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Toi et moi, on s'appelle par nos prénoms



Description ajoutée par nath136 2011-06-29T14:00:23+02:00

Résumé

« Un jour, il y a plus de vingt ans, je suis tombé par hasard sur les premiers numéros du Papotin, journal écrit par de jeunes autistes de l'hôpital de jour d'Antony. Je lis une interview d'André Dussollier (" Est-ce que tu aimes te ré-envelopper ? ", " Comment te rinces-tu la bouche ? "), ou, ailleurs, cette phrase : " La seule raison pour laquelle je pourrais trouver Hitler rigolo, c'est qu'il ressemble à un éclair au chocolat. " Je n'en reviens pas. Une véritable liberté s'échappe de leurs textes, de leurs réflexions, de leurs dessins. Une vraie poésie. Comme un cadeau. Depuis, trente-quatre numéros ont paru, autant d'aventures et de rencontres. Ce livre en donne un aperçu, et ouvre un nouveau chapitre de leur histoire, qui me bouleverse depuis vingt ans. »

Marc Lavoine

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Classement en biblio - 4 lecteurs

extrait

C’était au tout début des années 1990, je tournais le clip de ma chanson « Paris » avec Costa Kekemenis. On a passé une semaine à travailler ensemble, en roulant toute la nuit dans les rues de la capitale. Trois journaux traînaient sur la plage arrière de sa voiture. J’ai fini par les regarder. Les trois premiers numéros du Papotin. Howard Buten est le créateur du clown Buffo, dont l’univers n’est pas très éloigné du leur – il travaille d’ailleurs avec eux depuis des années. Puis je lis l’interview de Dussollier : « André, est-ce que tu aimes te laver les dents ? », « Est-ce que tu aimes te rincer la bouche ? », « Est-ce que tu aimes te ré-envelopper ? » Je lis l’édito sur Carax : « Leos Carax est beaucoup plus sympathique qu’Alain Delon. Alain Delon ne viendra jamais au Papotin prendre un sandwich… » Ailleurs, je tombe sur cette phrase : « La seule raison pour laquelle je pourrais trouver Hitler rigolo, c’est qu’il ressemble à un éclair au chocolat »… Je n’en reviens pas de ce que je lis, de ce que je vois. Ça ne ressemble à rien de ce que je connais. Y compris dans la manière dont le journal est mis en page – ça part dans tous les sens avec des couleurs, des illustrations incroyables. Un objet non identifié d’art contemporain. Entre le surréalisme et le pop art. Avec une structure qui a l’air aussi compliquée que celles de Dubuffet ou aussi foisonnante que celles de Gaudi et qui tient debout ! Un choc poétique. Je crois que, depuis mes lectures de Prévert, d’Alphonse Allais ou de Jules Renard, je n’ai pas eu le sentiment d’une telle liberté, d’une telle invention. Et qui, en plus, résonne profondément en moi, comme si ça touchait quelque chose d’enfoui, comme si ça rouvrait des portes fermées… Je dis à Costa : « C’est magnifique, qui a écrit ça ? » Il me répond avec son accent grec : « Des personnes autistiques. » Et il ajoute : « Ma femme travaille là-bas, mais ça va s’arrêter parce qu’ils n’ont plus d’argent, tu ne peux pas faire quelque chose ?» C’est comme ça que tout a commencé.

En fait, mon histoire avec eux avait débuté bien avant. Car le plus étrange, c’est qu’à cette époque, Le Papotin était fait à l’hôpital de jour d’Antony, près de Wissous, la ville où j’ai grandi. Une banlieue tranquille au sud de Paris, dans l’Essonne, juste secouée par les allers et retours des avions d’Orly. Enfant, j’avais la panoplie du garçon normal, mais le soir, je laissais la fenêtre ouverte et, dans mon lit ou assis dans un carton qui devenait un navire au milieu de ma chambre aux allures d’océan, j’écoutais les avions, je me balançais d’avant en arrière, je fredonnais, et ça me donnait des frissons. Quelques années plus tard, adolescent, je prenais le bus tous les matins pour aller au collège et je remarquais, assis dans le fond, les autistes et les jeunes handicapés qui se rendaient à l’hôpital de jour d’Antony. Je les voyais se balancer, eux aussi, d’avant en arrière. J’étais content, ça me rassurait. Comme s’ils n’avaient jamais quitté leur navire imaginaire, ni leur enfance. C’était comme une lumière, comme un souffle qui venait déranger l’ordre des choses. Pour cette liberté, j’avais envie d’aller les embrasser. Je n’ai même pas osé leur adresser la parole. Et voilà que le hasard faisait à nouveau se croiser nos chemins.

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Commentaires récents

Argent

Très bon livre, émouvant, rigolo, sans prise de tête. Je le conseille vivement à tous le monde.

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Date de sortie

Toi et moi, on s'appelle par nos prénoms

  • France : 2011-04-20 (Français)

Activité récente

Editeurs

Les chiffres

lecteurs 4
Commentaires 1
extraits 1
Evaluations 2
Note globale 8.5 / 10

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