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« — Qui me dit que vous n’êtes pas le coupable et que, me jugeant trop encombrante, vous n’allez pas m’éliminer également ?

— Nul autre que moi.

Elle jeta un coup d’œil dans les ombres où avait disparu le majordome, puis son regard revint vers le grand homme ténébreux qui l’avait maîtrisée sans effort dans l’écurie la veille.

— C’est maintenant que vous allez brandir la dague sanglante, n’est-ce pas ?

— Pourquoi ne l’aurais-je pas fait plus tôt, avant que M. Brazil ne sache que vous êtes au courant ?

— Probablement parce que vous venez seulement d’y penser.

— On dirait que je suis bien irréfléchi.

— On le dirait, oui.

— Mademoiselle Caulfield ?

— Vous n’êtes pas l’assassin ?

— Allez vous coucher.

Il saisit ses doigts et les plaça autour de la poignée d’une lampe. Pendant un bref moment, sa main large et solide s’attarda sur la sienne, et elle se dit qu’un homme capable d’en tuer un autre ne pouvait pas avoir une main aussi merveilleusement chaude et agréable. Puis il la laissa aller. »

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« — Dans ce cas, vous avez dû remarquer que la blessure à l’œil d’un des invités correspond exactement au renflement présent sur la bague de M. Walsh.

Elle fit une moue.

— Toutefois, après réflexion, je ne pense pas que cet hématome soit en rapport avec le meurtre. Il s’agit d’une pure coïncidence. Ne croyez-vous pas ?

Le maire se raidit.

— Naturellement, mademoiselle. Je me suis déjà penché sur la question.

Il se tourna vers lord Vitor en fronçant de nouveau les sourcils.

— Monseigneur, vous ne devez pas laisser une femme former toute seule des raisonnements qui dépassent l’entendement de son sexe. C’est non seulement illégal, mais immoral.

Il pivota sur ses talons et partit rejoindre les autres.

Ravenna se mordit la lèvre.

— Mademoiselle Caulfield, formez-vous toute seule des raisonnements qui dépassent l’entendement de votre sexe ? s’enquit lord Vitor.

— Oui.

Il sourit.

— Excellent. »

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Derrière la fenêtre à meneaux d’une tourelle donnant sur l’avant-cour du château de Chevriot, Ravenna observait l’allée pavée grise assortie aux couleurs de l’hiver. Vêtu d’un manteau militaire orné de multiples médailles, ses épaulettes décorées de galons dorés, un jeune homme accueillait les invités. Le prince Sebastiao avait un long nez, les yeux injectés de sang, et toute sa personne trahissait sa dissipation. Il avait été éduqué en Angleterre pendant la guerre et parlait la langue de ce pays aussi bien que n’importe quel jeune Anglais riche et gâté ; et manifestement, son comportement laissait tout autant à désirer. À voix haute, Ravenna s’étonna qu’un membre de la famille royale portugaise, fût-il d’une lignée secondaire, considère une forteresse médiévale perdue en pleine montagne comme un lieu approprié pour recevoir, alors qu’on était encore à trois semaines du printemps.

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Cher sir Beverley,

J’ai reçu une lettre de M. Pettigrew qui m’afflige profondément. Il m’écrit que La Bête n’est plus et que ma sœur est inconsolable. Je l’ai suppliée de venir à Combe, mais elle ne répond pas. Vous conviendrez avec moi, assurément, qu’un changement de décor lui serait salutaire. Aussi ai-je une proposition à vous faire. Un ami proche de mon mari, Reiner de Sensaire, m’a appris que le prince Sebastiao du Portugal organisait une partie de campagne en France le mois prochain. Y accompagneriez-vous Ravenna ? Il y aura un château, beaucoup de chevaux et à n’en pas douter d’autres animaux, ce qui pourrait lui procurer une certaine consolation. J’ai déjà fait envoyer des invitations pour vous-même, pour elle et pour M. Pettigrew. Je vous supplie d’accepter.

Veuillez agréer, cher monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs,

Arabella Lycombe

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Bientôt, Ravenna passa ses journées à brosser les poils longs de trois lévriers irlandais, à couper les ongles de neuf carlins et à rédiger laborieusement des lettres à différents experts pour solliciter leurs conseils quant à l’entretien des aras et des cacatoès. Elle se lia d’amitié avec le cocher de sir Beverley, un ancien combattant unijambiste, qui s’émerveilla de son aisance avec les créatures à quatre pattes et poursuivit son instruction là où Taliesin l’avait interrompue.

Bien qu’il appréciât par-dessus tout l’agrément de la vie à Shelton Grange, sir Beverley aimait voyager, et ce dans le plus grand confort. M. Pettigrew, dont la maison ne se trouvait qu’à quelques miles mais qui se plaisait plus à Shelton Grange, l’accompagnait toujours. Durant leurs absences, Ravenna restait avec La Bête et leur ménagerie, savourant la solitude du lac, des bois, des champs et de la maison.

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Quand il pleuvait, l’étable, avec son odeur de paille, d’animaux et de chaleur humide, était leur refuge de prédilection. Un jour, Ravenna regarda le vieux palefrenier soigner un sabot blessé à l’aide d’un cataplasme à base de lait, de cire et de laine. La fois suivante, il l’autorisa à l’appliquer. Puis il lui apprit à reconnaître les coliques et lui expliqua que, les mois froids, un bon fourrage et de l’eau tiède constituaient une meilleure prévention contre ce mal que la purée de son. L’hiver, quand les Gitans campaient dans le bois du châtelain local, Taliesin, qu’elle aurait aimé voir le révérend adopter également afin qu’il devienne son frère, l’emmenait dans les enclos des chevaux et lui enseignait d’autres remèdes encore pour guérir les fourbures, les coliques et toutes sortes de maux.

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Le révérend Caulfield, qui avait les cheveux et les vêtements couleur de poussière mais un visage bon et une voix douce, les emmena dans son presbytère, niché derrière l’église dans un coin du petit village. Sans jamais les frapper ni leur faire récurer les sols (Taliesin, le jeune Gitan, s’en acquittait en échange de leçons), le révérend leur apprit à prier, à lire, à écrire et à écouter attentivement ses sermons. Ravenna trouvait tout cela pénible, en particulier les prêches. Le chat que les dames patronnesses gardaient pour se débarrasser des souris venait se blottir sur ses genoux pendant l’office et ronronnait si fort qu’on lui demandait toujours de l’emmener dehors. Une fois libre, Ravenna ne revenait plus jamais. Il lui semblait beaucoup plus pertinent de vénérer le Grand Créateur dans la cathédrale de la nature plutôt qu’enfermée dans des murs de pierre.

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Arabella la vengea et se battit contre les filles toutes griffes dehors. Elle eut le dessus, bien sûr. Ce soir-là, dans le dortoir, tout en soignant les bleus et les égratignures de sa cadette, Eleanor prodigua à Ravenna de douces paroles de réconfort. Mais, malgré la gentillesse de ses sœurs, la fillette en vint à la conclusion que certains individus étaient sans cœur.

Après l’épisode de l’oiseau, les lignes de bataille étaient clairement tracées. Les méchantes s’arrangeaient pour faire trébucher les trois sœurs devant la directrice, et la plupart du temps y parvenaient. Eleanor endurait leur cruauté. Arabella les attaquait bille en tête.

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Ce printemps-là, elle le regarda se construire un nid sur cette branche. Lorsqu’il pondit des œufs, elle pria tous les matins sur ses petits genoux calleux, à la chapelle, pour la santé des oisillons à venir. Pour fêter leur éclosion, elle apporta à la jeune maman un ver qu’elle avait déniché en creusant le jardin du potager et l’observa qui nourrissait ses quatre petits. Ce jour-là, toute à son bonheur, Ravenna arriva en retard pour la prière du soir. Les joues blêmes, les lèvres pincées, la directrice la réprimanda devant tout le monde, puis elle leur fit éplucher des navets à toutes jusqu’à ce que leurs mains soient abîmées, et elle les envoya se coucher privées de dîner.

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Pendant quatre semaines, elle astiqua le sol poisseux du réfectoire plus vivement que toutes les autres filles, se plantant des échardes dans les doigts, pour gagner en récompense dix précieuses minutes de liberté. Pendant quatre semaines, son cœur battit la chamade chaque fois qu’elle se faufilait au grenier, où elle mâchait les croûtes de pain rassis qu’elle avait conservées du petit déjeuner pour les donner à l’oiseau. Pendant quatre semaines, elle recueillit de l’eau de pluie dans une feuille sur le rebord de la fenêtre et regarda la minuscule créature boire en attendant que son piaulement, de désespéré, devienne enjoué. Pendant quatre semaines, elle le cajola dans sa paume et caressa son aile blessée jusqu’à ce qu’il déploie enfin ses membres et avance timidement vers la fenêtre.

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