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Trois essais sur la vie sociale des primitifs



Description ajoutée par Biquet 2011-09-23T22:42:40+02:00

Résumé

Table des matières

I - LE CRIME ET LA COUTUME DANS LES SOCIÉTÉS PRIMITIVES

Introduction

Première partie. La loi et l'ordre dans les sociétés primitives

I. La soumission automatique a la coutume et le problème réel

II. L'économie mélanésienne et la théorie du communisme primitif

III. Le caractère impératif des obligations économiques

IV. Réciprocité et organisation dualiste

V. Loi, intérêt personnel et ambition sociale

VI. Les dispositions législatives dans les actes religieux

VII. Lois relatives au mariage

VIII. Le principe du do ut des joue un rôle dominant dans la vie tribale

IX. La réciprocité, base de la structure sociale

X. Définition et classification des règles de la coutume

XI. Définition anthropologique de la loi

XII. Dispositions légales spécifiques

XIII. Conclusions et anticipations

Deuxième partie. Le crime et le châtiment dans les sociétés primitives

I. La violation de la loi et le redressement de l'ordre

II. La sorcellerie et le suicide dans leurs rapports avec la légalité

III. Conflits entre divers systèmes de lois

IV. Les facteurs de cohésion sociale dans une tribu primitive

II - LE MYTHE DANS LA PSYCHOLOGIE PRIMITIVE

I. Le rôle du mythe dans la vie

II. Les mythes relatifs aux origines

III. Les mythes sur la mort et le recommencement du cycle de la vie

IV. Mythes relatifs a la magie

V. Conclusion

III - LA CHASSE AUX ESPRITS DANS LES MERS DU SUD

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Classement en biblio - 4 lecteurs

extrait

L'intérêt que la plupart des profanes et un grand nombre de spécialistes portent à l'anthropologie est celui que peuvent susciter des choses sans aucun rapport avec la vie actuelle et réelle. La sauvagerie est toujours considérée comme synonyme d'absurde, de cruel, coutumes excentriques, superstitions fantasques, pratiques révoltantes. Des récits où il est question de licence sexuelle, d'infanticide, de chasse aux têtes, de couvade, de cannibalisme, etc. ont rendu la lecture d'ouvrages d'anthropologie attrayante pour beaucoup de gens et ont suscité chez d'autres un sentiment de curiosité, plutôt que le désir de faire de l'anthropologie l'objet d'une étude sérieuse. Par certains de ses côtés l'anthropologie présente cependant un caractère scientifique incontestable, puisqu'elle s'en tient à des faits empiriques, sans s'aventurer dans le domaine de conjectures incontrôlables, qu'elle enrichit notre connaissance de la nature humaine et se prête sous certains rapports à des explications pratiques directes. C'est ainsi, par exemple, que l'étude de l'économie primitive tire son importance du fait qu'elle nous permet d'approfondir nos connaissances relatives à la nature économique de l'homme en général et peut être d'une grande valeur pour ceux qui se proposent de développer les ressources des contrées tropicales, d'employer le travail des indigènes et de commercer avec eux. Ou encore, l'étude de la mentalité primitive et de ses processus, qui a déjà enrichi la psychologie de données fécondes, peut rendre de grands services à ceux qui se proposent d'éduquer les sauvages. Citons enfin (et si nous le faisons en dernier lieu, ce n'est pas à cause de son importance moindre) l'étude de la législation primitive, des différentes forces qui contribuent à assurer l'ordre, l'uniformité et la cohésion d'une tribu primitive. La connaissance de ces forces peut servir de base à des théories anthropologiques sur l'organisation primitive et fournir les idées directrices pour la législation et l'administration de ces régions. Une connaissance plus approfondie des soi-disant sauvages nous révèle à chaque instant qu'ils obéissent à des lois précises et à des traditions strictes, correspondant aux besoins biologiques, intellectuels et sociaux de la nature humaine, et non à des passions déchaînées et à des impulsions échappant à tout contrôle. Ce sont la loi et l'ordre qui président aux usages en vigueur chez les tribus des races primitives, à toutes les petites occupations de l'existence quotidienne, ainsi qu'aux grands actes de la vie publique, qu'ils soient fantasques, sensationnels, importants ou vénérables. Mais de toutes les branches de l'anthropologie, l'étude de la jurisprudence primitive est celle qui a été traitée de la façon la moins suivie et la moins satisfaisante.

Il importe cependant de dire que l'anthropologie ne s'est pas toujours montrée aussi indifférente que de nos jours à la justice primitive et à son mode d'administration. Il y a un demi-siècle environ, une véritable épidémie de recherches sur la législation primitive avait sévi, surtout sur le Continent, et plus particulièrement en Allemagne. Il suffit de citer les noms de Bachofen, Post, Bernhöft, Kohler, et autres qui se groupaient autour de la revue Zeitschrift für vergleichende Rechtswissenschaft, pour rappeler aux sociologues le but, l'ampleur et la qualité des travaux accomplis par cette école. Ces travaux étaient cependant frappés d'un vice rédhibitoire, car ils reposaient sur des données fournies par les premiers ethnographes, amateurs pour la plupart, car la méthode moderne des recherches sur le terrain, exécutées par des spécialistes compétents, sachant ce qu'ils veulent et ayant une profonde connaissance des problèmes auxquels ils s'intéressent, était encore inconnue à l'époque. Or, dans un sujet aussi abstrait et complexe que la législation primitive, des observations d'amateurs sont dépourvues de valeur.

Les premiers savants allemands qui se sont adonnés à l'étude de la législation primitive étaient tous partisans de l'hypothèse de la « promiscuité primitive » et du « mariage de groupe », de même que leur contemporain anglais, Sir Henry Maine, était handicapé par son adhésion trop absolue à la théorie du patriarcat. La plupart des efforts entrepris par les savants continentaux dans le domaine de la jurisprudence primitive avaient pour but (but vain et efforts dépensés en pure perte) de démontrer l'exactitude des théories de Morgan. Le mythe du « mariage de groupe » projetait son ombre sur toute leur argumentation et toutes leurs descriptions, et frappait d'un vice incurable toutes les constructions juridiques qu'ils édifiaient à l'aide de concepts tels que « responsabilité de groupe », « justice de groupe », « propriété de groupe »,

« communisme », bref en admettant comme un dogme l'absence de droits et d'obligations individuels chez les sauvages. A la base de toutes ces idées il y avait le postulat que dans les sociétés primitives l'individu est totalement dominé par le groupe, la horde, le clan ou la tribu, qu'il obéitnaux commandements de sa communauté, à ses traditions, à son opinion publique, à

ses décrets, avec une passivité servile, pour ainsi dire fascinée. Ce postulat joue encore un grand rôle dans les discussions modernes sur la mentalité et la vie sociale des sauvages et se retrouve notamment dans les travaux de l'école française de Durkheim, dans la plupart des travaux américains et allemands et dans quelques ouvrages anglais. Ainsi handicapée par l'insuffisance de sa documentation et par l'inconsistance de ses assertions, la première école en matière de jurisprudence anthropologique se trouva acculée dans une impasse de constructions artificielles et stériles. Aussi fût-elle incapable de se maintenir, et l'intérêt pour le sujet qui nous occupe subit, après un éveil brillant et de brève durée, une grave éclipse (s'il ne disparut pas complètement). Un ou deux ouvrages importants parurent encore sur ce sujet, les enquêtes de Steinmetz sur les origines du droit pénal et l'analyse de la législation civile et criminelle primitive, par Durkheim; mais, dans l'ensemble, le premier élan laissa si peu de traces que la plupart des anthropologues modernes, les théoriciens comme les praticiens, en ignorèrent l'existence. Lorsqu'on ouvre le manuel ayant pour titre : Notes and Queries on Anthropology, on constate que le mot « loi » ne figure ni dans l'index ni dans la table des matières et que les quelques lignes qui lui sont consacrées sous la rubrique : « Government, Politics », pour excellentes qu'elles soient, ne correspondent nullement à l'importance du sujet. Dans le livre du docteur Rivers : Social Organization, le problème de la législation primitive n'est traité qu'incidemment et, ainsi que nous le verrons plus loin, par cette brève référence l'auteur l'élimine plutôt de la sociologie, au lieu de l'y incorporer. Cette lacune de l'anthropologie moderne est due, non à un dédain pour le droit primitif, mais bien plutôt à l'idée exagérée qu'elle se fait de son importance. Si paradoxal que cela puisse paraître, il est cependant vrai que l'anthropologie de nos jours néglige la législation primitive, parce qu'elle s'est fait une idée exagérée et, ajouterai-je tout de suite, erronée, de sa perfection.

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J'ai dû lire ce livre de référence au cours de ma première année de sociologie et anthropologie à l'université. Très théorique.

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Trois essais sur la vie sociale des primitifs

  • France : 1980-01-01 - Poche (Français)

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