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Extrait

Extrait ajouté par Kiwi_2 2022-06-12T16:38:35+02:00

Les fleurs sont toutes fanées, je suis cernée d’orange et j’ai dû éviscérer ma valise pour retrouver en quête de mon chargeur de portable. Il y a des vêtements partout. Sans rire, aucune surface n’y échappe. On ne croirait jamais que, sous ma garde-robe empilée çà et là, se cache en réalité une moquette blanche. Mais, pour ma défense, j’ai une vraie bonne raison.

L’E-mail le plus Important de toute ma Vie (du moins à ce jour) pourrait tomber avant 17 heures… et mon téléphone est à plat.

Pour autant que je sache, ce message patiente peut-être déjà dans ma boîte de réception.

« Objet : À livre ouvert – cover reveal : désolée, ce n’est pas pour vous. »

« Objet : On a préféré le donner à Entertainment Weekly. PS : Vous êtes qui ? »

« Objet : On est sérieux, là ? Vous croyez vraiment que ça, c’est une grosse communauté Instagram ? »

Mon dernier cardigan fait un magnifique vol plané mais… rien. Rien de rien. La valise est désespérément vide.

J’en reste bouche bée. Mon chargeur n’est pas là… Sauf que c’était mon dernier espoir. Où peut-il bien être ?

Nulle part ailleurs, c’est bien ça, le problème ! Pas dans mon sac à main : j’ai vérifié. Je recommence une nouvelle fois, par acquit de conscience.

En plus, ce n’est pas comme si je pouvais en emprunter un. Choisir un Android dans une famille iPhone ? Une très, très mauvaise idée. Là, tout de suite, je regrette amèrement ma décision. Trois heures et trente-trois minutes de déconnexion déjà et, dans l’intervalle, j’ai eu le temps d’imaginer pas moins de 333 scénarios catastrophe possibles. Je consultais mes mails quand mon téléphone a tragiquement rendu l’âme à Philadelphie, deux bonnes heures avant notre arrivée à destination, c’est-à-dire à la dixième heure de notre voyage depuis Charlotte, Caroline du Nord, jusqu’à mon nouveau lieu de résidence pour l’année à venir : j’ai nommé Middleton, Connecticut – alias Pétaouchnok City.

Sans chargeur, mon seul lien avec le monde normal est rompu. Je me retrouve coincée ici sans Internet, avec un vase de fleurs fanées, un grand-père absolument méconnaissable et des murs orange. (Je déteste cette couleur. Mon arc-en-ciel personnel passe sans transition du jaune au rouge.)

Pourtant, je ne peux m’en prendre qu’à moi-même. Quand, peu après notre arrivée, j’ai franchi le seuil de la chambre de tante Liz (un cauchemar tout droit sorti des années 1970), j’ai aussitôt décidé de m’en arroger la propriété. Je sais que je le regretterai dès demain matin. Mais, là, tout de suite ? Je ne pouvais pas m’installer ailleurs. C’est la seule pièce de la maison qui ressemble encore à mes grands-parents. Toutes les autres ont été redécorées, remises au goût du jour à coups de peinture fraîche, de vases design et de meubles beiges ou taupe tout en angles. Disparus, le jardin, les photographies. Et même les livres.

Si mamie était là, elle serait horrifiée.

— Hallie !

Je lève les yeux. Mon frère apparaît sur le seuil… mon chargeur à la main ! Il l’agite joyeusement, histoire de faire bonne mesure.

— Je ne sais pas du tout comment il a atterri dans mes affaires, m’avoue Ollie, qui vient d’avoir quinze ans.

Moi non plus. Mais peu importe. Je l’ai enfin retrouvé !

— Mon héros !

Je ramasse mon téléphone abandonné sur le sol avant de tendre la main pour réceptionner le chargeur. Mais, au lieu de me le lancer, mon frère s’adosse au chambranle, la tête penchée en avant. Ses cheveux châtain clair lui tombent dans les yeux.

— Maman est à deux doigts de sa troisième crise de larmes, papa fait une réaction allergique à Scout et papy est en pleine tirade contre la montée des extrémismes. « Tu sais ce que c’est, au moins, le fascisme ? » il m’a demandé en plantant son regard dans le mien. Tu parles, qui l’ignore, par les temps qui courent ? J’ai gardé cette réflexion pour moi, tu t’en doutes.

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