Tous ses Désirs, L'intégrale, Tome 2 : Et plus encore...

" Ma chérie, bon! , je sais ce que tu penses en entendant ces mots! commence-t-il, un sourire ému dans la voix. Tu te demandes, ce qui me prend de t'appeler "ma chérie", comme ça, tout d'un coup, alors que je ne l'ai jamais fait auparavant. Tu trouves ce petit mot peut-être un peu démodé et j'imagine l'étonnement sur ton visage d'ange. Mais voilà un premier aveu, en secret je t'appelle toujours ainsi, car c'est ce que tu es pour moi: la personne la plus chère à mon cœur.

Pendant ces quelques jours durant lesquels nous étions séparés j'ai réfléchi mille fois à ce que j'allais te dire quand nus serions enfin réunis. Et puis tu es arrivée à Etretat... tellement belle, j'étais fou de joie que tu me rejoignes enfin. Tout à l'heure, après l'amour, j'ai voulu te parler mais... c'est stupide, je sais bien...je n'ai pas pu... Appelle ça de la pudeur, de la fierté, appelle ça comme tu voudras... mais je profite de ton sommeil pour enregistrer ce message.

Alors... heu... hésite-t-il en s'éclaircissant la voix, j'ai acquis une certitude: je sais que tu es la femme de ma vie. Désormais, je ne pourrai plus vivre sans toi. Je le sais depuis longtemps, presque depuis le début, mais je luttais de toutes mes forces contre cette évidence. Il n'était pas question pour moi de tomber amoureux. Je ne m'étais jamais attaché à aucune femme. C'était pour moi une histoire classée: ma vie, c'était mon job, et ça s'arrêtait là. Mais c'était compter sans Cléo Dellile! Tu as déferlé dans ma vie comme un tsunami bienfaiteur. Tout ce qui était enfoui en moi, tu l'as révélé, sublimé. Si tu savais tout ce que tu m'as apporté! Tu m'as libéré du poids terrible de mon passé, et qu'importe si nous ne découvrons jamais la vérité sur la mort de ma mère. L'important est que tu m'as permis de parler de tout ça et que pour la première fois j'ai senti que j'étais aimé pour moi même et non pas pour ce que je représente. Tu as su voir qui j'étais au delà des apparences de la réussite et de l'argent.

Depuis que ma mère est morte, personne, même pas Arthur, n'a su me regarder comme tu l'as fait. Tu as vu Nathan à cœur ouvert. Grace à toi, j'ai appris qu'il était possible de faire confiance et que je ne pouvais pas vivre perpétuellement à l'intérieur des murs que j'avais dressés autour de moi. Que je pouvais m'autoriser à être ce que je suis. La preuve, je me suis remis à peindre, à dessiner. D'ailleurs, je n'ai envie que de te représenter toi, à l'infini. Comment pourrait-il en être autrement! Tu m'as fait le plus des cadeaux, celui qu'aucun million ne peut acheter, tu m'as rendu libre d'être moi-même.

Pendant ces jours de séparation, j'ai compris que tout cela n'avait de sens qu'avec toi. J'ai besoin de toi ma chérie, j'ai besoin de toi chaque seconde de mon existence afin que tu m'aides à renforcer ce changement profond que tu as in initié par la grâce de ton amour. Voilà, c'est tout ce que je voulais dire... je t'aime et tu es la femme de ma vie, murmure-t-il avant de coupé l'enregistrement."

....

Je rallume mon dictaphone et me rends compte que je n'ai pas tout entendu. Nathan m'a laissé un autre enregistrement! Sa voix est un peu nouée:

" Nouvelle note pour moi-même: penser à réfléchir à la proposition de mariage que Nathan m'a déjà faite mille fois dans sa tête."