Titan Noir

Une lecture touchante qui fait réfléchir à la condition animale dans les parcs. Bouleversante histoire !

Lu en 2019 (sélectionné pour le 31e prix des Incorruptibles 2020). Un roman nécessaire et à transmettre à la nouvelle génération (dès 14 ans).

Un terrible récit qui nous fait prendre conscience de toute l'horreur de la vie des animaux marins en captivité dans les parcs océanographiques (mais je n'oublie pas les zoos non plus), de la cruauté et l'absurdité de leur existence. Je retiendrai de ce roman le cri impuissant et déchirant de Titan, de sa colère et sa haine de l'homme, si légitimes. Un "cri silencieux", qui me hantera longtemps !

Spoiler(cliquez pour révéler)L'auteure s'est inspirée d'un fait réel (de l’histoire de Tilikum, dite "l’orque tueuse", rendue célèbre par le documentaire "Blackfish") pour construire une fiction poignante et percutante. Les chapitres alternent entre des pages noires en lettres blanches et des pages blanches en lettres noires. J'ai préféré clairement les pages noires à la plume ciselée. Le cheminement "moral" de la dresseuse d'orques, décrit au fil des plages blanches, est sans réelle surprise, tout comme la direction choisie par l'auteure pour une fin un peu convenue (sachant qu'en réalité ces cétacés meurent en captivité) mais tout de même porteuse d'espoir...

Une bonne lecture qui nous fait nous interroger sur la captivité des animaux en parc ou en zoo.

Pour écrire son roman l'auteur s'est basée sur un film documentaire racontant l'histoire de l'orque Tilikum, capturée dans l'océan. Cette orque avait tuée trois personnes durant sa captivité.

Le roman relate donc la souffrance des cétacés en captivité. Nous sommes mis face à des actes dont nous n'avions pas forcément conscience.

Personne ne regardera les animaux captifs des zoos de la même façon après cette lecture.

Récemment embauchée dans un parc océanographique, Elfie, 18 ans, est rapidement promue d'hôtesse d'accueil au rang de dresseuse d'orque. De l'une d'elle en particulier : Titan.

Elfie est persuadée que les animaux du parc sont heureux et ce, malgré les manifestations régulières ou encore les conversations animées de sa mère à propos de la captivité.

Confrontée au quotidien insupportable de certains animaux du parc, la jeune femme déchante rapidement. Tout s'accélère lorsqu'elle découvre le passé dramatique de Titan...

Ce court roman, inspiré de l'histoire vraie de l'orque Tilikum (célèbre grâce au film-documentaire Blackfish), est intense, en particulier grâce à la plume percutante de l'autrice.

Florence Aubry dénonce la captivité animale à des fins mercantiles et interroge le lecteur à coup de phrases incisives ("Né en captivité ou pas, quel être vivant ça ne rendrait pas cinglé, de se retrouver enfermé ici ?","Ces animaux souffrent [...] Tout ça pour quoi ? Pour occuper les enfants trois heures un jour où on ne sait pas quoi leur faire faire ?", "La petite femelle s?est mise à pousser des hurlements de désespoir [...] elle venait frapper son crâne contre la paroi. Ça a duré des heures"...).

Des pages noires viennent s'ajouter aux pages blanches dont Elfie est la protagoniste. Ces pages sombres représentent les pensées d'un personnage qui reste inconnu une grande partie de l'intrigue. Le lecteur ne manquera d'ailleurs pas d'être étonné par la découverte de son identité et le rôle qu'il tient dans la vie de Titan. Cette construction à deux voix apporte une part de mystère au récit et permet au lecteur de visualiser plus encore la brutalité à laquelle font face les cétacés captifs dans la vie réelle. L'évolution d'Elfie est constante et prenante, le lecteur observe sa révolte intérieure et s'émeut à ses côtés jusqu'au dénouement final, optimiste.

En parallèle, le récit aborde la relation conflictuelle d'Elfie avec sa mère et ses premiers émois amoureux.

A noter que Titan noir est sélectionné pour le Prix des Incorruptibles 2020 section 3e/lycée.

Un récit poignant, qui devrait émouvoir de nombreux lecteurs.

Je ne dirais pas que je n'ai pas aimé ce livre, je dirais plutôt qu'il ne m'a pas convenu.

Premièrement, je n'ai pas trop aimé le fait que l'auteure ait un avis aussi tranché alors qu'elle ne fait pas partie du milieu, elle ne sait pas ce qu'il passe derrière tout ce qu'on peut voir. Même si je sais qu'elle s'est inspirée d'un documentaire pour écrire ce livre, documentaire que j'ai également vu, je pense que cela ne suffit pas pour se faire un avis. C'est totalement personnel mais j'aurais tendance à plus nuancer mes propos tant que je n'ai pas plus de points de vue ou d'opinions de différentes personnes. Or ici, on sent clairement la prise de partie de l'auteure ce qui m'a dérangé.

De plus, c'est un peu en lien mais je tenais à le préciser, je n'ai pas du tout apprécier le personnage qui parle sur les pages noires. Je le trouve trop moralisateur, donneur de leçons, caractère que je ne supporte pas chez les gens que ça soit dans la vraie vie ou dans la fiction. Spoiler(cliquez pour révéler)Surtout que quand on sait qui il est et ce qu'il a fait, je pense que c'est la personne la moins bien placée pour donner des leçons et nous prendre de haut. Ce n'était pas clairement dit mais j'ai eu l'impression pendant tout le livre qu'il nous traitait d'imbéciles, nous les personnes lambda.

Sinon, j'ai beaucoup aimé le personnage d'Elfie chez qui on sent une nette évolution de pensée qui est très intéressante à suivre.

D’après une histoire vraie

Un roman en deux parties. L’histoire d’Elfie qui est employé dans un parc aquatique. Petit à petit, on découvre son quotidien et le regard bienveillant qu’elle porte sur les animaux. La deuxième partie sur des pages en noir, on découvre le regard d’un des animaux qui est moins bienveillant que celui des hommes.

J’ai bien aimé cette histoire basée sur un fait réel qui nous fait réfléchir sur les conditions animales dans les parcs animaliers ou aquatiques.

C'est livre très poignant tiré d'une histoire vrai.

Elle résume très bien la vie de Tilikum, une orque mâle, capturé à trois ans en 1981 et mort récemment. Le film Blackfish reprend également très bien l'histoire de cette orque tueuse.

C'est roman qui mérite d'être lu, que je trouve accessible malgré le sujet assez dure.

Livre extrêmement touchant, qui sensibilise à la maltraitance animale dans les zoo. Emouvant et facile à lire, on passe vraiment un bon moment et on en ressort changé, ne serait-ce qu'un tout petit peu.

Le travail fait avec la maison d'édition est superbe, le texte est très bien mis en valeur par l'alternance des pages noirs et blanches afin de dissocier les deux récits.

Bon livre, je conseil ;)

https://lessortilegesdesmots.blogspot.com/2018/11/titan-noir-de-florence-aubry.html

Le travail éditorial est sublime. En effet, on alterne entre des pages noires et des pages blanches. Les premières correspondent au point de vue d'une personne extérieure et les secondes à Elfie. Le narrateur extérieur suit l'orque Titan depuis toujours. Elfie va être engagé dans le parc océanographique et sera vite dresseuse d'orques. On devine rapidement quelque chose d'étranges avec les manchots.

Elfie est un peu comme beaucoup de gens. Comme elle, je défends la cause animale mais ne suis pas forcément active. Ce roman permet de nous montrer que tous les parcs ne sont pas honnêtes dans leur démarche. La preuve avec celui de ce livre. Lire comment les orques sont traitées est juste horrible. On voit que seul l'argent compte. Le bien être des animaux n'existe pas pour eux. D'autant plus quand on sait comment Titant est arrivé ici.

Pour en revenir à Titan, le narrateur le rend humain, montre qu'il ressent des choses. Il le comprend mieux que n'importe qui. Et ce n'est pas pour rien. Concernant Elfie, sa naïveté va fléchir au fil du temps. Déjà avec les manchots, elle réalise que le parc ne s'occupe pas si bien que ça des animaux mais avec Titan, elle va mettre presque un an pour comprendre, le connaître. Elle va essayer d'obtenir sa confiance mais pour Titan, l'homme est une menace. Il est malin et prend son temps pour sa vengeance.

Dans ce livre, on nous rappelle le milieu naturel des orques comme leur façon de vivre, leur communauté. J'ai adoré la fin et une autre orque dont on parle. Je n'ai plus son nom mais je l'ai adoré. On s'attache à ces animaux et on ne peut comprendre un seul instant comment ces endroits peuvent traiter les animaux comme ça.

Je sais que certains qui suivent mon blog vont être ravie de voir ce livre et auront envie de le lire. Je suis entièrement d'accord. Je rappellerai juste une chose : ne pas mettre tout les parcs et zoo dans le même panier. Certaines espèces seraient éteintes sans ces endroits. Je pense à ceux qui respectent ces animaux et qui font de leur mieux pour leur bien être. Parce qu'ils existent.

Je vous invite à lire également à lire les remerciements puisqu'on y apprends qu'un arrêté a été pris en 2017 interdisant la reproduction dans les parcs des cétacés. Cet arrêté a été annulé suite à un recours des parcs.

En bref, ce roman est touchant et sensibilise réellement et bien mieux que n'importe quelle association à la maltraitance des animaux. Je vous invite vivement à le lire. Il est inspiré en plus d'une histoire vraie.

Les orques me fascinent depuis toujours, j'ai vraiment à cœur leur protection, la protection des mers et océans de façon générale, de ses habitants. D'ailleurs, je suis de près plusieurs organisations protectrices telles que Greenpeace et Sea Shepherd. C'est donc un sujet qui me tient beaucoup à cœur et quand j'ai vu ce roman à la médiathèque, je ne pouvais que l'emprunter et le découvrir en sachant pertinemment que je ne ressortirais pas indemne de cette lecture.

Elfie vient d'entrer dans la vie active, elle a pris son indépendance et s'est vue offrir un job d'été dans un parc aquatique renommé. Elle va passer par tous les postes, sans expérience aucune: caissière, soigneuse de manchots... et dresseuse d'orques. La soigneuse attitrée de Titan Noir (jadis Obscuro). Le rêve qui devient réalité. Tout est beau dans le meilleur des mondes. Mais Elfie est aveugle. Elle pense comme beaucoup que les animaux sont bien soignés, qu'ils ont tout pour être heureux et c'est petit à petit que la réalité va la rattraper. On lui a menti.

L'histoire de Titan Noir n'est pas sans rappeler celle de la tristement célèbre orque Tilikum, mâle mort il y a un peu plus d'un an à l'âge de 35 ans malheureusement, qui a vécu une vie misérable et triste. L'auteure s'en est beaucoup inspirée (les attaques sur trois dresseurs notamment). Ce qui est mis en avant: l'intelligence des orques, des inconnus entre eux, pas de réelles familles, des conflits souvent meurtriers, des relations sociales bafouées, des enlèvements/séparations, des attaques contre les humains... Je rajouterai qu'il n'y a pas que les orques qui sont mises en avant dans ce roman, le malheur s'abat sur d'autres animaux aussi (manchots, otaries...).

L'originalité du roman réside dans ses points de vue. Des points de vue soit en noir, soit en blanc. Le point de vue d'Elfie se retrouve sur les pages blanches et celui d'une personne en particulier, qui connaît tout de Titan Noir (qui l'a suivi avant et après sa capture au fil des années), qui est comme sa "voix", sa conscience, est sur les pages noires. Ce sont d'ailleurs les plus importantes, les plus impactantes. Elfie est la personne type, la personne qui croyait ceci-cela avant de découvrir la cruelle vérité. On ne peut que s'identifier à elle, ce fut le cas pour moi en tout cas.

Je ressors quelque peu choquée et c'est une lecture qui va me marquer à vie car elle est tellement d'actualité. Aujourd'hui, les mentalités changent mais c'est encore trop peu bien qu'il y ait eu beaucoup d'avancées (reproduction en captivité terminée, les captures en milieu sauvage interdite...). La lecture est assez dure, j'avais le cœur serré, les larmes aux yeux et des nœuds à l'estomac. J'ai trouvé certains passages très violents et c'est ce qui m'a fait beaucoup réagir.

Le documentaire BlackFish, qui a fait grand bruit sur la vie des orques en captivité et plus particulièrement de Tilikum m'a complétement bouleversé, m'a pris aux tripes, m'a fait réfléchir mais bien avant de l'avoir vu, je me doutais bien que tout n'était pas rose dans les parcs aquatiques, que les orques et autres créatures marines ne méritaient pas une vie en captivité mais en liberté même si leurs populations sont en déclins. Le chemin sera long et ardu mais il y a toujours de l'espoir.

Le style d'écriture est un peu particulier mais très fluide. Les mots sont modernes, crus et ont résonné en moi.

C'est un livre important qu'il faut lire absolument qui est emprunt de vérité même si ça reste avant tout une fiction. Cette lecture ne peut laisser personne indifférent, c'est impossible.