Extraits

Ce soir-là, Ohashi tremblait de froid sous un pont, et le petit chat lui avait léché la main, l'avait regardé dans les yeux puis avait fait quelques pas avant de se retourner, comme s'il attendait qu'il le suive. S'il avait raconté cette histoire, personne ne l'aurait cru, pourtant le chat lui avait sauvé la vie.

Il lui volait la seule chose qui lui restait - sa liberté.

Qui a besoin d'amis quand on a des livres ?

- Ce n'est pas plus un chat que Bob n'est un homme.

- Oui, sauf que... parfois je me dis que ce robot a plus de personnalité que toi.

- Allez, Wada. Fais marcher ton cerveau. Je sais que tu en as un.

Tout le monde laisse toujours la clé sur une étagère à côté de la porte. Pas moi, jamais, mais on dirait que les gens qui travaillent ici le font comme une sorte de déclaration de confiance mutuelle. Je trouve que c'est idiot, mais si ça peut permettre de perpétrer le meurtre parfait... Oui... La prochaine fois que quelqu'un entrera dans la cage pour réparer le robot, je pourrai sans problème verrouiller la porte et démarrer le robot. Ensuite, soit je m'éclipse discrètement, soit je reste un moment pour apprécier le spectacle ! Il y aura du sang partout...

- Je fais juste mon travail.

- On m'a dit qu'il y avait un tas de gens dans l'Allemagne nazie qui faisaient "juste leur travail".

"Flo n'avait pas l'air conditionné, c'était trop cher, en revanche elle avait beaucoup de livres. Ses étagères en étaient remplies, il n'y restait plus un centimètre libre. Les voir la rassurait et la calmait. Elle en avait lu une majorité, mais il y en avait encore beaucoup à lire, ce qui suscitait chez elle une certaine excitation et lui évoquait un de ses mots préférés en japonais, tsundoku - un terme sans équivalent dans d'autres langues : acheter des livres et les entasser sur une étagère sans les lire."