Tonnerre après les ruines

Dans Tonnerre après les ruines, on découvre un monde qui dépérit et où les monstres ne sont pas forcément ceux qu’on imagine. C’est un roman impossible à lâcher, malgré un grand nombre de grimaces pendant la lecture.

On est plongé dans un univers post-apocalyptique, où la pluie ronge tout, où la faim est omniprésente et où l’humanité s’accroche comme elle peut à ses derniers bastions. Au milieu de ce chaos, une cité fortifiée promet un refuge, un paradis inaccessible pour ceux qui errent à l’extérieur. Mais est-ce vraiment la réalité ? Probablement pas, sinon il n’y aurait pas d’histoire…

On suit un duo contrasté avec une guerrière aguerrie, médecin autodidacte, qui traque les monstres et semble tout savoir sur ce monde brisé et sa protégée, une jeune fille dont l’apparence évoque plus les créatures pourchassées que les humains, ce qui complique sérieusement son existence.

Alors que leur quotidien est bien rôdé, la jeune fille découvre l’existence de Tonnerre, un lieu qui pourrait lui révéler ses origines. Pourquoi sa compagne refuse-t-elle catégoriquement d’y mettre les pieds ?

Le roman joue sur les contrastes à tous les niveaux : un extérieur dévasté vs. Un intérieur protégé, science vs. croyances (qui prennent de l’ampleur à mesure que la misère s’accroît), liberté de mouvement vs. société en vase clos.

Les questionnements éthiques sont nombreux. Jusqu’où aller dans la recherche scientifique ? Quelles limites ne pas franchir ? Quelles conséquences pour ceux qui les ignorent ?

L’univers est crasseux, oppressant, brutal et les personnages sont rarement des héros bienveillants. L’ambiance est noire, désespérée, et pourtant, impossible de lâcher le livre. Les retournements de situation s’enchaînent, les dilemmes moraux s’accumulent et la tension ne retombe jamais.

Florian Soulas frappe fort avec ce roman. Pour ceux qui ne l’ont pas encore lu, foncez ! C’est sale, flippant, désespérant… et complètement addictif.

"Une fois ta proie choisie, il ne reste qu'à découper chacune des actions à mener pour atteindre ton objectif. Prends en compte tous tes avantages, n'en néglige aucun. Et quand tu es prête, fonce sans te retourner. Le temps des questions vient après."

Je viens de terminer "Tonnerre après les ruines" de Florianne Soulas et quel livre ! Il n'est pas particulièrement addictif, ni même pédagogue comme la plupart des romans que je m'enfile ; c'est même tout l'inverse. C'est une science fiction noire, gorgée d'horreurs, de sang et de morts. Tout est décrit précisément, presque avec sadisme, et de nombreuses fois, presque tout le long du récit en réalité, j'ai dû ravaler tantôt mon dégoût, tantôt mes larmes. La plume est magnifique et ça a été un véritable plaisir de dévorer ce chef d'œuvre français !

Les personnages sont attachants, malgré la déformation physique d'un bon nombre d'entre eux et leur état de misère immense. Tout au long du roman, Férale est traitée comme une abomination, mais on se demande si c'est vraiment elle, le monstre. Selon moi, c'est un des personnages les plus moraux de "Tonnerre après les ruines" ! Mais malgré tous ses défauts, mon personnage préféré reste Lottie et son sombre passé : "Là, il n'y a rien, dit-elle en se frappant la poitrine du poing. Rien que du vide. Je ne ressens rien. Je n'aime pas, je ne compatis pas, je m'en fous. De toi, de Naomi, de Tonnerre. Je suis partie sans regret, j'ai laissé mon enfant parce que je ne ressentais rien. J'ai culpabilisé longtemps à ce sujet. Je me sentais mal de ne rien ressentir. Tonnerre est l'autel du néant qui me constitue. Un néant de colère."

Ce livre bouleverse, remue des choses que nous aurions préféré ne pas connaître, continuer d'ignorer. Mais c'est essentiel. Après, j'ai 17 ans et j'ai eu du mal à supporter pas mal de détails, donc je le déconseillerais aux moins de 16 ans. Mais à lire, absolument !

J'avoue, j'ai craqué sur le livre l'année dernière sans avoir lu le résumé. Mais le titre est accrocheur, la couverture est magnifique, et l'autrice est incroyable en salon.

Donc, me voilà à ouvrir les premières pages, sans avoir la moindre idée de ce dans quoi je me lance

Ce roman avait très peu pour me plaire, dans son portrait robot : les histoires de virus et de mutants, c'est d'habitude pas mon genre, de même que l'ambiance pesante et glauque dans laquelle Tonnerre et ses alentours baignent.

Pourtant, sous la plume de Floriane Soulas, la magie a opéré. L'histoire est vraiment très intéressante, du point de vue de l'intrigue et de la réflexion, de toutes les questions philosophiques et éthiques qu'elle soulève. Les enjeux thématiques sont vraiment bien mis en scène, dans toute leur complexité, et la relation entre Lottie et Férale est très bien rendue.

Ce livre m'a fait ressentir une grande palette d'émotion, notamment de la tendresse pour ses protagonistes, au-delà du dégoût de leurs actions et du monde cruel dans lequel elles sont plongées ; l'histoire était vraiment très addictive, j'adorais me replonger dans ma lecture après une pause, et je pense vraiment que c'est ce que je vais en retenir.

Je regrette juste un peu le côté un peu prévisible de l'histoire, les retournements de situation et révélations ne m'ont pas plus surprise que ça, mais ce n'est pas si grave : c'est déjà un roman bien dense par bien d'autres aspects !

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Salut!

J'ai lu "Tonnerre Après les Ruines", de Floriane Soulas et publié chez Argyll.

C'est une lecture qui me faisait très envie, tout en me faisant peur, mais quand @lucie.a.lu a proposé une LC, je me suis dit que c'était le parfait soutien moral dont j'avais besoin pour me lancer.

Je me suis donc laissé engloutir par ce roman Post-Apo à l'atmosphère lourde et poisseuse.

En effet c'était une lecture très sombre mais à laquelle j'ai totalement adhéré, aidée par les chapitres courts et dynamiques.

De l'humanité il ne reste qu'un reliquat maladif et esquinté, réduit à une peau de chagrin par les épidémies et les mutations, soumis aux pluies acides et aux superprédateurs mutants.

La seule lueur d'espoir?

Tonnerre, dernier bastion de la science et de la technologie.

Mais aux côtés de Lottie et Férale, on se rend vite compte que même cette l'humanité là décline, malgré toute l'énergie qu'elle met à lutter contre sa dégénérescence.

Le point de vue de Férale permet d'apporter pas mal de questionnements et sa manière de percevoir son environnement était vraiment bien dosée.

On y voit exposées les limites et la science et la dénonciation de la maltraitance médicale, de la science, sous prétexte du bien commun, pointant des extrêmes faisant penser à des périodes sombres de l'Histoire.

J'ai adoré la relation de Lottie et Férale, complexe, que certains choix et non-dits viennent écorcher, point d'entrée d'une intrigue qui m'a captivée, avec ses allures de chasse au monstre.

Je me suis délectée de la réaction en chaîne qui s'enclenche, machinerie implacable, entre acceptation de la fin de l'humanité et le combat désespéré pour retarder l'inéluctable, à tout prix, au prix du sang et de l'humanité.

Tout se révèle monstrueux au fil des pages, organique, chargé du parfum des chairs et de la déliquescence des hommes et des femmes.

La sensorialité est tordue à l'extrême ajoutant au malaise et au côté body horror diffusé tout au long des pages, pouvant rebuter, mais que personnellement j'ai trouvé jouissif!

C'était glauque et crasseux, pesant, je m'attendais presque à trouver de la terre et du sang séché sous mes ongles après avoir refermé le livre et j'ai adoré ça!

Des années plus tôt, Lottie s’enfuit de Tonnerre, laissant derrière elle un nouveau-né. Jamais elle ne remettra les pieds dans cet endroit qui lui aura pris sa liberté. Elle s’enfonce dans la plaine, jouant le rôle de pisteuse pour diverses caravanes. Dans ce monde post apocalyptique, tout est dangereux. Les monstres, les maladies, la pluie. Dans une de ces caravanes, elle rencontre une bête en cage, un monstre, Férale. Elle prend la décision de la libérer et de s’en occuper. Cette dernière lui sera utile, tant ses sens sont développées.

Des années plus tard, alors que tout le monde semble mourir de maladies, Férale entend parler de Tonnerre. Endroit dans lequel il y aurait des personnes comme elle, elle qui ne sait pas qui elle est et d’où elle vient. Elle convainc Lottie d’y retourner avec elle, mais la ville peut réserver de mauvaises surprises.

Je vais faire en sorte que mon avis ne soit pas biaisé par le fait que ça ne soit pas mon genre de lecture. Les dystopies, oui, mais la science-fiction, ouille, ça a du mal à passer.

Malgré une plume remarquable, j’ai beaucoup de mal à rentrer dans ma lecture. Il faut dire que je dois parfois faire des retours en arrière car je ne comprends plus les lieux/les personnages. Mais ceci n’est pas la faute de l’autrice. En effet, j’ai beaucoup de mal à me visualiser un univers qui n’est pas le mien.

Quelle imagination! Rien n’est laissé au hasard, le moindre petit détail est pensé et expliqué. Ma lecture a été plus fluide lors de l’arrivée de Lottie et Férale à Tonnerre. Les enfants foudres, le médecin Frankenstein et les monstruosités, ça a fini par attiser ma curiosité et j’ai pris du plaisir à lire la suite de l’histoire.

J’ai eu du mal à visualiser certains personnages car c’est surtout le côté psychique qui est considéré, mais cela peu permettre une compréhension très intéressante du point de vue/des réactions des différents protagonistes que l’on croisera. Mais pour moi, ça a été alors plus difficile de m’attacher aux personnages secondaires, comme Ruben, Sumi ou encore Rose.

J’aurais aussi aimé avoir une carte des lieux dans le livre, car je n’ai pas bien su situer les grottes, la plaine, le bidonville, Tonnerre, le marais…

De manière générale, ce fut pour moi une lecture plaisante. J’ai aimé suivre Lottie et Férale et leur cheminement pour survivre et (re)découvrir qui elles sont mais effectivement, la science-fiction, ce n’est pas pour moi. Je pense que quelqu’un qui aime le genre peut vraiment prendre beaucoup de plaisir.

#florianesoulas #NetGalleyFrance

Un univers post-apo.

Une lutte pour la survie.

Une quête identitaire.

Des mutations, des maladies, un nouveau virus.

Voilà le pitch de ce roman qui fut une belle surprise et découverte.

Nous suivons Férale, une jeune femme mutante, aux capacités surdeveloppées (ouïe, force, rapidité) dans sa quête d'identité. Elle n'a qu'un vague souvenir flou de son passé avant que Lottie, sa sauveuse et mentor, ne l'arrache des griffes de ses tortionnaires.

Elles deviennent pisteuses et chasseuses dans des plaines dévastées; tout n'étant plus que ruines et dévastation.

Mais Férale a soif de connaître qui elle est, et surtout ce qu'elle est. Une quête qui va les amener à Tonnerre, une ville close où il y a des médecins et de la technologie. 

S'ensuit une quête frénétique faite de désillusions, de poursuites, d'actions. J'ai tourné les pages sans m'en rendre compte.

Floriane Soulas nous dépeint un monde sombre, sans beaucoup d'espoir où la survie prime. C'est du chacun pour soi: les forts gagnent et les faibles, mutants, malades sont rejetés et stigmatisés.

Le rythme est soutenu tout du long, l'écriture immersive grâce à un monde bien décrit et développé par l'autrice. Elle retranscrit parfaitement l'ambiance : j'ai senti la pluie, les odeurs nauséabondes du bidonville, de la mort, de la maladie. J'y étais dans ce monde où les pluies acides détruisent peu à peu tout ce qu'elles touchent.

Un récit dur, violent et sans concession. Certaines scènes sont éprouvantes et la dernière partie bascule dans l'horreur, où l'éthique scientifique est remise en question par l'autrice.

Comme le demande Férale :

"Elle est où la limite, alors ? Entre l'homme et le monstre ?"

Si vous souhaitez lire un roman noir, dur, violent, dans un univers post-apo avec une histoire intelligente qui pose de bonnes questions et fait réfléchir, vous devriez vous régaler avec "Tonnerre après les ruines".

Je remercie chaleureusement Argyll éditions ainsi que NetGalleyFrance pour la belle découverte de ce roman.