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Extrait ajouté par x-Key 2013-04-01T17:15:05+02:00

Jeune femme sans type défini utilisant une arme blanche ou détournant de sa fonction usuelle un objet quelconque, réagissant à ce qu'elle considère comme une agression à connotation sexuelle ou à une atteinte à sa liberté. L'acte violent est toujours spontané, bref et extrêmement performant. Elle disparaît ensuite sans laisser de trace. Les témoignages sont toujours contradictoires, personne n'est capable d'en faire une description précise, il n'y a jamais ni empreinte, ni cheveu et aucun enregistrement audio ou vidéo exploitable.

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:24:58+02:00

 Non, non, ce n'est pas le cas qui est aberrant. C'est le dossier. Il est tellement plein de vides qu'il est inexploitable. (Il soupire.) J'exagère à peine. Le fichier racine mentionne trois répertoires pour trois séries de documents. Je n'en ai trouvé que deux, dont l'un est quasiment vide et l'autre bourré de bugs. En fait, il est tellement vérolé que même les sources sont illisibles. J'ai refilé le bébé aux informaticiens et j'espère bien qu'ils me revitaliseront tout ça. Toujours est-il que j'aimerais bien qu'ils m'expliquent comment l'une des infothèques les plus sécurisées du monde a pu se planter à ce point

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:24:52+02:00

C'est peut-être vrai. Michel est peut-être plus proche de la cloche anar des années soixante et soixante-dix que des exclus du libéralisme, mais sa philosophie de l'ermitage est une conséquence et Stephen la conçoit plus comme une bouée de sauvetage psychologique que comme une adaptation opportune. Au mieux, cela lui évite de sombrer totalement, ce qui n'est pas évident pour quelqu'un d'intelligent, et Michel l'est assez pour souffrir de son propre regard. Sa culture s'interrompt avant le lycée, quelque part dans le stock d'une manufacture stéphanoise, mais sa mémoire est indemne. Il a peu appris pendant ses années scolaires, et surtout à côté, mais il a tout retenu et il sait extrapoler les informations qui lui font défaut. Simplement, sa personnalité s'est disloquée par étapes, le privant d'ego, de désirs et de pugnacité. Après six mois de cette fréquentation décousue. Stephen ne connaît que deux de ces étapes : l'emprisonnement de son père et la faillite de l'entreprise stéphanoise. Quelques remarques, quelques réactions et son expérience du recoupement lui en font deviner d'autres. Un accident et une mort qui ne sont pas forcément liés. Un internement d'office, sa mère, la drogue, sa sœur, l'abandon et l'impuissance

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:24:44+02:00

Stephen rate une autre bouchée et s'essuie de nouveau du revers de la main. Cela fait des semaines qu'il essaie de manger des croissants à califourchon sur un banc sans s'inonder le menton et s'engraisser le dos de la main, mais tout ce qu'il a appris c'est à bien pencher la tête au-dessus du gobelet pour éviter de salir ses vêtements, à se démietter le coin des lèvres quand il a fini et à se maudire d'avoir oublié une fois de plus de s'équiper d'un mouchoir en papier. Michel, lui, sort toujours impeccable de son combat avec les pains au chocolat, malgré sa barbe d'un mois, malgré ses gros doigts pâteux. Son hygiène est loin d'être irréprochable et ses vêtements sentent la sueur et les peaux mortes d'une bonne semaine mais, hormis la poussière de la ville qui les grise et les raidit, ils ne comptent pas plus de taches que sa pilosité, pourtant fournie, ne conserve de souvenirs de ses maigres repas

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:24:37+02:00

 Tu sais pourquoi les vieillards se suicident ? Parce qu'ils ont une frousse bleue de la mort. C'est aussi pour ça qu'ils envoient les jeunes crever à leur place sur le front de leurs idées rancies. Ce prof, doyen de la faculté, avait fui Paris à la fin de ses études, juste avant que les Allemands ne hissent leur drapeau sur la mairie. Il s'était suicidé pendant les examens de fin d'année, le jour où il avait appris qu'il était atteint de la maladie d'Alzheimer. Mais c'est un autre de ses jeux de contradiction que Stephen évoque quand il signe le contrat qui lui ouvre l'Europe 

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:24:29+02:00

Né à Montréal une demi-heure avant que le Canada n'entre dans les années soixante-dix, d'une mère anglophone et d'un père francophone qui n'ont cessé de se déchirer pour ou contre l'indépendance du Québec, Stephen Bellanger opte pour l'Europe à la seconde où ses parents entreprennent de divorcer pour la deuxième fois. Non que cette cinquième séparation (ils n'ont pas toujours officialisé leurs dissensions) lui paraisse plus pénible que les précédentes, mais parce qu'elle est le reflet de la discrimination qui n'en finit pas de polluer la province et le pays tout entier

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:24:20+02:00

Il suffit de mettre le nez dehors pour sentir que quelque chose cloche. Le ciel est parfaitement bleu, le soleil se glisse par la rue des Remparts-d'Ainay pour baigner deux arbres dénudés sur un bout de place et, par la rue Franklin, pour buter sur la vitrine mal fumée du Macdo. Macdo du malin, gerbi du pèlerin. Ce n'est pas une pensée franchement appétissante, mais elle fait rire Stephen tous les matins, surtout qu'on la lui a présentée moins comme une boutade que comme une, sinon la, philosophie de la ville de Lyon, autoproclamée capitale mondiale de la gastronomie et, accessoirement, agglomération record du monde du nombre de Macdo par habitant. Il n'y a bien sûr pas plus de Macdo à Lyon qu'ailleurs, mais beaucoup de Lyonnais les considèrent comme une vexation personnelle et préfèrent l'ironie aux expéditions Bové

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:24:08+02:00

C'est une de ces escalades absurdes qui ne devraient jamais se produire, parce que personne ne devrait prendre sur la vie d'autrui ce dont il croit pouvoir enrichir ou rassurer la sienne. C'est une de ces escalades que Naïs connaît bien, sous tant d'autres formes, et à laquelle il n'existe qu'un terme, qu'elle n'hésite jamais à précipiter quand il ne suffit pas d'expliquer le non catégorique qu'elle vient de répéter. Elle a dit non pendant plusieurs années en s'échappant. Elle l'a répété en s'enfuyant. Elle vient de faire quatre petits trous pédagogiques pour bien se faire comprendre. Elle ne doute malheureusement pas qu'elle devra en faire d'autres, ni que, bien avant d'être lasse ou excédée, il lui faudra précipiter le terme de cette escalade par un retour de traque parfaitement exhaustif. De toute façon, Naïs ne doute de rien

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:23:44+02:00

Elle se redresse, replace l'arme dans sa ceinture et traverse la rue d'un pas souple, tout en ôtant ses fausses lunettes et en rabaissant sa capuche. Quelques secondes plus tard, elle offre un autre sourire à un passant que l'émeraude de ses yeux et les flammes dans ses cheveux ont interpellé. Elle nage déjà dans une rue lointaine quand les sirènes achèvent de parfaire le chaos qu'elle a provoqué. Dans deux heures elle aura quitté Chicago, puis ce sera le tour de l'Illinois

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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-25T14:23:36+02:00

Elle bifurque, se coule dans son pas et ralentit. Quelqu'un va forcément crier ; sur trente ou quarante mètres, toutes les têtes vont se tourner vers lui et le cadavre du lourdaud à ses pieds. Elle laisse pendre l'alêne au bout de son bras droit, tout contre sa cuisse. Le hurlement attendu atteint ses oreilles. Le Pisteur s'arrête. Le poinçon le pénètre sous l'omoplate avant qu'il ne pivote. Il ouvre en grand la bouche, mais aucun son n'en sort. Naïs l'assoit sur le rebord d'une vitrine et lui cale la tête contre le chambranle tout en essuyant la pointe sur son pantalon

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