'en prennent aux différents. A travers ces animaux, c'est la liberté qui est interrogée, et l'auteur dénonce l'obscurantisme et le totalitarisme. On y parle émigration, solidarité, endoctrinement. C'est bien fait, accessible, et le message est passé. Un très très chouette roman.

Un roman qui interroge les lieux de vies et ceux qu'on a quitté, avec nostalgie. L'autrice évoque des souvenirs d'enfance qui lui rappellent la rue des rigoles, une rue parisienne entre barres d'immeubles et pavillons. Elle retrouve ses habitants, s'interrogent sur le prix de l'immobilier, les clichés des cités, les inégalités de modes de vie. Tout cela est évoqué avec douceur et fluidité. Un roman comme le temps qui passe, qui raconte et fait réfléchir. D'une grande sensibilité, l'autrice nous prouve à travers son histoire que les lieux où l'on vit façonnent, construisent l'homme autant que l'homme construit des quartiers. Je recommande. 
Petits points négatifs: l'écriture, trop simple, les paragraphes décousus, le propos qui n'est pas assez approfondi.

Dans le blizzard et sous la tempête en Alaska, Bess vient de lâcher la main de son fils qui s'égare dans la neige. C'est alors toute une communauté qui part à sa recherche. L'occasion pour chacun de revenir sur leur vie, leur passé, leurs failles. Avec une écriture incisive et percutante, ce roman à l'atmosphère particulière nous fait entrer dans l'intime du personnage qu'on côtoie brièvement, pour mieux se perdre et comprendre. Il y a un grand sens du récit et des secrets dévoilés pas à pas, dans le froid et sous le vent. A la fois pesant et beau, plongez en pleine nature au plus près des angoisses humaines.

Un " livre dont tu es le héros" plutôt sympa, avec plein de thèmes de collégiens abordés. Bien fait !

Une nouvelle lecture doudou et tendre de cette autrice. Ici, on parle d'amour: 1ers amours, jalousie, chagrin d'amour, homosexualité. C'est drôle, poignant, il y a des répliques cultes. A lire dans son canapé !

Voici une histoire bien sympathique d'enquête menée au cœur d'une ville peuplée d'humains et de squelettes. C'est drôle, prenant, tendre, ça plaira àux 8-12 ans

Ce roman est une très belle surprise. Je m'attendais à une charmante histoire pleine de magie, mais j'ai ici été comblée par la beauté des descriptions et l'imagination de l'intrigue.

C'est l'histoire de trois sœurs, Fliss, Charlie, Betty, liées par une terrible malédiction qui les empêchent de sortir de Crowstone, l'île angoissante à la merci des flots sur laquelle elles habitent. Betty rêve pourtant de partir, et sa grand-mère est obligée, afin de l'en dissuader, de lui révéler un secret: les femmes de leur famille ont hérité de trois objets magiques capables de rendre invisible, de se téléporter et de parler à distance à des personnes. Mais le revers de cette magie c'est qu'elles sont coincées sur l'île. Betty et ses sœurs sont décidées à briser la malédiction quoi qu'il en coute. Pour ce faire, direction la prison des îles du Chagrin où un prisonnier, Colton, dit avoir le moyen de briser cette malédiction. Mais rien ne se passe comme prévu: les filles vont devoir fuir, se battre, être confrontées à leur passé, se perdre et se retrouver et tenter de briser cette malédiction qui se rapproche de jour en jour. J'essaye de ne pas trop en dire, car chaque chapitre apporte sont lot de rebondissements et de révélations qui rendent la lecture addictive.

Je dirais simplement que les personnages sont pétillants, drôles. Le monde décrit est extraordinaire, mystérieux. Les légendes et récits sur le passé nous offrent de beaux moments passionnants et intriguant. Cela mêlé à l'écriture poétique de l'autrice. Il y a vraiment une ambiance inquiétante qui nous embarque tout de suite! J'ai aimé la façon dont les intrigues s'imbriquent, dont le danger vient de partout qui nous tient en haleine. Ca m'a rappelé plusieurs fois Harry Potter dans l'utilisation de la magie et la quête des filles pour s'épanouir et trouver la vérité. C'est un roman pour les plus jeunes mais sombre et envoutant. Le roman aborde beaucoup de thèmes au delà de l'action et de l'aventure: on parle de sorcière et d'inquisition, de féminisme, de solidarité familiale, de pardon et de justice.

Il parait qu'il y a une suite, mais le récit se finit en lui-même. Toutes les réponses à nos questions sont trouvées.

J'ai adoré. Si vous aimez les aventures d'enfants ordinaires confrontés à des événements extraordinaires avec de la magie, une atmosphère fantastique, des marins et des légendes, lisez-le !

La meute est ce genre de roman terriblement effrayant car vrai et sincère.

Il nous parle de Léa, nouvelle dans un lycée qui tente de s'intégrer dans une bande et pour cela, va se renier elle-même. Ses nouveaux amis sont populaires, addicts des réseaux sociaux et s'en prennent à monsieur Fauchon, un prof discret et maladroit sans aucune autorité. Ce harcèlement contre le prof devient violent, physique et moral, jusqu'à commettre l'irréparable. Léa y prend part malgré elle et n'arrive pas à sortir de ce cercle qui la pousse à agir mal contre ses valeurs. Elle le sait, a des remords mais n'arrive pas à arrêter l'engrenage de la pression du groupe.

Court, intense, accessible, ce roman issu de la collection Presto (le texte est écoutable en audio) est surprenant. L'histoire nous happe totalement, est poignante et interroge. La question du harcèlement est abordée efficacement pour les ados. On nous parle aussi de réseaux sociaux, de groupe identitaire, de conséquences de nos actes. C'est terrible de voir à quel point la construction identitaire d'un groupe en vient à renier les valeurs personnelles. En peu de pages, l'autrice installe un climat, une atmosphère qui fait frissonner. J'ai complétement été convaincu par ce petit livre.

Sibylle a 15 ans et bégaie depuis toute petite. Ca la ronge, la freine, l'empêche de vivre comme elle le voudrait. Elle en a même honte parfois, n'ose le montrer devant un garçon qui lui plait, se déteste lors d'un exposé car elle n'arrive pas à dire tout ce qu'elle voudrait. Ses parents essaient de l'aider mais rien n'y fait. Et puis, une porte de sortie émerge liée à son orientation. Sibylle voudrait être Tailleuse de pierre. Appréhension des parents. Puis acceptation mais à quel prix ? Sibylle va pourtant s'épanouir, trouver sa voie, chercher qui elle est....

Ce roman est celui de la construction d'une identité à l'heure où il faut faire des choix: l'orientation professionnelle ou sexuelle est évoquée, l'amitié, l'amour, la famille, les secrets inavoués. Tout cela nous impacte et le personnage est façonnée comme une pierre avec ses failles et ses doutes mais aussi ses joies et ses envies. Tailler la pierre, sculpter, devient une véritable thérapie pour l'héroïne.

L'écriture est belle, simple, bien menée. Les pensées de Sibylle nous happent, ainsi que son vécu. C'est très sensible, très beau. C'est l'histoire d'une vie, d'un handicap, et la rage qui en découle dans laquelle va puiser la jeune fille pour exister. Il y a tellement de points abordés que ce roman se dévore.

Jo, est une chinoise issue d'une famille immigrée aux Etats Unis pendant la guerre. Modiste le jour, elle vit cachée dans le sous-sol d'un immeuble qui sert d'imprimerie pour un journal local la nuit. On est tout de suite plongée dans ces années 1890 où le racisme envers les personnes de couleurs est très présent, notamment les asiatiques qui n'ont pas leurs avis à donner, doivent laisser leur place dans le tramway, être sous-payés... Jo, avec sa langue déliée et ses avis tranchés, finit par être renvoyée. Retrouvant une place de domestique assez vite, grâce à des liens insoupçonnés, elle se prend cependant de passion pour la vie du journal local qui menace de faire faillite. Ecrivant des articles sous le pseudonyme de miss Sweetie, elle propose sa plume. Et ses écrits virulents dénonçant les injustices (la question du mariage, le droit des femmes de monter à Bicyclette par exemple) sont un succès. Le journal récupère des abonnés grâce à elle et Jo espère faire bouger les choses autour d'elle. Cependant, ses origines la maintiennent dans l'anonymat. Ce qui n'est pas aisé à vivre.

A travers ses écrits et sa vie, on découvre une Amérique ségrégationniste mais féministe (white féministe) marquée par les luttes entre les classes mais aussi par les courses hippiques, la mode des chapeaux, les cancans des demoiselles, les histoires d'amour aussi. Les grands faits de l'Histoire croisent les petits récits de vie de Jo et ça marche extrêmement bien. C'est fait avec légèreté, et pourtant, on sait qu'on aborde des thématiques fortes. Et que dire des autres personnages qui gravitent autour d'elle : Nathan, le fils du directeur du journal, son père adoptif, les domestiques qui travaillent avec elles, Noémie et Robby et la famille Payne. Ils sont extrêmement travaillés et valorisés et leurs histoires font avancer le récit.

Ce roman est intelligent: l'écriture est fluide, moderne et aborde des thématiques importantes universelles avec beaucoup de sens. J'ai ADORE. Ca se lit rapidement, qu'on aime l'historique ou non, c'est drôle, piquant, engagé et les histoires d'amour sont mignonnes à souhait :) L'intrigue est captivante et on se prend d'un réel attachement pour l'héroïne. Bon, vous l'aurez compris : c'est un coup de cœur !

La carte des Confins nous fait voyager sur un bateau de pirate L'Avalon avec deux personnages principaux: Callie et Blake. Une voleuse en fuite qui a appris à se débrouiller seule d'un côté et un redoutable pirate de l'autre. Alors que Blake cherche à acquérir un compas magique qui donnerait la direction de tous nos désirs, Callie est la seule capable de le voler. Leur rencontre dans une taverne va faire des étincelles : joutes oratoires, kidnapping, course-poursuite... ces deux-là sont malgré eux, attirés l'un par l'autre. Callie est amenée sur le bateau de Blake et peu à peu, va se faire à sa nouvelle vie de pirate.

Leurs deux passés sont sombres et leurs blessures réciproques les rapprocheront. Apprenant à se connaître, ils vont tenter de retrouver la légendaire Carte des confins, une carte qui conduirait aux confins du monde: un rêve pour le pirate. Cependant, cette route est semée d'embuches car ils ne sont pas les seuls pirates à vouloir détenir cette carte.

Ce roman est plein d'action, de combats, de rebondissements et d'humour. Il y a une dose de magie (même plus qu'une dose d'ailleurs) et de légendes. J'ai passé un excellent moment.

Alors oui c'est une romance du début à la fin, amis/ennemis/amants mais si on s'y attend et qu'on est là pour ça, on n'est pas déçu. Les deux héros se cherchent, se trouvent (bon, je spoile pas là, si ? ) et leurs atomes crochus leur permettent d'accomplir de grandes choses. Bon, parfois ils sont agaçants et un peu stéréotypés mais c'est du YA classique et on les aime quand même.

L'écriture est fluide, classique. Je comprends les quelques critiques qui soulèvent le manque de profondeur ou d'Histoire de pirates et d'équipage, j'aurais bien évidemment aimé être davantage plongée dans les méandres de la vie de pirates (la première bataille navale vite éclipsée car Callie se retrouve enfermée dans la cabine. Mais pourquoi ???) et que le monde avec ses îles et ses ports soit plus décrit, mais l'histoire est quand même riche, on ne s'ennuie pas une seconde, c'est très addictif. J'aime énormément les autres personnages secondaires qui apportent de la densité au récit, des intrigues secondaires et heureusement car ça tournerait un peu en rond autour de la tension amoureuse des deux héros sinon.

La fin réussit un cliffhanger de fou, alors forcément j'adhère. Même si on ne sait toujours rien de la Carte des confins en fait. Ilva falloir remédier à ça, non ? ;)

Pour résumer, un très bon moment passé en mer, sous les tempêtes avec des secrets, de l'amour et des chasses au trésor.

Quel roman coup de poing ! Une dystopie qui pourrait tellement être réelle. S'inspirant fortement des camps de concentration de la seconde guerre mondiale et de l'Islamophobie actuel, ce roman est bluffant de réalisme. L'auteure pointe du doigt le racisme et le despotisme avec brio et nous force à la tolérance.

Elle nous fait imaginer un monde où la peur et la haine de l'Islam est si puissante que quiconque pratique cette religion se verrait enfermer dans des camps. Gardées par des gardiens et un directeur odieux, les familles vont être soumis à une dictature. Layla, notre personnage principale va vouloir résister, par des actes de solidarités, de grève de la faim, d'écritures d'articles qu'elle fera passer à l'extérieur, grâce au soutien d'un garde qui se prend d'affection pour elle.

Je me suis beaucoup attachée aux personnages. J'ai grincé des dents avec eux, maudis et supplié. J'ai essayé d'y croire, comme Layla et sa famille. Ce roman exacerbe chaque émotion, chaque situation. Tout paraît vrai. On sent l'inspiration du réel. La violence psychologique qu'on fait subir aux personnages est effrayante. L'écriture est fluide, vibrante. Il y aussi une histoire d'amour puisque David, son petit copain, resté à l'extérieur du camp va tout faire pour la délivrer. Bon, ces passages là étaient un peu gros et surfaits. Genre, il arrive à rentrer alors que les journalistes restent derrière les barbelés... Mais que ne ferait-on pas par amour :)

L'autrice apporte son point de vue sur l'Islam qui interroge sur ce qu'on connaît, sur ce qu'on nous en dit dans les médias. Elle veut critiquer la stigmatisation des religions et l'extrémisme également. Franchement, la religion musulmane est très peu abordée dans les ouvrages jeunesse et ça fait du bien.

Un roman qui se lit vite, prenant, envoutant, et qui permet de réveiller les consciences. J'adhère totalement !

C'est vraiment très bien. La nouvelle série de Bertrand Puard nous dépayse. On retrouve le calme, la sagesse du Japon à travers le personnage de Rieko dans une enquête pourtant frénétique. L'écriture est juste, limpide, soutenue et le récit ne nous perd jamais. L'enquête nous mène dans des secrets cachés, des histoires d'amour, de violence, de corruption, mêlant la France au Japon. C'était très beau. J'ai trouvé ça très original, dans le sujet mais aussi dans la façon de le traiter. Il y a quelque chose qui fait réfléchir sur le sens de la vie. On est dans une ambiance surréaliste qui oppresse et apaise en même temps. C'est fou ça! Le côté "les morts me parlent et m'apprennent des choses" est carrément top, et donne envie d'enquêter à nouveau avec ce duo. Rieko et son sens de l'observation, Nouria et les secrets qu'elle entend. On comprend pourquoi la police fait appel à eux...
En tout cas, ce petit roman d'à peine 200 pages est une excellente lecture.

Ce périple touchant au Canada nous emporte avec grâce et tendresse dans la vie d'une famille pas comme les autres. Attachants, affectueux les uns envers les autres, ils ont aussi leur part de mystère. GrandPa est taiseux, au contraire de Tacha, une petite sœur espiègle et curieuse. La mère aime ses filles et les protège. Ellie est avide d'aventures. L'objectif: traverser la montagne et se rendre sur la côte pour voir les orques.

Cette histoire a comme point de départ les orques mais est bien plus que ça. Les rencontres et péripéties de la route seront autant d'obstacles que de forces: un vieil indien, un ours, un accident, une communauté nomade... Un road-trip palpitant qui fera grandir les personnages et leur faire découvrir des cultures et des paysages. Inutile de raconter chaque étape ici, il faut le lire et se laisser imprégner dans cette atmosphère particulière dépaysante.

Ce texte est beau, poétique, très bien écrit et on apprend à la fin qu'il s'inspire de légendes indiennes. J'ai passé un excellent moment. Un texte d'une grande qualité qui invite au voyage et à la découverte. Mais dans lequel on ne s'ennuie pas pour autant et l'enfant pourra aisément s'y retrouver.

Un roman très court sur un sujet d'importance: le mariage forcé des jeunes filles.
Efi retourne voir sa famille dans son village, alors que ça fait 6 mois qu'elle étudie au collège. Elle est heureuse de raconter tout ce qu'elle a appris et de leur faire part de son souhait de devenir ingénieure. Cependant, les retrouvailles ne se passent pas comme prévu: elle est nubile, c'est à dire en âge de sa marier. Et son père lui a trouvé un bon parti, un homme intelligent. Avec cette annonce, le destin d'Efi s'effondre. Elle comprend que désormais elle dépend d'un homme, son futur mari, qu'elle ne connaît pas. Son destin ne lui appartient plus. Elle n'a que 14 ans.

Avec une écriture simple et puissante, une montée de la pression dans le texte, on vit avec douleur la trahison que ressent Efi, qui peut être celle de millions d'autres jeunes filles. C'est un roman d'une grande sensibilité qui fait réfléchir et met en colère. A lire absolument!

Corps de fille est un roman pour adolescent à mettre entre toutes les mains. Cette histoire touchante aborde des sujets importants comme le droit de dire Non, de s'habiller comme on veut, de s'accepter tel que l'on est... Agathe est un "garçon manqué", elle souffle grâce à la boxe, n'a qu'un ami garçon, déteste le contact physique et encore moins faire la bise: et alors ? elle est qui elle veut être et personne ne doit lui reprocher cela. Ce roman démontre vraiment que le regard des autres compte peu, et c'est vraiment nécessaire. J'aurais adoré lire un livre comme ça, à l'époque, on y trouve les questions d'amitié, d'amour, de premier baiser mais toujours avec le message appréciable que notre corps ne regarde que nous, qu'il change et que c'est normal. Mais au contraire, si on aime un garçon mais qu'il va plus loin qu'on ne le souhaite, il ne faut pas l'accepter. Ca parle aussi de jalousie, de changements, de sexisme et de relations familiales. Un livre court, important, extrêmement touchant!

Une nouvelle dystopie au schéma classique mais qui nous emporte malgré tout car l'univers est détaillé, les rebondissements ne manquent pas et les personnages sont captivants. J'ai lu beaucoup d'avis de déception de ce livre par les lecteurs. Lui reprochant certaines longueurs ou manque d'épaisseur, pourtant, on passe un moment trés agréable, ce livre accroche tout de suite. Alors oui ça ne révolutionne pas le genre, et alors ? C'est très bien fait pour autant.

Améthyste est la princesse du royaume Pourpre et elle doit choisir le futur roi parmi ses prétendants. Hyacintha est une orpheline de la Nuance Bleue qui survit grâce au vol mais elle cache un secret de famille qui va changer sa vie et Aequo est teinturier chez les Jaunes mais suite à un accident il n'est plus capable de voir les couleurs. Chacun vit dans sa nuance mais leurs objectifs vont devenir communs lorsque les membres de la nuance Noir, les révolutionnaires dirait-on vont tenter un coup d'état auprès de la princesse. Ils vont se servir de Hyacintha qui a un lien avec la famille royale (chutt spoiler) et d'Aecquo, embarqué dans l'aventure par son amitié avec un moine ambitieux.

Comme dans toutes bonnes dystopies, les personnages ne se contentent pas de leur quotidien de misère et on apprend que dans n'importe quelle nuance de couleurs, il y a des inconvénients. Les chapitres alternent leur point de vue. Le seul regret c'est que ceux-ci reprennent ce qui est arrivé à l'autre en revenant en arrière à chaque fois qu'on change de personnages. Une pure perte de temps à mon avis. Ok c'est intéressant de voir les différents points de vues d'une même situation mais au début des chapitres, on a juste envie d'avancer et non de revenir en arrière. Dommage pour ce choix d'écriture qui m'a un peu perdu.

Pour autant, cette histoire est distrayante et elle a le mérite d'aborder de nombreux sujets comme la discrimination, l'handicap, l'homosexualité, la différence... Dans un roman dystopique d'aventure, le lama trouve cela très chouette. L'écriture est fluide et les scènes d'actions nous offrent leurs lots de révélations (surtout vers la fin)

Laissez-vous tenter !

La construction narrative du roman est atypique et c'est ce qui fait le charme de l'histoire. 100 courts chapitres écrits en 100 jours par la narratrice pour alterner entre Russie, Amérique et Belgique, entre enquête et pensées, entre harcèlement, otages, disparitions et écrivains. L'histoire, c'est celle d'une journaliste qui apprend la disparition d'une ancienne amie Lily Brooks et se met en quête de réponses, en revenant sur le passé et l'histoire. Se dresse un portrait de Lily vu par la narratrice, le policier enquêteur et un photographe qui croisa la route de Lily. Comme une mosaïque, l'écriture nous révèle tout doucement les tenants de l'histoire.
Cette enquête est frénétique et émouvante et aborde la notion d'identité, d'amitié et de rêves les plus fous. Un bon moment de lecture.

Merci à l'éditeur et masse critique Babélio

C'est un roman Young adult ébouriffant, cru et moderne. Léone est un personnage qui n'a pas peur d'envoyer, de dire ce qu'elle pense, de frapper ceux qui se mettent sur son chemin. Féministe, engagée, elle mord. Tentant de survivre à Paris entre garde d'enfants, soirées, concerts qui dérapent, groupuscules néo-fascistes, bataille contre le patriarcat, manifs... Elle vit dans un squat alors que sa famille est flic et c'est pas facile tous les jours (elle cache d'ailleurs cet état de fait). J'ai adoré ce personnage à contre-courant Elle n'hésite pas à défendre son opinion, elle sait ce qu'elle veut. Et ses amis tourmentés qui élèvent des grenouilles hallucinogènes ou qui sautent sur tout ce qui bougent sont passionnants également. Bon, la vie de Léone va un peu être chamboulée quand elle rencontre Octave, avec son sac à la marchandise illicite à l'intérieur, sa cagoule noire et son physique de nageur. Octave va la faire sortir de ses gonds mais aussi lui faire rencontrer l'amour, qui sait ?

Thriller, sexe, drogues... On passe par toutes les étapes d'une vie punk à 200%. Ça passe ou ça casse et moi j'ai dévoré ce roman et ne l'ai pas lâché. Impossible à résumer, c'est une succession de péripéties électriques et complétement cinglées qui happent.

Un grand oui d'amour alors que je n'avais pas du tout accroché à La sauvageonne, son précédent chez Sarbacane. Comme quoi....

Il y a de super textes et d'autres qui m'ont moins touchée. Mais tous nous parle des États-Unis avec un regard humain, différent, parfois drôle ou acerbe. On y parle grands espaces et indiens, obligé, mais aussi musique sans oublier de mentionner Trump à plusieurs reprises. Ce recueil pourra toucher tout le monde car les sujets sont variés, les styles aussi.

J'ai particulièrement aimé Le nouveau monde de Stéphane Servant nous embarquant dans l'histoire d'un jeune mousse qui découvre ( ou pas) l'Amérique, un récit historique original et réussi. Les Duettistes de Colin Thibert joue aussi avec nos émotions en nous transportant à Chicago auprès de musiciens et d'escrocs. Aponi de Sarah Turoche-Dromery est un bel hommage à la musique indienne et à l'amour. Le petit-fils du grand homme de Manu Causse est une histoire vraie touchante sur un Cheyenne. Et Jimi d'Adrien Cadot nous tient en haleine jusqu'au bout en nous racontant l'histoire d'un des plus grands guitaristes comme s'il vivait encore aujourd'hui.

Ce sont mes préférées mais les autres nouvelles abordent d'autres sujets aussi intéressants, mais auxquels j'ai été moins sensibles peut-être. Les auteurs abordent la boxe, la communauté Amish, les croyances populaires, les western et Trump encore et toujours.

Un livre pour piocher de belles histoires, parfois vraies, parfois absurdes. Un livre pour voir l'Amérique différemment, loin des clichés. Un très beau moment passé dans ces 13 textes.

Ces nouvelles sont absolument à lire! On retrouve le talent de 6 autrices que je connaissais déjà pour leur textes personnelles. Ici, avec la thématique de l'écologie, du monde des végétaux et des humains, elles ont écrits des histoires puissantes, déconcertantes et sensibles. Une vraie prouesse.

Revenons sur ces nouvelles:

Marie Pavlenko est à l'initiative du projet. Elle reprend une introduction écrite il y a plusieurs années pour donner le fil conducteur à l'histoire. Sa nouvelle Naître avec le printemps, mourir avec les roses, nous parle de problématiques actuelles sur le dérèglement climatique et évoque les dures conséquences sur le monde humain.

J'ai beaucoup aimé Monkey palace de Sophie Adriansen qui décrit un monde où les animaux (les singes plus spécifiquement) se réapproprient le monde des hommes en chassant ceux-ci de leurs hôtels, ville, centre commerciaux et prenant leur place. Cette nouvelle était très intéressante

Coline Perré dans Nos corps végétaux évoque des changements physiques du corps humain lié à l'emprise des végétaux qui grandissent en eux. C'est très poétique, beau et finalement plein d'espoir. D'ailleurs, malgré le sombre de certaines histoires, il y a vraiment une touche de lumière à la fin. On dénonce mais on espère que tout ira mieux.

Extinction Games de Cindy van Wilder est typiquement le récit dystopique auquel on s'attend en évoquant la fin du monde, la fin de la Nature etc... Des jeux sont organisés où Gaïa, en colère prend le pouvoir sur les hommes. Un récit intense, qui n'est pas mon préféré du recueil mais qui laisse place à l'action.

Marie Alhinho, a choisi d'écrire en vers libre, Sauvée des eaux, et ça marche si bien! Son récit est sombre, et nous parle de ceux qui vont profiter de la situation pour prendre le pouvoir ou faire fortune. C'était très beau.

Flore Vesco apporte sa touche d'originalité et écrit un récit tout en palimpseste, en recyclant plusieurs textes, sur la disparition du papier qui vient des arbres. Un vrai exercice de style!

Des textes qui sonnent comme des avertissement, qui transmettent des messages, qui sont sombres mais positifs. On peut changer les choses tous ensemble.


Un livre coup de poing et coup de coeur, engagé, à lire absolument!

Voici le troisième volet d'un cycle de romans d'aventures indépendants mais qui se ressemblent en plusieurs points: la beauté de l'objet-livre, l'amitié d'enfants et la quête initiatique qu'ils entreprennent. Après le Catalogue Walker & Dawn et L'éblouissante lumière de deux étoiles rouges, voici un nouveau voyage riche en péripéties et en découverte de soi.

Bon, je ne vous le cache pas, c'est celui que j'ai le moins aimé des trois. Il est plus sombre, plus vaporeux et plus complexe aussi car il nous entraîne dans les profondeurs de l'âme humaine en abordant les esprits et le Chamanisme, mais ça reste néanmoins un très beau roman.

L'objet-livre d'abord. L'édition a mis le paquet. Tout le roman est paré d'un graphisme renversant en lien avec l'histoire: Petits animaux en haut des chapitres, pages floutées lorsque l'héroïne perd la vue, fond complétement noir dans le monde des esprits, calligrammes sur des pages entières, plans, dessins... Une immersion complète.

Le voyage ensuite. Une quête à la recherche de cette fleur mythique qui entrainera les deux personnages dans des péripéties qu'ils n'attendaient pas. A peine enfuis de l'hôpital, les enfants se retrouvent dans un train où explose une bombe, sont kidnappés par des soldats, sont en contact avec des trafiquants de drogues, en apprennent plus sur le chamanisme... Ce voyage les transformera et ils découvriront la vie, la mort, l'amour.

C'est un roman dense, intense et terriblement émouvant. On verse une petite larme. Il y a une phrase très belle que dit Laila à la fin: "Je vais mourir. Mais ça va aller. Parce que j'ai vécu". Une fois de plus, l'auteur nous emporte dans un tourbillon d'émotions, d'histoire et de réflexions sur la vie.

J'ai beaucoup aimé être transportée en Amérique du Sud auprès des Chamans. Même si j'ai moins été conquise que par les précédents voyages aux Etats-Unis et en Russie. Peu importe, ça reste une sublime épopée.

Même si cette suite est indépendante, je vous conseille de commencer par Sally Jones le premier, car on découvre en douceur les personnages de Chef, Ana et j'en passe, on plonge dans les mers avec ces marins intrépides et ça vaut vraiment le coup.

Pour cette deuxième aventure, Sally Jones nous raconte l'histoire mystérieuse de leur bateau, le "Hudson Queen". Un homme étrange s'intéresse de près à leur navire, fouillant même de fond en comble les cales alors que Sally est absente. Intriguée, Sally et Henry, son marin ami, mènent leur enquête et découvre un somptueux collier de perle. Qui l'a caché là ? Les menant chez un joaillier ou dans le repaire de contrebandiers à Glasgow, l'enquête ne sera pas de tout repos. Un paquet d'ennuis attend notre gorille préférée. S'en sortira-t-elle ?

C'était tellement bien de retrouver Sally. J'avais oublié à quel point elle était sensible, sympathique et pleine de ressources. Les personnages sont tellement intenses. Préparez-vous à être emportés dans un tourbillon d'intrigues captivantes avec des gangsters, des secrets, le vent et la bruine dans les cheveux et l'amitié, toujours. Sally, la pauvre, il lui arrive plein d'aventures pas forcément très gaies mais elle sait toujours rebondir, trouver des alliés et des solutions, et surtout elle analyse les humains et les émotions des autres comme personne. C'est ce qui la sauve!

Excellent conteur, l'auteur invente un récit intelligent, immersif, sans fausses notes. Ca bouillonne de partout pour notre plus grand plaisir. L'émotion nous prend, on s'attache tellement aux personnages qui vivent des choses terribles. J'ai beaucoup apprécié en apprendre un peu plus sur le bateau qui mène nos héros de port en port. Le mystère est là à chaque page, rajoutant et entrecroisant les intrigues et les portraits. C'est un beau roman d'aventure, et il n'y en a pas beaucoup des comme ça: un régal !

J'ai vu la série Netflix avant de lire ce livre. Et c'est rare que je dise cela mais j'ai préféré la série au roman. Le début se ressemble et puis ensuite, la série a pris beaucoup de liberté, a ajouté de l'action, de la fantasy noire et beaucoup de choses qui la rende palpitante et le roman m'a laissé un peu sur ma faim. J'ai moins accroché.