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J’étais soulagée que mon oncle ne pense pas comme l’inspecteur. Je me sentis un peu plus légère. C’était bon de se sentir soutenue et comprise.
— J’aimerais tellement me souvenir. Je m’en veux d’avoir perdu la mémoire. Je saurais où aller si je savais…
— Ce n’est pas ta faute, d’accord ?
Il me prit par les épaules et me regarda intensément. Je hochai la tête. Il dégageait quelque chose qui me poussait à ne pas le contredire. C’était la première fois que je rencontrais quelqu’un d’aussi charismatique. Il m’attira contre lui pour me prendre dans ses bras et m’étreignit un moment. Je fus surprise du bien que cela me fit. Je sentis ma poitrine se serrer et les larmes perlèrent au coin de mes yeux. Mon oncle me caressa les cheveux doucement sans rien dire. Il me laissa pleurer contre lui. J’avais un grand besoin d’évacuer toute cette pression qui s’accumulait chaque jour et que je n’arrivais pas à laisser sortir. Le décès de mon père était bien trop récent, les circonstances de sa mort étaient horribles, et apprendre que ma mère avait subi un sort similaire était un poids en plus dans mon cœur déjà lourd. Qu’avaient fait mes parents pour finir ainsi ? Il y avait beaucoup de choses que j’ignorais, et j’allais tout faire pour apprendre qui j’étais réellement et qui était ma famille. J’étais déterminée.
Afficher en entierIl caressa mon bras du bout des doigts et un frisson me parcourut.
– Oui, j’en ai marre de me battre contre moi-même et contre ce que je ressens.
– Ce qui veut dire ?
– Que je ne veux pas faire de toi une coureuse, mais je veux faire de toi ma captive, je veux que tu sois mienne.
Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes, puis me regarda de nouveau.
– Si c’est ce que tu veux.
– Tu sais bien que c’est ce que je veux.
– Alors je vais te baiser et te marquer pour que tu sois à moi.
– Me baiser ? répétai-je, faussement choquée.
Une chaleur inouïe m’envahit soudain et mon bas-ventre se contracta. Ça m’excitait qu’il soit aussi cru dans ses paroles. Cet homme me rendait complètement dingue, il faisait ressortir un aspect de ma personnalité que je ne connaissais pas, mais que je commençais à apprécier.
Afficher en entierLe vent souffle fort en ce mois de septembre et la journée est triste et maussade. Ça ne me pose pas de problème que le ciel soit gris et que quelques gouttes de pluie s’invitent à la danse. Elles cacheront les larmes qui vont, comme à chaque fois, dévaler mes joues. Voilà bientôt deux ans que ma vie a été chamboulée, deux ans que tout a changé pour ne plus jamais redevenir comme avant. Le temps passe mais, malheureusement, il ne m’a toujours pas aidée à cicatriser et à oublier. Je n’arrive pas à faire mon deuil. Chaque fois que j’entre dans le cimetière de Riverside, je ne peux empêcher mon cœur de se serrer et mes souvenirs de refaire surface. Je m’avance lentement entre les tombes, deux roses blanches à la main, comme je le fais presque tous les mois.
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