Tous les péchés sont capitaux

J'ai été franchement emballée par ce roman où se mêlent personnages captivants, références culturelles riches, une intrigue originale.

Dans ce roman, l'autrice nous entraîne à la découverte du Moscou d'aujourd'hui et du Moscou médiéval.

Macha Karavaï (une jeune femme de 22 ans obsédée par les tueurs en série depuis l'assassinat de son père) a décroché un stage à la Petrovka, l’état-major de la police moscovite.

Avec son responsable, l’enquêteur Andreï Yakovlev, elle va se lancer sur la piste d'un tueur en série qui utilise des rites médiévaux et des références bibliques.

Je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre d'ouvrage et la lecture très fluide m'a permis de rentrer très rapidement dedans. L'alternance des points de vue principalement entre deux personnages m'a beaucoup plus et je l'ai trouvé toujours très pertinente. Un seul petit bémol, la fin qui me semblait un peu convenue.

J’ai découvert cette écrivaine russe à l’émission d’Elisabeth Quin à 20h sur Arte.

Un point positif, s’il traite d’un Serial Killer par contre il met scène fort peu de protagonistes : essentiellement la stagiaire Macha Karavaî, pur produit de l’intelligentsia moscovite, son supérieur le frustre capitaine Andreî Yakovlev et l’expert en arts et antiquaire de son état, le sophistiqué Innokenti Alexeîev.

Plutôt sociologique le roman : en permanence reviennent les oppositions entre la classe des nantis, des parvenus et celle du bas-peuple, des croyants et celle des athées.

Le suspense reste ouvert très longtemps. A septante pages de la fin, le coupable, le tourmenteur qui applique le châtiment des différents niveaux, reste indéfini. Est-ce Innokenti, Macha elle-même, un de ses protecteurs invisibles, un adepte de la secte des Vieux-Croyants ou un autre ?

Chaque chapitre se focalise sur l’une ou l’autre des caractéristiques actuelles du peuple russe tel l’alcoolisme, la bigoterie, le consumérisme excessif, la différence entre la ville et la campagne. Le rythme donc est donné par une succession de chapitres courts où alternent les protagonistes. C’est par ailleurs cela qui confère une spécificité originale à ce roman, le scénario ne m’ayant pas excessivement enthousiasmé.

Quant à l’auteur, j’apprends qu’elle est l’épouse d’un belge dès lors de là à penser que son mari s’appelle Desombre, il n’y a qu’un pas. Mais ce nom de famille est inexistant dans le plat pays. Mon hypothèse est donc qu’elle a francisé son nom d’épouse. Le patronyme flamand « De Doncker » est devenu « Desombre ». Cela me paraît la conclusion logique.

Gros coup de cœur pour ce premier ouvrage ❤️❤️❤️ a part certains passages un peu long (mais on se dit que c est son premier livre et qu’on ne ferait peut être pas mieux ?) livre englouti en 2 jours . J’ai apprécié également le fait d’apprendre beaucoup plus sur la religion orthodoxe et les centres historiques de Moscou . A lire sans modération ?

http://www.unbrindelecture.com/2019/05/tous-les-peches-sont-capitaux-de-daria.html

Livre que la plume de l'auteure rend très agréable et facile à lire. Le suspens, soutenu, et l'intrigue particulièrement originale en font un ouvrage que j'ai beaucoup apprécié. Les personnages sont très attachants et comme apparemment il s'agit d'un premier tome, j'ai hâte de découvrir la suite de leurs aventures. C'est un livre que je recommande fortement..

C’est plus fort que moi, dès qu’un roman policier (ou historique) se déroule en Russie, je ne me sens plus.

Vous me mettriez Sherlock Holmes enquêtant en Russie que je frôlerais l’arrêt cardiaque devant tant de bonheur.

Net Galley et l’éditeur ayant donnés une suite favorable à ma demande, je me suis jetée sur le roman comme une affamée.

Mêlant l’Histoire avec le présent, le réel avec l’ésotérisme, mettant en scène des personnages intéressants que tout oppose, voilà un roman qui a réuni les bons ingrédients et a su les cuisiner pour donner un plat qui avait du goût !

Mon seul petit bémol sera pour le fait que c’est le Moscou contemporain qu’on arpente et ma passion irait plus au Moscou du temps du Tsar Nicolas II.

On dira que je pinaille mais j’aurais apprécié que ce roman ait une touche « politique » en plus de la policière car durant mes lectures, j’apprécie tout autant m’instruire sur la vie des gens, sur la politique, l’administration…

Lorsque c’est bien mis en scène, ça donne toujours un plus à un récit (mais tout le monde n’aime pas ça) et je suis plus fervente d’Histoire (politique ou autre) que d’histoire d’amour.

Par contre, j’ai appris les différences qu’il y avait entre les orthodoxes et les catholiques, pas toutes, juste les plus importantes et si nous avons 7 péchés capitaux, chez les orthodoxes, tous les péchés sont capitaux et ne comptez pas sur le purgatoire pour vous en sortir, c’est direct dans les flammes de l’enfer que nous rôtirons tous ensemble.

Si j’aurais aimé plus de politique, ce sera mon seul grief contre ce roman qui se lit très vite tant on est subjugué par les crimes épouvantables et l’aura de mystère qui les entoure, car nos amis pandores moscovites de la Petrovka n’avaient pas vu la patte du serial killer.

Pour leur défense, fallait avoir l’esprit obnubilé par ces criminels pour comprendre et voir la toile d’araignée tissée par cet habile assassin. Ce qui était le cas de Macha Karavaï, jeune fille portant toujours le deuil de son père et qui n’a qu’une idée en tête : trouver son assassin.

Intelligente, travailleuse, douée, mais un peu inadaptée socialement (elle aime trop les livres), arrivée à son stage par un piston, ce qui ne lui facilitera pas la tâche pour se faire entendre par son supérieur (Andreï Yakovlev) qui ne voit en elle qu’une arriviste et enfant gâtée.

Un duo d’enquêteurs atypique, peu compatible socialement et culturellement, mais une fois leurs différents aplanis, ça donnera un duo d’enquêteurs de choc, bien qu’il leur ait fallu tout le roman pour comprendre qui se cachait derrière ses crimes alors que moi, tout en buvant un bon café et en réfléchissant dans mon fauteuil, j’y étais arrivée.

Et j’avais vu juste ! Ceci n’a pas gâché mon plaisir de lecture, que du contraire, le tandem Macha/Andreï fonctionnait bien et le côté ésotérique des crimes ne pouvait que me combler.

On aurait pu se passer de l’histoire d’amour mais sans doute que ça ajoutera du piment pour les lecteurs/trices qui aiment ça. De mon côté, j’ai trouvé que ça allait trop vite…

C’est palpitant, amusant, frais, gore pour certaines mises à mort mais sans jamais sombrer dans le voyeurisme et les détails horribles, voilà un roman policier whodunit mais sans qu’on ne doive rassembler tout le monde dans le salon pour proclamer que c’était le colonel Moutarde le coupable.

Une chose est sûre, si Macha et Andreï reviennent pour une nouvelle enquête, je les suivrai volontiers dans les rues de Moscou et sur tous les sites sur lesquels ils me mèneront.