Commentaire de santho

Le point fort de l'histoire est de savoir créer un suspense autour des secrets de famille d'Adam Richter et des péripéties (lettres anonymes, menaces, agressions, incendies, etc.) qui jonchent le chemin du couple Adam/Éléa. Le format en 12 tomes est parfaitement maîtrisé. Pour le reste, on est confondu devant tant de paresse dans l'écriture, l'évolution psychologique et affective des personnages, la vraisemblance des situations, l'insertion de l'humour, etc. Je me contenterai de développer un exemple: la retranscription du monde musical. Éléa est violoniste mais elle aurait pu aussi bien être vendeuse ou garagiste. Le rapport à l'instrument, à la musique, au concert, à l'orchestre, tout est absolument survolé, pour ne pas dire bâclé. La fin du livre est occupée par la création d'un orchestre philharmonique à San Francisco, ce qui pour Éléa, notre virtuose, et ses acolytes musiciens, serait apparemment une première dans cette ville-désert musical américain. Bon. L'auteur est-elle au courant que l'orchestre symphonique de San Francisco est l'une des meilleures formations au monde et qu'il date ...de 1911 ? Peut-être que quelques recherches de base dans le milieu, la rencontre de vrais musiciens et un réel intérêt émotionnel pour la musique auraient été un préalable appréciable avant d'écrire. Bref, ce n'est pas très sérieux. Mais la couverture aurait dû m'alerter: mettre en scène une petite nymphette dans les bras d'un homme en costume pour nous dire dans le livre que la violoniste est une ronde... Au passage, encore un aspect qui a été survolé alors qu'il était intéressant.