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{TALIESIN}

(...) Il s'arrêta au sommet de la colline sur laquelle il l'avait vue quelques semaines plus tôt, après trop de jours passés loin d'elle, confortablement assise sur Iseult. A cet instant, il n'avait eu qu'une envie: escalader la colline, grimper jusqu'au ciel, s'il le fallait, pour l'avoir.

Durant toutes ces années, il s'était trompé. Se donner à elle n'était pas sombrer dans un abîme. C'était chevaucher les étoiles.

-Tristan, dit-il, prépare-toi à voyager. Demain, nous rentrons à la maison.

Disputer à un prince la femme qu'il aimait.

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— Quel gage vas-tu réclamer ?

Il ne reconnut pas sa propre voix. Vaincue, étrangère, esclave.

— N’était-ce pas cela, le gage ?

Il inhala son odeur, emmagasina son parfum de chèvrefeuille et de passion comme un voleur. Puis, quand il fut prêt :

— À moi de te lancer un défi.

— Cela me paraît juste.

Elle lui caressait la poitrine. Le désir de la soulever contre le mur et de la faire sienne le consumait. Mais même cela ne suffirait pas. Cela ne suffirait jamais.

— Quel sera-t-il ? voulut-elle savoir.

Au prix d’un effort surhumain, il la repoussa et s’écarta d’un pas.

— Je te mets au défi de partir.

Il prit une profonde inspiration.

— Maintenant.

Il s’obligea à prononcer les mots :

— Et de ne jamais plus revenir.

Son rire mourut. La perplexité emplit son regard.

Puis la trahison.

Et, enfin, la douleur.

http://lachroniquedespassions.blogspot.fr/

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Blonde comme les blés, la prunelle espiègle, corps fragile et esprit fort, c’était ainsi qu’il se la rappelait. Gamin, cela le fascinait. Souvent, il la narguait pour le seul plaisir de voir ses joues pâles s’empourprer et ses yeux d’un vert doré lancer des éclairs. Il n’avait cessé d’essayer d’attirer son regard, de se faire remarquer d’elle, ne serait-ce que pour qu’elle le gronde de son impertinence, de son arrogance ou de tout autre péché dont elle le jugeait coupable. Il aurait fait n’importe quoi pour accaparer son attention. N’importe quoi.

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Bien des années auparavant, elle avait appris à ne pas faire cas de tout ce qui le concernait, qu’il s’agisse des rares lettres qu’il envoyait à son père, ou des comptes rendus de ses sœurs lorsque, à l’occasion, elles le rencontraient à Londres. Et voilà que son cœur la trahissait, et s’élançait dans un galop plus rapide que celui du cheval.

Il mit pied à terre près de la chapelle. Un valet apparut pour lui prendre les rênes. L’animal montra les dents, et le domestique s’écarta. Taliesin posa la main sur la large encolure et le cheval se tourna vers lui. Avec les chevaux, il avait toujours eu un don rare. Une habileté naturelle et un contact étonnant, tel le magicien de la légende d’Arthur dont il tenait son nom : Taliesin le Merlin. Sa magie opérait manifestement toujours. La bête baissa la tête et suivit docilement le valet.

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Elle aurait dû être flattée. Les vieilles filles, surtout pauvres et filles de pasteur, forçaient rarement l’admiration des jeunes gens à la mode. On ne devait pas non plus les demander souvent en mariage, supposait-elle, fût-ce de manière désinvolte. Frederick n’était pas désagréable à regarder, avec cette mèche sur le front et ses paupières lourdes. Elle l’avait même vu lire, de temps en temps. Elle pourrait supporter les excès vestimentaires d’un mari s’il lisait de bons livres.

C’était tentant…

Il laissa son regard glisser sur son corsage.

Pas suffisamment tentant.

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Son cœur battait un peu trop vite, et si fort qu’il lui semblait couvrir la musique. Ce n’était pas le récent bonheur de son père qui en était la cause. C’était le fait que sa vie s’apprêtait à connaître un changement radical.

Après des années passées à maintenir le silence sur ce point crucial, le révérend avait pris sa décision : sa fille aînée devait se marier. Il allait connaître les joies matrimoniales et désirait la même chose pour son aînée.

Agnes avait abondé dans son sens, mais avec une telle gentillesse qu’Eleanor n’avait pu que l’en aimer.

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La chapelle ducale n’avait rien d’un sépulcre. C’était un charmant havre de paix en pierre calcaire couleur de miel ; les vitraux laissaient entrer le soleil hivernal dont les pâles rayons réchauffaient l’assemblée réunie à l’occasion du mariage. Eleanor tira cependant le châle sur sa poitrine. Avec ses cheveux qui cascadaient sur ses épaules, Ravenna n’en avait pas besoin, alors que tout le monde pensait qu’Eleanor devait être dorlotée. Treize années n’avaient pas effacé le souvenir de l’époque où le moindre courant d’air risquait de la faire basculer vers sa dernière demeure. La pneumonie qu’elle avait contractée à l’âge de quatorze ans avait laissé des séquelles si durables que personne n’imaginait qu’elle puisse jamais se rétablir complètement.

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Combe Park, chez le duc et la duchesse de Lycombe, février 1819

— Tu es un fantôme.

La remarque fut lâchée près de l’épaule d’Eleanor Caulfield. Elle fit la sourde oreille et essaya de se concentrer sur les glorieux accords d’orgue qui emplissaient la chapelle.

— Les joues d’un être humain vivant ne peuvent être aussi pâles, insista sa sœur cadette.

Elle avait parlé à voix haute. Ravenna ne savait pas chuchoter.

— Les tiennes sont d’une blancheur de craie.

— Mais non.

Eleanor, elle, avait en revanche élevé le chuchotement au rang d’art.

— Et maintenant tais-toi, souffla-t-elle.

Mais elle leva vers son visage une main gantée de chevreau doublé de soie et orné de minuscules boutons en nacre. Des gants qu’elle avait empruntés à son autre sœur Arabella, duchesse de Lycombe. Elle posa le bout des doigts sur ses joues.

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Shackelford plissa son front pâle. Un peu plus tôt, quand Taliesin avait repoussé d’un coup d’épaule les médiocres tentatives de son agresseur et était allé chercher sa chemise accrochée aux roseaux au bord de l’étang, les amis de Shackelford avaient profité de ce qu’il avait le dos tourné pour lui sauter dessus. Il ne leur en donnerait pas de nouveau l’occasion. Il fallait toutefois qu’il récupère cette chemise. Il doutait de pouvoir l’enfiler – il ne pensait pas être capable de lever les bras. Mais il ne possédait qu’une chemise, et il n’avait pas l’intention d’y renoncer à cause de l’imbécile de fils de cet imbécile de Shackelford, et de ses copains.

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Invétéré, et pas invertébré. On ne leur apprenait donc rien dans leurs coûteuses écoles ? Taliesin ne comprendrait jamais comment cet imbécile de Thomas Shackelford pouvait être l’héritier du plus grand propriétaire terrien de Saint-Petroc. Même si la chance lui souriait, il savait que lui-même ne posséderait jamais davantage qu’un cheval et les vêtements qu’il avait sur le dos. Le révérend Caulfield disait toujours qu’un homme devait se contenter de ce que Dieu lui avait donné. Épître de saint Paul apôtre aux Colossiens, chapitre trois : Serviteurs, obéissez en toutes choses à votre maître… car vous recevrez du Seigneur votre héritage en retour.

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