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Dire que tout est né d’une obsession. Un instant fugace, quelques secondes ayant changé le destin de nombreux individus. Pour le meilleur, peut-être, pour le pire, assurément. Et maintenant, les instincts refoulés de l’innocence mis à jour par un chasseur d’arômes. Des amants dissimulés dans le sein de ce qu’ils nomment immoralité. De ce que j’appelle honnêteté.
Afficher en entierOn était faits pour s’aimer, articule-t-il contre ma langue. On s’appartient dans la passion, dans la douleur, tout autant que dans l’amour et la folie. Je veux t’enchaîner à moi pour la vie.
Afficher en entierCe que je ressens me transcende jusqu’à l’os. Un instinct reptilien, comme si, par son odeur, Ava avait été créée pour mon nez, et moi pour l’aduler à travers mon génie.
Afficher en entier- Imrel ? Je n’arrive pas à comprendre l’effet de mon odeur sur toi. Tu en es accro, mais concrètement, qu’est-ce que ça éveille en toi ?
Il stoppe un instant, me détaillant, perturbé par ma question, avant de reprendre un shoot.
- D’abord, entame-t-il, arrimant ses sombres billes en moi, c’est une nuée sauvage qui m’emporte dans une tempête de volupté. Elle me traverse le corps et l’esprit, comme s’il n’existait rien de plus fort sur cette planète. Elle pourrait se dissoudre après l’explosion, s’évaporer aussi brutalement qu’elle est apparue… mais il y a cette note de fond. Plus douce. Sucrée. Comparable à une gousse de vanille. Elle me remplit la poitrine d’amour. Cet ascenseur émotionnel chamboule mon monde à chaque inhalation, Ava. C’est une symphonie si rare, si belle et délicate. Tu es mon apothéose.
Afficher en entier— Je souffre que tu me voies comme un monstre, crache-t-il avec une intensité renversante.
Je secoue la tête, des larmes amoncelées au ras de mes cils.
— Non… t’es pas un monstre (j’agrippe le col de sa chemise avec désespoir). Ou peut-être que si.
Il fronce les sourcils d’interrogation, notre contact dérobant son souffle. Son parfum jouissif ravive pléthore d’émotions, la honte prédominant sur toutes. Je me hisse sur la pointe des pieds, ne laissant que quelques ridicules centimètres entre nos visages bouleversés.
— Mais si tu en es un, alors, je ne vaux pas mieux.
Afficher en entier- Ecoute, je crois que je vais y aller, me glisse mon ami, mal à l'aise.
Je lui saisis le bras, secouant farouchement la tête.
- Je préfère que tu restes. (Je redirige mon attention vers les deux adultes.) En quoi la présence de Léo vous dérange ?
— Ton petit copain pue à des kilomètres ! vitupère
Imrel. La maison empeste !
Encore son histoire d'odeur ? J'écarquille les yeux, outrée par son manque de tact. Léo m'imite, hume discrètement son aisselle.
— T'es complètement malade !
— Je l'ai senti jusque dans mon bureau, insiste Imrel, s'avançant d'un pas vers moi.
Afficher en entier- Comporte-toi comme tu veux dans la villa, mais ici, on est entre êtres humains civilisés. On ne sniffe pas les gens.
Il étire une commissure avec suffisance.
— Tu les trouves civilisés, toi ?
Afficher en entier- Tu serais capable de tuer pour moi ? Plaisante-t-elle, sur le point de s’effondrer.
- Bien sûr, réponds-je du tac au tac.
Quelle question. Je pourrais pousser dans les escaliers et fendre le crâne de la première personne qui la rendrait malheureuse.
Afficher en entierLa façon dont il me faisait l’amour était phénoménal. Il n’y avait pas que le sexe, que l’odeur, il m’a estampillé d’autres marques, si bien qu’il en vient à me manquer. Et plus il me manque, plus je le deste. Plus je me dégoûte.
Afficher en entier- Besoin de quoi ? Tu m’as tout pris, sourit-elle, tirant sur ma lèvre avec ses dents.
- J’ai besoin que tu me rendes humain. Pour pouvoir t’aimer au-delà de tes espérances.
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