Extraits

« — Allez, dis-moi au moins ton nom ?

— Damien !

— Très bien, Damien : tu me dis où je suis, et je m’en irai. Je te donne ma parole !

— T’es un comique ! Tant que tu y es… Tu ne veux pas un café et des croissants ? On sait jamais, pour la route ? le provoqua Damien, néanmoins pris d’une curiosité tenace.

D’où pouvait sortir cet énergumène ? Par quel moyen avait-il pu atterrir dans son salon ? Comme ça, sans faire de bruit ? Mais quand même : la porte était doublement fermée à clef ? Se pourrait-il, osons le dire, qu’il ait été envoyé ici comme par magie ?

— Un café ? reprit Solah, curieux. Est-ce un breuvage de ta contrée ?

— Ma contrée ?

Un lourd silence s’installa. Les deux garçons se dévisagèrent de manière très intense. Comme s’ils devaient le faire sans vraiment savoir pourquoi.

Damien se mordit les lèvres. Pouvait-il envisager, une seule minute, que son étrange visiteur ne fût pas d’ici au bout du compte ? Ses vêtements semblaient bien trop originaux, et cette armure scintillante qu’il n’avait pas remarquée de prime abord lui sautait maintenant aux yeux. Il fit un pas en arrière. »

« — Mais où suis-je ? Quel lieu étrange !

Solah pivota. Il le découvrit enfin ce fameux garçon : plus petit que lui en taille, et aussi plus svelte. Ses yeux bleu-vert et l’intensité de son regard le troublèrent quelques secondes. Solah remarqua ensuite ce visage crispé mais naïf, légèrement rond, aux pommettes de poupon, puis s’attarda sur la chevelure foncée et les quelques mèches blondes.

Il sourit dès qu’il vit son petit nez se plisser d’étonnement. Comment rester sérieux ? pensa le chevalier. Même si l’adolescent brut de pomme réitéra sa question :

— Qui êtes-vous ? Et que faites-vous…

— Bonjour ! Je m’appelle…

À peine le guerrier de Célestia se présenta qu’il prit un coup sur la tête.

— Eh ! Doucement avec ce truc, ça fait mal !

— Qui êtes-vous ? insista le garçon, frissonnant comme une anguille électrique.

— Bah, laisse-moi au moins le temps de me présenter !

Solah grincha. Il ressentit encore un élancement au niveau du crâne. »

— Alors voyons, récapitula Perlinain tout en confectionnant son elixir. De l’essence de dragon, des yeux de trolls, des orteils de sorcière, une poignée d’orties pour relever le goût et vous obtenez…

— Une crampe d’estomac, grimaça Solah tourné vers Flavian.

— C’est prêt ! Bois !

Perlinain avança vers le guerrier célestien, dont le visage se décomposa encore plus vite qu’une figue desséchée.

— Euh… moi ?

L’adolescent fonça à la cuisine récupérer un balai. Valait mieux être prudent, cet individu pouvait être dangereux ! Et quoi de mieux qu’un balai pour se défendre, franchement ?

Quant à Solah, qui revenait doucement à lui, il se frictionnait vigoureusement le front :

— Ma tête… Où suis-je ? Quel est cet…

Le guerrier célestien ne prêta pas attention à ce garçon qui le menaçait de son balai ridicule. Elle se porta plutôt sur les appliques électriques, cette grande télévision, ou bien encore sur les radiateurs contre les murs blancs, le poussant à se demander :

— Mais où suis-je ? Quel lieu étrange !

Solah pivota. Il le découvrit enfin ce fameux garçon : plus petit que lui en taille, et aussi plus svelte. Ses yeux bleu-vert et l’intensité de son regard le troublèrent quelques secondes. Il remarqua ensuite ce visage crispé mais naïf, légèrement rond, aux pommettes de poupon, puis s’attarda sur la chevelure foncée et les quelques mèches blondes.

Il sourit dès qu’il vit son petit nez se plisser d’étonnement. Comment rester sérieux ? pensa le chevalier. Même si l’adolescent brut de pomme réitéra sa question :

— Qui êtes-vous ? Et que faites-vous…

— Bonjour ! Je m’appelle…

À peine le guerrier de Célestia se présenta qu’il prit un coup sur la tête.

— Eh ! Doucement avec ce truc, ça fait mal !

— Qui êtes-vous ? insista le garçon, frissonnant comme une anguille électrique.

— Bah, laisse-moi au moins le temps de me présenter !

Solah grogna. Il ressentait encore un élancement au niveau du crâne.

— Je ne te permets pas de me vouvoyer, bafouilla l’adolescent, enfin, je veux dire… je ne te permets pas de me tutoyer ! Puis mince, t’es qui ?

— Je suis Solah : guerrier de Célestia et… Aïe !

Il reçut un autre coup.

— Guerrier de Célestia ? Guerrier de la connerie, oui ! Sors, tire-toi, dégage ! Je te préviens, je n’hésiterai pas à m’en servir !

— Du calme ! Baisse ton arme et réponds à ma question : c’est quoi ça ?

— Ça quoi ?

— Ça, dit-il, montrant la télévision. L’espèce de miroir magique. Peut-on rentrer en contact avec d’autres personnes ?

— Tu vas rentrer en contact avec mon balai si tu ne me dis pas tout de suite ce que tu fiches ici !

Solah lui prit l’objet des mains et le brisa contre son genou.

— T’as cassé… t’as cassé mon balai ? T’es un malade !

— Tu m’as fait une bosse. Nous sommes quittes. Maintenant réponds : quel est cet endroit ?

— Tu te fous de moi ? C’est toi le guignol qui débarque chez moi, dans ma propre maison ! Et tu oses me demander ce que tu fais là ? Je ne sais pas ce qui me retient de te casser la figure !

Il refréna son emportement lorsque Solah approcha :

— Fin si, je sais… t’es trop grand.