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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:28:49+02:00

D’aucuns d’entre vous trouveront ma suspicion injurieuse, mais je leur objecterai que, dans notre job, on n’est jamais à l’abri d’un coup fourré. Bien qu’elle n’en ait pas l’air, la dame pourrait avoir un rouage qui grince dans la boîte à cellules grises et je serais la dernière des noix creuses en becquetant ses salades.

J’ai droit à un permis de conduire et à une carte d’électeur qui ne me laissent pas de doute quant à son identité. Ces fafs m’apprennent qu’elle s’appelle Geneviève Angeline Buisson, épouse Coras. Qu’elle est née à Arras et qu’elle a vingt-six berges. Son sourire désenchanté me prouve en outre qu’elle jouit de toutes ses dents moins une molaire.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:28:41+02:00

Pinaud est occupé à recoudre les boutons de son pantalon qu’un séisme a dispersés. Bas-vêtu d’un calcif à rayures style Chéri-Bibi, son chapeau de feutre enfoncé jusqu’aux coquilles, ses lunettes en équilibre sur la pointe extrême de son naze, il tire l’aiguille avec autant de conscience que Jeanne of Arc en mettait à filer sa quenouille en bâton avant que des voix off ordonnent à la Pucelle d’ébranler les rosbifs et d’emmener Charlot number VII à Reims pour y sabler le champagne de la victoire.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:28:33+02:00

Un ange passe, je vous prie de le croire. Et à tire d’aile, encore ! Il faut mettre des verres teintés pour suivre sa trajectoire.

La femme de Coras ! C’est-à-dire la femme de la victime ! À ma connaissance, cette digne personne était restée tout à fait en dehors du circuit. On l’avait juste vue renifler à la barre dans des voiles de deuil. L’avocat de la partie civile avait tenu à ce qu’elle vienne montrer son désespoir au peuple. Elle ne savait rien, elle l’avait balbutié. Le président des Assises l’avait remerciée pour son courage et lui avait cloqué les condoléances du jury auquel on avait distribué des oignons à tout berzingue pour faciliter son émotion.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:28:26+02:00

Si vous ne tiquez pas, les mecs, c’est que vous avez les nerfs en fibrociment ; et si vous sursautez, c’est que vous les avez en pur lastex. Le gars mézigue, fils aîné préféré et unique de Félicie, ma brave femme de mère, se cantonne, lui, dans une prudente réserve. C’est pas la first fois qu’une nana qui s’en ressent pour un condamné à mort met le paxon afin de lui éviter d’y aller du cigare. Elle me fait un coup à la désespérée, la frangine ! Elle espère qu’on va tuber à M. de Pantruche de remiser sa bécane.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:28:16+02:00

Là-dessus, le dabuche à Coras s’était annoncé inopinément et Messonier, perdant tout contrôle, avait administré à ces pauvres messieurs une infusion de coupe-papier. Grosso modo, voilà à peu près le topo. Ensuite Messonier avait fait main basse sur les diams car le coffre n’était pas fermaga…

Dans un éclair j’ai revu tout cela. Je me tourne vers ma voisine de banquette. Elle sent vachement bon : lilas et fraise sauvage, un parfum de chez Larenifle, rue du Saint-Honoré à la crème.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:28:10+02:00

Du coup mon visage avenant s’éclaire comme le ring du Madison-Square un soir de championnat du monde. L’affaire Coras, tu parles ! Et par la même occase, je situe le Messonier en question ce qui n’est pas duraille vu qu’il croupit dans la cellote des condamnés à mort de la Santé. Pour les ceuss qui ne sont ni au faîte de leur carrière, ni au fait de l’actualité, je crois bonnard de rappeler l’histoire : il y a environ deux berges, un dénommé Denis Coras, négociant en pierres précieuses, fut assassiné dans son appartement du boulevard de Beauséjour ainsi que son vieux père, lequel était venu passer l’hiver chez son fils (ce en quoi il se montra mal inspiré).

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:28:02+02:00

J’ai laissé ma charrette dans une rue adjacente (afin de mettre plus vite les adjas) et d’un pas mou je la rallie. J’aime le début de l’été, à cause de l’or du soir qui tombe et des voiles z’au loin descendant vers Harfleur. On a l’impression d’exister en plein tarif, sans accorder de billet de réduction au destin. Les journées sont longues et légères. Bref, on en a pour ses soucis.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:27:55+02:00

Il relaye ma question jusqu’aux cornets acoustiques de la visiteuse, laquelle fait répondre que c’est personnel. Je vous parie n’importe quoi contre ce que vous voudrez qu’il s’agit d’une admiratrice. C’est inouï le nombre de frangines qui aspirent à me connaître depuis qu’elles ont lu dans mes confidences ma recette du biberon autonome et celle, plus téméraire encore, de la mandoline à touffe. Y a des jours, ma parole, quand le temps va changer surtout, où je suis obligé de mettre des chevaux de frise autour de mon pageot pour être certain d’en écraser peinard. Et encore faut que les barbelés soient branchés sur la haute tension pour résister à ces saboteuses. Je ne sais pas où elles se sont procuré les plans secrets du slip kangourou, les voraces, mais toujours est-il qu’il vaut mieux se faire poser un antivol Nœudman sur la fermeture éclair médiane si on veut vraiment ronfler sans arrière-pensée. Chaque jour il en radine au Poulardin’s Office. Elles affirment qu’elles veulent me voir au sujet de l’affaire Bediglas, et quand elles sont devant moi elles commencent par s’asseoir en retroussant leur jupe jusqu’à leurs boutons de jarretelles inclus en me demandant ce que j’ai voulu dire à la page 118 de mon précédent bouquin lorsque j’écris que les femmes sont, à l’amour, ce que les fers à friser sont aux moustaches des colonels en retraite. Je suis obligé de biaiser pour me dépêtrer de ces curieuses, et c’est chaque fois du temps perdu.

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Extrait ajouté par ilovelire 2016-03-30T20:27:45+02:00

La journée a été rude. Nous avons eu affaire à un client coriace que les torgnoles de Bérurier n’impressionnaient pas. Pour essayer de lui arracher un mot, un seul, manière de pouvoir le situer comme baryton ou basse noble, nous avons déployé les multiples ressources de notre imagination. Jugez-en : nous avons eu recours tour à tour : au tire-bouchon à pédale ; à la lampe à souder valseuse ; au presse-purée à musique ; à la jarretelle voleuse ; au brosse-méninges ; au rouleau Raymond ; au suppositoire diabolique ; et au sésame-ouvre-la sans résultat. Tous les menus sévices (chez nous, quand on se met à table, le sévice est toujours compris) ont été lettre morte : l’homme continuait d’afficher « fermeture annuelle » jusqu’à la Saint Trou, dont la fête ne tombe pas ce jour-là, mais sur un os. J’allais sortir mon arme secrète, celle qu’on n’emploie que dans les cas désespérés ; c’est-à-dire lui lire à haute voix tous les articles que M. François Mauriac a rédigés depuis sa sortie de la maternelle jusqu’à sa sortie du Figaro, lorsque l’inculpé, trompant notre vigilance, est parvenu à griffonner d’une écriture déliée sur une feuille de papier à cigarette l’avertissement suivant : « Excusez mon silence, suis muet de naissance. » C’était un bel alexandrin qui, nonobstant son rythme harmonieux, expliquait bien des choses.

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