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Et pourtant... Même quand je vivais dans le minuscule interstice séparant deux mondes, l'univers représenté dans les bras de mon père était un univers de réconfort aussi haut, large et protecteur que peut être l'amour. Et ce jour-là, blotti contre lui, je m'étais fais la promesse si profondément ancrée en moi que j'avais fini par oublier l'avoir consciemment formulée ; jusqu'à ce que, dix ans plus tard, à la dérive sur un bateau au milieu d'une rivière, je découvre mon nom gravé sur une tablette en pierre. Soudain, tout me revenait, et il me fallait renouveler mes voeux. Mon père était mon univers, et s'il venait à disparaitre, je partirais à sa recherche jusqu'au bout de ce monde fracturé.

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- (...) Tu crois... qu'il est là-haut?

L'échelle s'agite légèrement quand elle change de position.

- Tu veut dire au paradis?

- Non, là haut, là ou le puit débouche.

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Mes camarades frémissaient d’excitation ; à présent, leur salive se mêlait au jus qui leur tombait sur le menton. Quelques-uns s’attaquaient à leur viande avec une ferveur renouvelée, pensant à tort que cet arôme si tentant émanait de la bidoche qu’ils tenaient dans la main. D’autres, plus âgés, levaient le nez pour renifler. Ils n’étaient pas dupes.

Je continuais de manger comme si de rien n’était, inconscient de la situation. Après tout, je n’étais qu’en début de primaire. Je n’étais qu’un petit garçon, un avorton. De nouveau, une puissante décharge dans la gencive. Davantage de sang s’en écoulait ; celui-ci différait cependant de celui de la viande.

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Des bruits de pas dans le couloir me font sursauter. En me retournant, je m’érafle les doigts sur le rebord de fenêtre. Je retire ma main avec une pointe de douleur. De chaudes gouttelettes de sang se mettent à perler.

C’est Epap. Il jette un regard endormi dans la pièce, le visage éclairé par un rayon de lune. Je suis tapi dans l’ombre ; il ne me voit pas. Sa figure se plisse de perplexité. Il s’apprête à faire volte-face, quand il avise quelque chose à l’extérieur.

Il se décompose littéralement, soudain blafard. Il se laisse tomber à genoux.

– Epap ? je m’inquiète en avançant dans la lumière.

Il tressaille au son de ma voix, mais au lieu de me réprimander il m’intime de me taire en se posant l’index sur les lèvres. Puis il indique la fenêtre d’un mouvement du menton. Je m’accroupis et m’approche de lui.

Quelqu’un est debout dans la clairière.

Une frêle silhouette sombre se dessine sur la neige immaculée. Une fille.

Ses yeux sont rivés sur nous.

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Dans un monde saturé d’armes de destruction massive, auxquelles s’opposait une quantité équivalente d’armes défensives, il devint très vite évident que personne n’allait presser la détente le premier. Ç’aurait été suicidaire et aurait causé la fin de notre planète en quelques heures, voire quelques minutes. Tout le monde en serait sorti perdant, il n’y aurait pas eu de vainqueur.

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page 75

[...] le tube formé par les parois se resserre autour de nous. La claustrophobie nous gagne rapidement. Comme je suis le plus large d'épaules, c'est moi qui en souffre le plus. Mes coudes heurtent sans cesse les murs irréguliers, mes bras sont tous éraflés. Le conduit et si étroit que nous sommes tentés d'abandonner nos sacs. Lors d'un passage particulièrement resserré, je crains de m’être coincé: même en tendant les bras au-dessus de ma tête, je ne parviens pas à me faufiler. Epap doit me pousser par en dessous, le deux mains sur les fesses. Une situation on ne peut plus gênante.

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L'heure est venue.

Epap refuse de s'en charger. Mais je peux le faire. Je dois le faire. D'abord elle, puis moi.

J'appuie le fil d'acier contre son cou, l'enfonce un peu dans sa chair délicate. Je vois battre son pouls au-dessus du métal.

Son pouls est régulier et lent, et non extrêmement rapide comme il devrait l'être. Je palpe sa peau, sourcils froncés. Elle est sèche. Et chaude.

Je pose la main sur son coeur. Là encore, les battements sont lents et réguliers.

Sissy a cessé de se transformer. Elle se détransorme.

Je contemple sans comprendre son visage calme et serein. Le vent qui souffle à travers les barreaux me fait frémir ; je suis en plein délire, un délire lié à ma propre métamorphose.

- Sissy ?

Ses paupières papillotent légèrement. Elle reprend connaissance. Son bras glisse hors de la couverture, renverse les boîtes de pêches près de sa tête. La mienne et la sienne, côte à côte.

Je crois apercevoir quelque chose, et mon coeur, pour une raison qui m'échappe encore, s'emballe un peu plus.

Puis j'entends une voix, celle de mon père, étonnamment claire après tant d'années : "Tu regardes sans voir. Parfois, la réponse est juste sous ton nez."

Sissy s'agite, sort peu à peu du sommeil. Elle darde une langue sèche et blanche pour humecter ses lèvres craquelées. Ses yeux s'ouvrent, non pas en clignotant comme plus tôt dans la journée, mais avec une certaine assurance.

Dans un instant, elle va se réveiller, s'asseoir et me dévisager.

Mais pas tout de suite. Mon regard se pose de nouveau sur les boîtes, toujours côte à côte. Sur les lettres griffonnées, les noms qu'y a écrits Epap.

Gene. Sissy.

Sauf que son nom comporte trop de lettres, et que les dernières disparaissent sous la courbure de la conserve. Je ne vois que les trois premières.

Sis.

Le nom que lui donnait le Scientifique.

Je repense soudain au Deltaplane. "Ca a toujours été prévu pour Sissy et toi." Je repense à Krugman, tellement convaincu que l'Origine était quelque chose de typographique. À Epap, qui disait que mon père choisissait toujours les noms pour une raison bien précise. À mon sang que j'ai versé dans la bouche de Sissy, et qui se mêle au sien.

Gene. Sis.

Gene. Sis.

Genesis. Genèse.

Sissy ouvre maintenant les yeux, ces yeux que je ne considérerai pluus jamais de la même façon.

Ses prunelles se rivent aux miennes. Elle ne tressaille pas, ne cille pas malgré le clair de lune qui baigne son visage. Elle doit croire que mes yeux s'écarquillent de joie, ou peut-être de surprise de la voir revenir à la vie.

Mais ils s'écarquillent surtout parce que je viens de comprendre. Parce que la vérité se trouvait devant moi depuis le début. Juste sous mon nez.

La Genèse. Le commencement.

L'Origine.

Pas moi. Pas elle. Mais nous deux.

Ensemble, nous sommes le remède.

(Extrait du chapitre 45, page 394)

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Mon père était mon univers.

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Le Scientifique a dit qu'il nous avait baptisé en fonction d'une caractéristique qui nous est propre. Ben a été nommé en hommage à Big Ben, une grande horloge mythique, parce u'il avait des bras et des jambes bien potelés à la naissance. Jacob vient d'un personnage biblique qui traîne aussi la patte. Quant à Sissy, c'est parce qu'elle disait toujours "Si,si", quand on refusait d'obéir. Lui l'appelait seulement Sis. Et Epap...

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Qu'est-ce qui te fait croire que c'est une fille ? Qu'est-ce qui te fait croire qu'elle est humaine ? réplique-t-il, avant d'inspirer une fois, deux fois, bruyamment et rapidement. C'est l'une des leurs. Une "crépusculaire".

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