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« - Les parents de Sand ont une ferme qui est une sorte de pédalo dans un océan de betteraves, au bord de la mer du nord et ils sont obligés de pédaler tout le temps, sinon ils coulent. La mère de Sol, elle est medium extra cupide, elle voyage dans le monde global, jusque dans les pays où quand tu ouvres un robinet c’est du pétrole qui coule. J’exagère à peine une louche. »
Afficher en entier[...] Ce matin, il est arrivé avec une branche de frangipanier. Il m'a dit : "La plus belle fleur de mon jardin pour la plus belle fille de ma vie."
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Afficher en entierSAND: Je préfère être célibataire que sortir avec un vieil iguane...
MAR: Et moi, je préfère dormir. Je vous smacke.
Afficher en entierJournal de Mar. 2 septembre.
Je suis rentrée hier de Cherbourg. L'été est déjà fini. C'est passé vite, si vite, trop vite, ces deux petits mois ensemble, trop bien, trop drôle, je les aime tellement, mes inséparables, mes anges ! Elles me manquent déjà. On a eu à peine le temps de se retrouver toutes les trois, qu'on est déjà séparées, ventilées, loin de Cherbourg et de notre plage préférée, de notre bistrot fétiche et de nos jus de framboise de la fin d'après-midi. Sol est repartie en Martinique sous ses cocotiers, Sand rame dans son champ de betteraves et moi je comate dans ma banlieue somnambulique. Comme à chaque rentrée, je me demande comment je vais survivre sans elles, pendant toute une année scolaire.
Demain, direction l'échafaud, le collège Saint-Joseph, avec cahiers neufs en bataille et crayons taillés à l'iroquoise. Le jour J. Soi-disant celui du grand frisson, décollage pour une année enfermée dans du coton engrillagé avant de revenir à l'air, à la lumière, à Sol et à Sand.
Ce matin, je suis passée à Saint-Jo, pour voir à quelle heure rentrent les troisièmes. On commence à 14 heures, après tout le monde. Toujours ça de gagné, une matinée en moins. J'ai revu quelques têtes tristement connues, les surveillants, le CPE, les murs, la grillajure, tout est pareil, beurk, juste un peu plus gris tapis que l'année d'avant. Le seul truc frémissant, c'est les sirènes qui crachotent de partout «brevet, orientation, passage en seconde». Le truc qui ne change vraiment pas, c'est le cafard supersonique plus dégoulinant qu'un Carambar parfum loukoum à l'idée de ne pas revoir mes amies avant les prochaines grandes vacances soit dix mois, soit plus de 300 jours.
Je sais déjà que demain, une fois passée la porte du collège Saint-Jo, je n'aurai qu'une envie, c'est de repasser la porte dans l'autre sens pour rentrer à la maison, me connecter sur notre réseau et retrouver Sol et Sand.
Afficher en entierC'est des matins ou je me lève d'un bond et je saute dans la vie comme si c'était un camion de fraises tagada.
Afficher en entierMAR : Ok OK, je vais parler à Sand, et on va repartir pour le joli monde arc-en-ciel des poneys à longue crinière...
SOL : Ceux qui font des crottes parfumées à la violette?
Afficher en entierÇa n’empêche pas que je tiens a vous comme a mes tartines de nutella pour le gouter.
Afficher en entierNe jamais oublier la princesse qui sommeille en soi! C'est ça que les garçons cherchent : des princesses.
Afficher en entierJ'avoue que cette affaire, elle en jette des paillettes
Afficher en entierLe truc qui ne change pas, c'est le cafard supersonique plus dégoulinant qu'un carambar parfum loukoum à l'idée de ne pas revoir mes amies avant les prochaines grandes vacances, soit dix mois, soit plus de trois cents jours.
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