Extraits

La lettre était concise, c’était le moins qu’on pouvait dire.

Vis .

Une profonde douleur lui ravagea la poitrine. Ce simple mot de Rafael exprimait à lui seul tous les conseils que Halysia n’avait eu de cesse de donner à ses amants : vivre. Vivre avant qu’il ne soit trop tard. Vivre tant qu’ils le pouvaient. Vivre, parce que la vie était courte. Vivre, car demain pouvait ne jamais arriver. Vivre intensément. Aimer profondément.

« Un profond sentiment de paix l’envahit comme Lex se blottissait dans ses bras sans la moindre hésitation.

Sûr de lui.

Sûr d’eux.

Sûr d’être l’homme qu’il avait choisi et qu’il choisirait encore et toujours, dans chacun de ses battements de cœur et jusqu’à son dernier souffle. »

« — Je me tuerais plutôt que de te faire du mal, Lex, affirma-t-il gravement. Et je tuerais quiconque tenterait de s’en prendre à toi.

— Même Rafael ? ne put-il s’empêcher de demander dans un souffle.

Sebastian ne cilla pas.

— Même Rafael. »

« — Tu lui as dit que tu l’aimais ? lui demanda Rafael en se redressant.

— À… À qui ? souffla Lex, tremblant de tout son corps.

— À Sebastian, pardi !

Lex le regarda comme s’il était fou. Rafael secoua la tête. »

« Tu rêves, mon pauvre vieux ! Qui voudrait d’un monstre comme toi ? Regarde-toi, Lester ! Tu es si laid ! T’aimer ? Seul un saint y arriverait ! Au mieux, on peut éprouver de la pitié pour toi ! »