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Liste des extraits

Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:15:44+01:00

Il était correcteur et travaillait pour trois maisons d'édition. C'est pour cela qu'il avait beaucoup de livres chez lui, des livres qu'il avait corrigé mais qu'il n'avait jamais lus. Il n'aimait pas trop lire. Il trouvait que les romans sont de minables mensonges et que la vie est bien plus mystérieuse.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:15:34+01:00

Voilà deux jours qu'il allait au hasard. Deux jours d'errance, deux jours d'un voyage improbable qu'il avait attendu, lui semblait-il, durant toute sa vie. Le matin de la veille, il avait ouvert la grande valise en carton bouilli qu'il possédait depuis l'armée. Il y avait jeté du linge, sans choisir, de toute façon il n'avait pas grand-chose, et puis des livres, beaucoup de livres. Il en avait des milliers. Il ne pouvait pas tous les prendre. Plutôt que de choisir, il avait laissé faire le hasard, sa main vagabonde, prenant ici et là sans regarder, jetant les ouvrages dans la valise, la fermant.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:15:13+01:00

Firmin ne rencontra à la guerre aucun gars du village. On aurait cru que le sort s'était plu à les séparer. A peine croisa-t-il, le temps d'une marche vers un autre front, un garçon de Moirans, qu'il connaissait un peu pour l'avoir vu dans des foires. Lors d'une pause, , ils fumèrent ensemble un peu de tabac, évoquèrent le pays, passèrent en revue deux ou trois figures communes, puis se séparèrent. Ils ne se revirent jamais. Firmin, quelques mois après l'armistice, apprit que le gars était mort deux jours après ce matin où ils avaient échangé quelques nouvelles, une rasade de vin, des propos sans profondeur, tout en étant heureux l'un et l'autre de savoir qu'il parlait à quelqu'un du pays, qui connaissait la couleur si particulière des montagnes, les marbrures du couchant en automne, le goût de l'eau des ruisseaux, l'odeur des prairies et celle du lait, le parler des gens, leurs manières, mille et un petits riens qui font qu'on est d'un lieu et pas d'un autre.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:15:00+01:00

Il marchait ainsi, des heures, épuisant son souffle, ses pensées, les lueurs qui lui traversaient l'esprit, dans le fol souci de soudain, et brutalement, s'évanouir dans l'air, n'être plus rien.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:14:49+01:00

C'est l'été. Il a très chaud. Il y a une foule danse dans la rue, tous les gens vont dans le même sens, et lui, il tient une main. Il ne voit des autres que les jambes de pantalons, les mollets des femmes, les chaussures, les sacs, les ballots, les valises.Il a de très petites jambes et il trottine.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:14:38+01:00

A trente ans, Firmin n'était pas marié. Il n'avait pas d'enfant, mais c'était comme si l'enfant qu'il avait été vivait encore en lui, bien caché sous une grande carcasse, une taille haute, une moustache drue. Plus d'une fille du village et des alentours lui aurait volontiers passé l'anneau au doigt, mais dans les fêtes et les bals, Firmin se sentait toujours un peu gauche, baissant les yeux ou rougissant au moindre regard appuyé.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:14:24+01:00

A 9 h 10 du matin, il enclencha le contact. L'automobile toussa. Un nuage de fumée d'une puanteur stupéfiante sortit du moteur. Des vapeurs d'eau, d'huile et de pétrole montèrent dans l'air estival. Puis l'engin fut secoué comme un panier à salade par les trépidations du moteur. Les deux garçons chahutaient, tapaient du poing sur le dossier du conducteur. La belle-mère serrait les dents. L'épouse enfin conquise par la modernité arborait désormais le même sourire de bienheureux que son mari. Alors, Framottet, le coeur au bord de l'extase, dessera le frein et l'automobile bondit d'un coup, emportée par une vitesse frôlant les vingt-cinq kilomètres à l'heure.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T15:14:12+01:00

C'était un petit Pierrot bancal, grossier, mal peint, au regard ourlé de noir, au sourire de mystère et de mélancolie, une larme figée à son oeil gauche, un pantin à trois sous que l'on vendait dans les rues jadis. Alors il sentit, en même temps que le pantin paraissait le fixer lui, et lui seul, comme il n'aurait pu fixer personne d'autre, même si des milliers, des centaines de milliers d'hommes et de femmes eussent été dans le même lieu, il sentit s'ouvrir dans sa chair une immense déchirure, comme si d'un coup et sous l'effet du regard de ce Pierrot de bois, tout son être se fendait en deux, jusqu'à l'âme, une déchirure nette, violente mais aucunement douloureuse, un voile que l'on fend d'un trait, un voile ou plutôt un lourd rideau posé sur la part la plus intime de sa mémoire, et cela depuis plus de cinquante années.

Il tituba.

Son front heurta la vitrine.

Le pantin le regardait toujours par-delà la paroi de verre et par-delà le temps.

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Extrait ajouté par anonyme 2012-07-14T17:37:45+02:00

Trois histoires qui mettent successivement en scène Hippolyte Framottet, Firmin Vouge et Pierrot Lunaire.

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