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Extrait ajouté par ilovelire 2020-04-28T14:13:26+02:00

On aurait dit qu’Axel sentait que quelque chose n’allait pas. Comme si les paroles qui avaient été prononcées la veille étaient restées dans l’atmosphère et planaient encore, menaçantes, polluantes, lui faisant perdre patience quand l’enfant refusa de mettre son pull-over à rayures.

Il fallait qu’elle se domine pour ne pas perdre le contrôle de la situation. Il n’avait pas dit qu’il voulait divorcer, après tout. Juste qu’il trouvait qu’ils ne s’amusaient plus beaucoup, tous les deux.

Elle n’avait pas pu dormir. Elle était restée éveillée à écouter ses doigts qui, parfois hésitants, parfois décidés, couraient sur le clavier de l’ordinateur, dans son bureau. Comment avait-il pu se mettre au travail ? Elle se demanda de quel article il s’agissait et réalisa qu’elle n’en avait pas la moindre idée. Il y avait longtemps qu’ils ne parlaient plus de son travail. Du moment que l’argent rentrait, et que les factures étaient réglées, elle n’avait pas de raisons de le faire.

Toujours à court de temps.

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Extrait ajouté par ilovelire 2020-04-28T14:13:14+02:00

— Vous avez besoin d’autre chose, pour la nuit ?

L’infirmière se tenait sur le pas de la porte, une main sur la poignée. Elle tenait un plateau sur lequel étaient posées des boîtes de médicaments et paraissait tendue.

— Non merci, ça va très bien. N’est-ce pas, Anna ?

La dernière goutte de nourriture parvint dans l’estomac de la malade par le biais de la perfusion. Il lui caressa doucement le front. L’infirmière hésita une seconde et lui adressa un petit sourire.

— Bonne nuit, alors. N’oubliez pas que le docteur Sahlstedt veut vous parler avant que vous ne partiez, demain matin.

Comment aurait-il pu l’oublier ? Il était évident qu’elle ne le connaissait pas.

— J’y penserai.

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Extrait ajouté par ilovelire 2020-04-28T14:13:03+02:00

Il pensa à ses parents. Ils vivaient à Katrineholm, dans le pavillon qu’ils avaient maintenant fini de payer. Tout était réglé, terminé. Ils passaient chaque soir côte à côte, devant la télévision, dans un fauteuil qui épousait parfaitement la forme de leur corps. Ils ne se parlaient plus depuis longtemps. Espérances, égards et respect étaient morts depuis des années, faute de nourriture. Il ne restait plus que les accusations, et le ressentiment, et le regret de ce qu’ils avaient laissé passer. Ils n’avaient plus rien à se donner, et il était trop tard maintenant pour tout. A vingt mètres de leurs fauteuils passait la voie de chemin de fer sur laquelle, chaque heure, année après année, roulaient des trains qui auraient pu les emmener loin de là. Mais ils s’étaient résignés à l’idée qu’ils avaient manqué leur train à eux, même si d’autres devaient continuer à passer près de chez eux dans le vacarme habituel en faisant vibrer les carreaux bien astiqués de la fenêtre du salon. Ils n’avaient pas acheté de résidence secondaire après la vente de la concession d’automobiles de son père alors que leurs revenus le leur permettaient largement. Ils n’avaient jamais entrepris le moindre voyage. Comme si tout déplacement impliquait une menace pour leur existence. Il y avait longtemps qu’ils ne s’étaient plus levés de leurs fauteuils pour parcourir les cent kilomètres qui les séparaient de Stockholm. Ils n’étaient pas venus fêter les six ans d’Axel, se contenant d’envoyer une carte d’anniversaire imprimée au bas de laquelle ils n’avaient eu qu’à apposer leurs signatures, accompagnée d’un billet de cent couronnes. Ils ne participaient à aucune réunion de famille et restaient chez eux à ruminer ce complexe d’infériorité que suscitaient en eux les parents d’Eva, avec leur fortune, leur formation universitaire et leurs amis intellectuels. Emprisonnés dans leur propre vie, ils restaient là, amers et rongés de regrets.

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Extrait ajouté par ilovelire 2020-04-28T14:12:51+02:00

Il le sut dès le moment où elle était entrée dans le salon. Cela faisait des mois qu’elle le poursuivait à travers la maison pour tenter d’engager la conversation, mais il avait toujours réussi à lui échapper d’une façon ou d’une autre. Ce serait si simple de continuer à se taire, en se cachant sous leur vie anémiée de tous les jours pour ne pas avoir à faire le pas au-dessus de l’abîme.

Maintenant, c’était trop tard. Elle lui barrait l’accès de ce refuge qu’avait constitué son bureau, il n’avait aucune chance de lui échapper.

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Extrait ajouté par ilovelire 2020-04-28T14:12:38+02:00

« Je ne sais pas. »

Quatre mots.

Totalement inoffensifs en soi ou pris dans un contexte différent. Dépourvus de toute gravité. Il constatait juste qu’il n’était pas sûr de la réponse, et préférait donc ne pas répondre.

Je ne sais pas.

Quatre mots.

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