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— Celle-là est vide, dit Quentin, interrompant le cours de mes réflexions. Vide. Quel mot hideux ! La plupart des fermiers – et des vétérinaires – sont des hommes. Et ça s’entend. Jamais une femme n’utiliserait un terme pareil. Quentin attrapa la tondeuse, lui rasa la queue et lui apposa une marque. Alors seulement, je la laissai passer dans un autre petit enclos avec sa queue tondue.

— Bienvenue chez les ratées, lui dis-je. Tu n’es pas enceinte. Donc, tu es une ratée.

— Ellie, tu la fais sortir ou tu lui fais la conversation ? cria papa. Je rougis. J’espérais qu’il ne m’avait pas entendue. J’ai agité mon chapeau devant la vache pour l’attirer dans l’enclos. N’empêche que ce que je venais de dire était vrai. Elles n’avaient qu’une seule chance et si elles la loupaient, elles étaient finies. On ne pouvait pas se permettre de les laisser dévorer l’herbe des paddocks si elles étaient « vides ». Une fois la queue rasée, elles n’avaient plus grande valeur pour quiconque. Elles partaient droit à l’abattoir. Peu importait qu’elles soient sympa, qu’elles possèdent un super sens de l’humour ou que ce soit agréable de discuter avec elles ou même qu’elles soient très intelligentes. Si elles étaient enceintes, elles avaient de la valeur. Sinon, non. Au lycée, en seconde, je me souviens d’avoir entendu un jeune prof de la ville dire que les filles des fermes étaient dures comme la pierre. Mais, bon sang, comment pourrait-il en être autrement ? D’aussi loin que je me souvienne, j’ai vu des vétos enfoncer le bras dans le ventre des vaches pour s’assurer qu’elles étaient engrossées. Je suis sûre que ce prof n’a jamais enlevé le pollen dans les yeux de quatre cents brebis : tout ce mucus blanchâtre et cette odeur qui vous donne envie de vomir. Je parie qu’il n’a jamais sorti un veau mort d’une génisse en plein travail, un veau mort depuis une bonne semaine et qui s’est décomposé dans le ventre de sa mère. J’ai remarqué qu’il ne disait rien à propos des garçons des fermes. Comparées à certains d’entre eux, les filles sont aussi raffinées que des hôtesses de l’air.

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Enfin, peu importe, reprit Fiona. D’une certaine façon, ce qui compte, ce n’est pas ce que Lee a fait, c’est de savoir jusqu’à quand tu vas le lui reprocher ? On doit être solidaires, tu le sais, et si on commence à s’en vouloir, à se reprocher des trucs, dans moins d’une semaine plus personne ne parlera à personne. Mais, même ça, ce n’est pas le plus important pour moi, Ellie. Le plus important, c’est que je veux retrouver l’Ellie d’avant. L’Ellie qui aidait toujours ceux qui avaient des ennuis, qui était toujours là pour ses amis. Si la guerre a tué cette Ellie, alors il n’y a plus d’espoir pour aucun d’entre nous.

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D’un autre côté… eh bien, d’un autre côté, j’étais peut-être un peu trop critique envers les autres et un peu dure avec les gosses. C’était plus fort que moi. Je ne m’en rendais même pas compte. Le ton de ma voix, l’impatience avec laquelle je les écoutais. Mais j’avais toujours été critique. C’est ma nature. Fiona ne l’avait peut-être pas remarqué avant la guerre. Nous étions bonnes amies à l’époque mais il y avait toujours des tas de gens autour de nous. Nous ne nous connaissions pas comme nous nous connaissions à présent.

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Ces mômes devaient avoir aussi peur que les soldats qui patrouillaient en moto dans les rues.

Finalement, j’aurais voulu retourner à Hell. Non, en fait, j’aurais voulu être à la ferme avec Quentin et mon père. À défaut, je me serais contentée de Hell. J’avais besoin d’un sanctuaire. Mais je savais que ce n’était pas si simple. Nous ne pouvions pas y retourner comme ça. Je devais sans arrêt repousser la tentation de fuir cette maison et Stratton. Pour le moment, le bush nous était interdit, tout comme Wirrawee. Après notre petite virée au terrain d’aviation, ils étaient sans doute résolus à nous traquer jusqu’à l’âge de la retraite.

Et à vrai dire, tant que nous restions à Stratton, nous pouvions aider à l’effort de guerre. Ce n’étaient pas les cibles qui manquaient ici : les soldats pullulaient.

Il y avait encore une autre raison pour laquelle je ne tenais pas à retourner à Hell tout de suite. J’avais peur de devenir claustrophobe, coincée dans ce cratère. Cela risquait de très mal se passer entre nous cinq. Jusqu’à récemment, nous nous entendions à merveille, mais depuis peu, nos relations s’étaient tendues. À Stratton, nous pouvions nous éviter les uns les autres. Bien sûr, je voulais toujours les avoir près de moi, avec moi. J’avais besoin d’eux. Mais j’avais aussi besoin d’espace.

C’était surtout avec Lee que les choses s’étaient dégradées. Je lui en voulais tellement. Nous avions un problème. Et à la différence de certains problèmes qui, au bout d’un moment, se résolvent d’eux-mêmes, le nôtre empirait. J’ignorais où cela allait nous mener. Je savais simplement que notre histoire s’était cassé la figure et ne s’en remettait pas.

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