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Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Norah, la quarantaine, arrive chez son père en Afrique. Le tyran égocentrique de jadis est devenu mutique, boulimique, et passe ses nuits perché dans le flamboyant de la cour. Fanta enseigne la français à Dakar, mais elle a été obligée de suivre en France son compagnon Rudy. Rudy s'avère incapable d'offrir à Fanta la vie riche et joyeuse qu'elle mérite. Khady Demba est une jeune veuve africaine. Sans argent, elle tente de rejoindre une lointaine cousine, Fanta, qui vit en France. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.
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Trois histoires aux motifs et aux personnages distincts, aux issues différentes, mais qui toutes disent la douleur de l'exil et la déchéance qui s'ensuit. La déchéance du père de Norah (la première des trois femmes) d'abord, Sénégalais qui, seul dans sa maison vide et froide, a troqué sa grandeur de tyran contre un pathétique laissez-aller incluant boulimie, insomnie, saleté : « (...) les pieds de son père étaient chaussés de tongs en plastique, lui qui avait toujours mis un point d'honneur, lui semblait-il, à ne jamais se montrer qu'avec des souliers cirés, beiges ou blancs cassés ». Convoquée en urgence par cet homme qui autrefois enleva son petit frère, anéantit sa mère, Norah retrouve à Dakar des démons invisibles - indicibles - qu'il lui faut vaincre en silence. En silence, là où les images poétiques (celle du « flamboyant » est mémorable), en imprimant au texte une tension quasi-cinématographique, disent mieux que les adjectifs tous les non-dits qui hantent les personnages.
La déchéance de Rudy Descas ensuite, « ancien professeur de lettres au lycée Mermoz et spécialiste du Moyen Âge » qui suite à un accident se voit contraint de quitter Dakar pour revenir s'installer en France avec sa femme et son fils, « sachant que la flétrissure le poursuivrait car elle était en lui et il s'était persuadé qu'il n'était plus que tout cela tout en la haïssant et la combattant. » Malheureux en vendeur de cuisine, Rudy non seulement souffre honteusement d'hémorroïdes, mais se débat aussi : avec une mère raciste qui aime de trop près les petits garçons « aux yeux clairs, aux cheveux blonds bouclés » ; les souvenirs d'un père présumé lâche et meurtrier.
Le dernier récit enfin, poussant à son apogée l'exploration de la quête impossible et de la souffrance, rend plus palpable encore la destruction de son personnage central : Khady Demba, jeune femme qui n'aspire à rien d'autre qu'à enfanter, se retrouve, une fois veuve, forcée à quitter sa terre natale pour les horizons prometteurs de l'Europe. Prometteurs ? Dans un douloureux périple que Marie NDiaye a voulu à l'image de celui de nombreux exilés, Khady Demba encaisse les coups sur son corps déjà meurtri : « Elle tâta son mollet blessé, sentit sous ses doigts du sang, des chairs déchiquetées ». Plus tard, il faut vendre son corps pour survivre, et le seul moyen alors de ne pas se laisser déposséder de ses dernières traces d'humanité, est de se souvenir de sa singularité : « juste avant que le sommeil l'emporte, un sursaut de joie sauvage faisait trembler son corps rompu comme elle se rappelait soudain, feignant de l'avoir oublié, qu'elle était Khady Demba : Khady Demba ».
Au vrai, elle ne regretterait rien, immergée toute entière dans la réalité d'un présent atroce mais qu'elle pouvait se représenter avec clarté, auquel elle appliquait une réflexion pleine à la fois de pragmatisme et d'orgueil (...) et que, surtout, elle imaginait transitoire, persuadée que ce temps de souffrance aurait une fin et qu'elle n'en serait certainement pas récompensée (...) mais qu'elle passerait simplement à autre chose qu'elle ignorait encore mais qu'elle avait la curiosité de connaître.
J'ai beaucoup aimé la 1er histoire ! c'était prenant, captivant et touchant.
Je ne m'attendais pas à 3 nouvelles l'une à la suite de l'autre mais plus à l'histoire de 3 femmes en une histoire (qui s'entre mêle ou qu'on suit chacune en même temps). Même si c'était intéressant, ce n'était pas captivant comme livre.
La 2e femme, Fanta, je n'ai pas trop compris pourquoi ne la voir qu'à travers les yeux d'un homme...
Malgré des avis globalement assez négatif, j'ai tout de même décidé de lire "Trois femmes puissantes", un roman ayant obtenu le prix Goncourt de 2009. Et en fait, j'ai été assez surprise. Positivement surprise.
"Trois femmes puissantes" est une série de trois récits différents, sur l'historie de trois femmes qui semblent (à première vue) n'avoir rien en commun. La première histoire parle de Norah, avocate, qui retourne voir son père après plusieurs années d'absence, et devra se confronter à ses démons du passé. La seconde parle de Fanta, une femme qu'on ne voit qu'à travers les yeux de son mari, un homme perdu et rongé par le passé. Enfin, le troisième récit, le plus glauque à mon avis, raconte le parcours de Khady Demba, une jeune femme rejetée par sa famille et qui tente de rejoindre clandestinement l'Europe.
Ces trois histoires sont particulièrement poignantes. Toutes ces femmes ont eu un passé ou un présent horrible, une période que l'on voit défiler sous nos yeux. Plus l'on avance dans les récits, plus les faits qui nous sont racontés deviennent violents, à la limite du supportable. C'est ce qui rend ces trois femmes puissantes : elles ont traversé l'enfer, et ont survécu.
Quant à l'écriture de Marie Ndiaye, même si j'ai mis un peu de temps à m'y habituer, je l'ai trouvé très intéressante. L'autrice raconte ses histoires à travers des non-dits ou des phrases extrêmement longue qui nous perdent ; en fait, on a du mal à comprendre totalement ce qui nous est partagé. Le livre devient presque un jeu de piste, le but est de cerner la vie des protagonistes, et le lien qui les unis. J'ai également noté la présence de symboles communs à toutes les histoires, qui eux aussi ont leur signification, et donnent une part de poésie à des textes si cruels.
En bref, "Trois femmes puissantes" est un livre incroyable pour qui arrivera à le décoder. Il est à lire, ne serait-ce que pour découvrir l'écriture si atypique de son autrice, ou pour se plonger dans des histoires mélangeant violence et poésie (si toutefois vous l'osez !).
Je n’ai sûrement pas su apprécier le message au travers de ces trois récits. Fanta, qui est-elle ? Rudy, oui, tout un chapitre sur cet homme faible. Norah, une femme soumise à un père détestable. Je n’ai pas vu le rapport avec le titre. Je suis très déçue. J’ai eu beaucoup de mal à terminer.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, cependant j'ai quand même apprécié la lecture qui reste accessible d'accès et très centrée sur les pensées et les sentiments des personnages.
J'ai commencé ma lecture en étant assez déroutée par le style d'écriture. En effet, les phrases sont très longues et durent souvent un paragraphe entier. Une fois ce premier pas franchi, j'ai pu entrer davantage dans l'histoire.
Il est un peu difficile de suivre les cheminements de pensés qui ne sont pas toujours linéaires. Ainsi, dans la première partie, les références aux oiseaux m'ont un peu perdue.
Je n'ai pas compris où se trouvait la femme puissante dans la deuxième partie. En effet, ce sont juste les pensées introspectives d'un homme, et l'on ne rencontre jamais vraiment la femme.
Enfin la dernière partie était assez sombre.
De plus, les résumés de mon édition promettent des réponses qui n'arrivent pas.
Je ne peux donc pas dire qu'il s'agit d'une mauvaise lecture, mais à mon avis le livre souffre de sa présentation car je ne sais toujours pas où se trouve la puissance de certaines de ces femmes.
Je vais commencer en prenant histoire par histoire.
Norah et son père aux multiples femmes et facettes. Après avoir réfléchi posément je pense avoir trouver ce qui ne m'a pas plu de ce roman : le style d'écriture.
Tout simplement. On suit sa vie avec un mélange de flash - backs, de vieux souvenirs et le présent. Les phrases sont parfait longues et tortueuses. Même en essayant de ma plonger à 100% dans ma lecture je n'ai pas réussi à trouver l'envie de vouloir savoir à tout prix la fin. De plus l'histoire n'a pas vraiment de fin "arrêtée". On a un début mais pas de fin précise avec des réponses à toutes nos questions.
L'objectif de ce livre étant de parler des femmes je peux comprendre que l'auteur ai préférée parler de l'enfance de Norah, de son père tyrannique qui "kidnappe" son frère et de l'emprise qu'il a aujourd'hui sur elle plutôt que de se concentrer sur une enquête autour du sujet principal : la femme.
Le deuxième histoire je ne l'ai tout simplement pas lu pour la simple raison que c'est un homme qui parle. On parle de droits des femmes du point de vu d'un homme, cela m'a quelque peu dérangé et encore une fois le style d'écriture ne me plaisait pas tellement donc j'ai préféré sauter ce passage.
La troisième histoire est plus poignante, plus forte. C'est d'ailleurs celle que j'ai préféré. Khady, cette jeune veuve africaine qui va tenter par tous les moyens de rejoindre la France. Sauf qu'entre le manque d'argent, les passeurs violents ... La fin est loin d'être joyeuse. Pourtant c'est pour cette femme si perdue, si seule, si naïve aussi que j'ai eu le plus de compassion. Je me suis sentie révoltée par les traitements qu'elle a subit.
Un livre qui me laisse perplexe... Ce qui est assez courant de la littérature adulte "blanche", au final.
J'ai beaucoup aimé l'écriture, surtout la dernière partie. L'histoire, et les personnages étaient assez intéressants à suivre et à lire, mais sans plus.
J'ai trouvé le titre et le résumé assez mensongé, parce que la deuxième histoire est narrée entièrement par un homme, et la femme promise n'est qu'entraperçue et et vue du prisme du narrateur.
En moyenne je pense avoir plutôt bien aimé, mais sans que le livre me laisse un souvenir impérissable.
Décevant ! J'espérais beaucoup de ce titre et de ce prix Goncourt.
Certes j'adore l'écriture, raffinée, aux phrases longues et cultivées, mais le récit, je devrais dire les récits qui ont du mal à être reliés m'ont déçu. J'ai aimé le premier et j'aurais aimé une suite, par contre le deuxième, d'ailleurs qui parle d'un homme surtout m'a lassé voire ennuyé ! Le troisième même si j'ai aimé ce personnage de femme a fini par n'en pas finir justement… Bref déçue.
Grosse grosse déception. La seule chose qui m'a empêché de mettre ce livre dans ma pile Je n'ai pas apprécié sont les deux premières histoires, touchante pour l'une, horrible pour l'autre, surtout quand l'auteur insiste sur la douleur physique. Autrement mais qu'est ce que je me suis ennuyée ! La deuxième partie est sans queue ni tête, et parle d'un homme plutôt que d'une femme. L'écriture est lourde, juxtaposant parfois des phrases sans lien entre elles. C'est vite énervant.
Résumé
Trois récits, trois femmes qui disent non. Elles s'appellent Norah, Fanta, Khady Demba. Norah, la quarantaine, arrive chez son père en Afrique. Le tyran égocentrique de jadis est devenu mutique, boulimique, et passe ses nuits perché dans le flamboyant de la cour. Fanta enseigne la français à Dakar, mais elle a été obligée de suivre en France son compagnon Rudy. Rudy s'avère incapable d'offrir à Fanta la vie riche et joyeuse qu'elle mérite. Khady Demba est une jeune veuve africaine. Sans argent, elle tente de rejoindre une lointaine cousine, Fanta, qui vit en France. Chacune se bat pour préserver sa dignité contre les humiliations que la vie lui inflige avec une obstination méthodique et incompréhensible.
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Trois histoires aux motifs et aux personnages distincts, aux issues différentes, mais qui toutes disent la douleur de l'exil et la déchéance qui s'ensuit. La déchéance du père de Norah (la première des trois femmes) d'abord, Sénégalais qui, seul dans sa maison vide et froide, a troqué sa grandeur de tyran contre un pathétique laissez-aller incluant boulimie, insomnie, saleté : « (...) les pieds de son père étaient chaussés de tongs en plastique, lui qui avait toujours mis un point d'honneur, lui semblait-il, à ne jamais se montrer qu'avec des souliers cirés, beiges ou blancs cassés ». Convoquée en urgence par cet homme qui autrefois enleva son petit frère, anéantit sa mère, Norah retrouve à Dakar des démons invisibles - indicibles - qu'il lui faut vaincre en silence. En silence, là où les images poétiques (celle du « flamboyant » est mémorable), en imprimant au texte une tension quasi-cinématographique, disent mieux que les adjectifs tous les non-dits qui hantent les personnages.
La déchéance de Rudy Descas ensuite, « ancien professeur de lettres au lycée Mermoz et spécialiste du Moyen Âge » qui suite à un accident se voit contraint de quitter Dakar pour revenir s'installer en France avec sa femme et son fils, « sachant que la flétrissure le poursuivrait car elle était en lui et il s'était persuadé qu'il n'était plus que tout cela tout en la haïssant et la combattant. » Malheureux en vendeur de cuisine, Rudy non seulement souffre honteusement d'hémorroïdes, mais se débat aussi : avec une mère raciste qui aime de trop près les petits garçons « aux yeux clairs, aux cheveux blonds bouclés » ; les souvenirs d'un père présumé lâche et meurtrier.
Le dernier récit enfin, poussant à son apogée l'exploration de la quête impossible et de la souffrance, rend plus palpable encore la destruction de son personnage central : Khady Demba, jeune femme qui n'aspire à rien d'autre qu'à enfanter, se retrouve, une fois veuve, forcée à quitter sa terre natale pour les horizons prometteurs de l'Europe. Prometteurs ? Dans un douloureux périple que Marie NDiaye a voulu à l'image de celui de nombreux exilés, Khady Demba encaisse les coups sur son corps déjà meurtri : « Elle tâta son mollet blessé, sentit sous ses doigts du sang, des chairs déchiquetées ». Plus tard, il faut vendre son corps pour survivre, et le seul moyen alors de ne pas se laisser déposséder de ses dernières traces d'humanité, est de se souvenir de sa singularité : « juste avant que le sommeil l'emporte, un sursaut de joie sauvage faisait trembler son corps rompu comme elle se rappelait soudain, feignant de l'avoir oublié, qu'elle était Khady Demba : Khady Demba ».
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