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Ce que j'aime profondément dans la science, c'est que même quand on apprend, on n'obtient pas forcément de réponses. Seulement de meilleures questions.
Afficher en entierEt si on ne peut pas choisir ce que l'on fait ou ce à quoi l'on pense, alors peut-être n'est-on pas tout à fait réel. Je suis peut-être un mensonge que je me murmure à moi-même.
Afficher en entierOn utilise souvent l'expression "être sous les étoiles". Alors que ce n'est pas vraiment le cas. Il n'y a ni haut ni bas et les étoiles sont tout autour de nous. Mais on persiste à dire ça, c'est joli. La langue glorifie souvent l'homme au détriment de l'animal mais, au moins, elle nous place sous les étoiles.
Afficher en entierLe pire, dans le fait d'être totalement seul, c'est de se remémorer toutes les fois où on aurait tellement voulu qu'on nous laisse tranquille. Et puis ça arrive, on vous laisse tranquille et on se révèle être une très mauvaise compagnie.
Afficher en entierOn dit souvent qu'une ligne nette sépare l'imagination des souvenirs, mais c'est faux, du moins en ce qui me concerne. Je me rappelle ce que j'ai imaginé et j'imagine ce que je me rappelle.
Afficher en entierCertes le monde est vieux de plusieurs milliards d'années et la vie est le produit d'une mutation nucléotidique, tout ça. Mais il est également fait de toutes les histoires qu'on raconte à son sujet.
Afficher en entier" On se rappelle son premier amour parce qu'il montre, il prouve qu'on est capable d'aimer et d'être aimé, que rien dans ce monde n'est mérité si ce n'est l'amour, que l'amour est à la fois le moyen de devenir une personne et la raison pour laquelle on la devient. "
Afficher en entierLa conversation s'est lentement tarie. On s'est mis à se parler comme des gens qui ont été proches autrefois - en se donnant des nouvelles de nos vies plutôt qu'en les vivant ensemble.
Afficher en entierEt je lui aurais raconté cette fois où, à la colo, Davis et moi avions regardé le ciel d’été sans nuages, tous les deux allongés au bord d’un ponton, les jambes ballantes dans le vide, le dos appuyé contre les vieilles planches de bois. J’aurais ajouté que Davis et moi ne nous étions jamais beaucoup parlé et qu’on ne s’était pas beaucoup regardés non plus ; mais ce n’était pas grave, car nous regardions le même ciel ensemble – ce qui est sans doute plus intime que de croiser le regard de l’autre. Tout le monde peut vous regarder. Il est plutôt rare de trouver quelqu’un qui voie le monde tel que vous le voyez.
Afficher en entierNous sommes des êtres qui nous appuyons tellement sur le langage que, dans une certaine mesure, nous ne connaissons pas ce que nous ne pouvons pas nommer. Et nous en concluons que ce n'est pas réel. Nous nous réfugions dans des termes fourre-tout, comme "fou" ou "douleur chronique", des mots qui ostracisent et minimisent en même temps. "Douleur chronique" ne suffit pas à décrire la souffrance épuisante, constante, incessante, à laquelle on ne peut échapper. Et le terme "fou" nous parvient dénué de la terreur et de l'angoisse avec lesquelles vous vivez. De plus, ces deux termes n'évoquent ni l'un ni l'autre le courage que peuvent développer les personnes qui sont dans un tel état de souffrance. C'est la raison pour laquelle j'aimerais vous encourager à désigner votre condition mentale par un autre mot que "folle".
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