Extraits

Brindille se mit à marcher sur les coussins du canapé en agitant la tête, fouillant dans ses souvenirs.

[..]

Il passa sa main aux longs doigts entre le coussin et l’accoudoir et en extirpa la télécommande. Il se tourna vers l’écran et appuya sur un bouton. La télévision s’alluma, le son à fond, et le public qui applaudissait me cassa les oreilles.

— Baisse le volume ! hurlai-je en mettant les assiettes dans l’évier.

Qu’est-ce que tu as fait d’autre à Justin ?

Brindille obéit, mais ne diminua que de quelques décibels, les yeux collés à La Roue de la fortune tandis que le présentateur décrivait les récompenses qui attendaient les candidats. Le lutin ne réagit pas à ma question, tout ce qui touchait à Justin ayant disparu de sa petite tête feuillue.

[...]

J’entendis la faible sonnerie de mon téléphone.

Le public du jeu télévisé que regardait Brindille se remit à applaudir à tout rompre alors que je fonçais vers le comptoir où j’avais laissé mon téléphone. L’écran s’était illuminé pour afficher l’appel d’un numéro inconnu.

— Baisse le son ! ordonnai-je en manipulant le téléphone.

Le volume ne bougea pas et je me tournai vers le canapé tout en appuyant sur le bouton « Décrocher ».

— Brindille, baisse le son avant je balance ta face branchue par la fenêtre !

Avec une moue peu conciliante, il baissa le volume de moitié.

— Allô ?

— Tori ? s’enquit une voix féminine, nettement hésitante.

— C’est qui ?

— Robin.

— Oh.

Pourquoi donc la mystérieuse contractante toute menue m’appelait-elle ?

— Comment…

Alors que je parlais, le brouhaha du public enfla de nouveau.

— Ne t’avise pas de remonter le son ! hurlai-je au lutin, en décollant le téléphone de mon visage un peu trop tard. Attends que j’aie fini avec le téléphone. Bon sang !

Les épaules courbées, Brindille appuya sur « Pause ». Un silence divin s’abattit sur la pièce.

— Désolée, Robin, dis-je au téléphone en retournant vers le bar. Les colocs, je te jure.

Brindille m’adressa un regard à moitié boudeur, à moitié satisfait. Il avait beau être agacé de mes exigences tyranniques sur le son de la télé, il aimait bien que je l’appelle « mon coloc ». Ça remplissait son petit cœur vert de joie à chaque fois.

Justin considered that as we moved to the next row of cars. "Ezra is a demon mage, isn't he?"

I missed a step and almost fell. "What? You-how did you-"

"I guessed."

Damn it. My brother was too swift on the uptake.

"The cult turned him into a demon mage when he was fourteen," I explained tersely. "If anyone finds out, he'll be executed. I'm trying to find a way to get the demon out of him."

"You're in love with a man who has a demon inside him?"

I scowled. "Butt out, Justin."

Druids and witches are not the same thing.

I mean, I knew that already, but seeing the differences firsthand was a whole new experience.

“So, uh,” I began, eyebrows arched, “are you sure this is … strictly necessary?”

Kaveri looked up, her long brown hair swinging over one shoulder. Balancing a bag of dark soil on her palm, she frowned. “Of course. Is something the matter?”

“It’s just … the first time I did this, it was different.”