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Mon Dieu ! Je vais dîner avec le canon du bar ! Il m'a appelée ! J'adore ma vie !
Afficher en entierMe dépassant d'une bonne tête, le canon s'est déplacé jusqu'à moi. Il arbore un sourire mystérieux et me fixe avec un regard qui mêle alus elent et désapprobation. De nouveau, mon cœur bondit.
Entre lui et les glaçons, si je survis à cette soirée, ce sera un miracle !
J'avale ma salive avec peine. Il me tend sa veste, que je saisis machinalement. Pour ne pas rester à le regarder comme une ahurie, je baisse les yeux. D'abord ses épaules carrées, puis ses hanches étroites, ses mains souples… je finis le regard rivé sur ses pieds, grelottant malgré mes joues que sens se mettre à brûler.
- Si vous voulez-vous réchauffer, vous devriez la mettre sur vos épaules.
Afficher en entier– Clara, je vais être direct. Le client qui doit venir demain après-midi pèse plusieurs milliards de dollars et c’est une pointure dans le monde des arts. Et surtout, surtout, c’est quelqu’un qui exige toujours la plus grande discrétion !
Mon boss, John Baxter Jr., est dans tous ses états. Âgé de 50 ans, il a conservé un air juvénile, davantage dû aux traits de son visage qu’à l’entretien de son corps. Avec son nez fort, des petits yeux noisette et une bouche fine, je ne peux pas m’empêcher de lui trouver un profil de rongeur… Pour l’heure, d’un mouvement de tête nerveux, il ne cesse de ramener en arrière ses longs cheveux fins. Chaque fois qu’il est anxieux, et il l’est souvent, il fait ce geste.
Il va finir par se faire mal.
– Vous m’écoutez, Clara ? relance-t-il, sa voix montant dans les aigus.
– Oui, monsieur Baxter.
Depuis un an que je travaille dans sa galerie d’art, j’ai largement eu le temps de prendre la mesure de sa personnalité… difficile. Mais je lui reconnais une qualité : il sait attirer les artistes talentueux et les acheteurs fortunés. Et s’il me dit que le client qu’on attend est une pointure, ça signifie que s’il achète une œuvre, la cote de l’artiste va grimper en flèche et nos commissions aussi. Je suis donc tout ouïe.
Afficher en entier– Tout à fait, soyez tranquille, réponds-je, en essayant de me convaincre moi-même.
– Vous m’en demandez trop, grommelle-t-il en me faisant signe de quitter son bureau.
Je sors sans un mot, le cœur battant à l’idée de ce défi qui m’attend. En résumé, je devrai convaincre à la fois un client exigeant et connaisseur, ainsi que mon propre patron ! J’ai quelques raisons de stresser.
– Alors, ma grande, il t’a dévoré le cerveau, le petit Johnny ?
– Ah !
Perdue dans mes pensées, je n’ai pas entendu Josh arriver. Mon collègue, qui est aussi le petit ami de mon frère, adore me faire sursauter. Mais je lui pardonne, car il sait également me remonter le moral quand John-le-Pénible me fait des misères.
– Non, figure-toi qu’il m’a confié l’accueil du type qui doit venir demain.
– Le gros bonnet ?
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