Extraits

Tant que je ne t'aurai pas retrouvé, je ne mourrai pas. Et quand je t'aurai retrouvé, je n'aurai plus envie de mourir.

Toi sur le bitume,moi dans les champs.Les opposés s'attirent non ?

Tu as toujours était différent, tu m 'as toujours attirée.Peut-être sommes-nous devenus trop similaires a force de nous aimer, et voilà le résultat. [...] Je déteste l'imparfait.Je te parlerais au présent maintenant, toujours au présent et parfois au futur proche.

Ces derniers jours j'ai fait semblant de vivre. J'ai suivi la cadence, la danse des autres, celle d'un petit garçon heureux et d'une grand-mère qui s'éveille. C'était étrange et beau, ces deux êtres que tout oppose et qui font route ensemble.

Marlène semble sortir d'un long sommeil. Je n'avais jamais remarqué le voile de tristesse sur son visage. Je m'en suis aperçue quand elle s'en est débarrassée, comme d'une vieille couverture grignotée par les mites.

Je ne suis pas dupe. L'illusion n'a duré qu'un instant. Mais tout de même, un instant.

(Jul) Dans mon rêve, il y a le printemps, et dans mon printemps, tu es là.

(Solam): "Et puis de toute façon j'ai pas beaucoup causé avec elle, Gogolito prenait toute la place. Plusieurs fois je me suis demandé ce que pensaient les gens des autres tables, c'est qu'on faisaient vachement de bruit et on avaient tous l'air deguisés. Toi avec tes foulards de toutes les couleurs et ta jupe à grosse fleurs, Jul avec ses dentelles bleues, son manque de kilos et ses cheveux oranges qu'elle a jamais peignés, Boule-Puante en jogging trop grand avec la casquette que je lui ai filée pour qu'il vire son bonnet de lapin, l'autre Chauve qui puait la graisse de viennoiseries, le travelo avec ses paillettes dans les cheveux, et moi, on était une table un peu deparaillée. La seule qui manquait et qui aurait rajoutée une touche sympa: ma daronne.

T'as vu la tronche des gens qui rentraient et ressortaient aussitôt ! Faut dire qu'on faisaient un de ces potins. Surtout quand on a joué au tarot.

(Jul): "Ley.

Un petit mot d'ici où Marlène, le petit et Solam vont me rejoindre.Solam m'a appelée tout à l'heure, je n'ai pas reconnu sa voix, plus douce qu'à l'accoutumée. Au loin un coq chantait.

C'est drole, j'était place du Pilori,face à la Tambouille quand Solam m'a dit où les rejoindre.Du coup j'ai invité Rémi ( le vendeur de Chocolatine).Il finit son service dans une heure.

Seule dans le restaurant, j'observe la rue.

Papillon n'est pas là, je n'ai croisé aucune connaissance ces derniers jours. Quelques passants se hatent, pressés par le froid et l'année à venir."

(Malo): "Marlène est venue dans la grange, je faisais mon entrainement de futur homme et elle m'a dit qu'on allait manger en ville pour feter le premier de l'an. Graçe à mon journal je savais qu'on était le 31 décembre mais j'avais oublié que c'etait le dernier jour de l'année.

Cynthia elle adore le premier de l'an, elle dit que c'est le seul jour officiel où tout le monde peut faire la fête sans que les voisins appelent les flics.

Je ne sait pas où elle sera, j'ai essayé de l'appeler pour l'inviter, je suis tombé sur le repondeur."