Extraits

- Et si je ne pouvais pas revenir ? murmura-t-il, à peine assez fort pour que Nic l’entende. Le vieux moi, il était distrait. J’ai perdu…

Son visage se pinça en souvenir de la douleur, et quand il recommença, sa voix était mince et éraillée.

- Comment je fais pour ne pas dépasser les bornes ?

Lâchant un poignet, Nic saisit le côté de son cou, forçant son regard.

- Je vais te freiner.

- Comment ? questionna Cam en soufflant, les yeux noirs se plantant dans les siens. Quand tu es celui qui me donne envie de briser toutes les règles ?

Nic se rapprocha, le poussant contre le comptoir.

- Nous n’enfreignons aucune règle.

Peut-être qu’ils violaient les lois du bon sens, mais Nic avait jeté ça par la fenêtre après leur premier baiser. Ils avaient encore plus besoin l’un de l’autre.

Cam posa sa joue rugueuse et tentante contre celle de Nic.

- J’ai vraiment envie de t’embrasser à nouveau.

Nic sourit.

- Pourquoi penses-tu que j’ai apporté la Stout ?

- Parce que c’est ma préférée.

En utilisant sa main autour du cou de Cam, Nic inclina le visage de l’autre homme et lécha ses lèvres. Goûter, taquiner.

- Non, Boston. Parce que j’aime le goût de ma bière sur toi.

- Putain, gémit Cam, puis se jeta à la poursuite de la langue de Nic.

Leurs bouches se heurtèrent, les lèvres, les dents s’entrechoquèrent, des semaines de désir refoulé jaillirent. Leur deuxième baiser était aussi sauvage et désespéré, aussi torride que le premier, et Nic en voulait déjà un troisième. Il les voulait tous.

Nic sortit de l’ascenseur à l’étage du FBI, encore chargé de café. Il s’était faufilé dans son bureau pour prendre une douche rapide et changer de vêtements, et comme cela n’avait pas chassé la fatigue, il était descendu au café de nuit horriblement branché. Des décennies auparavant, quand il était un jeune SEAL, il aurait pu rester sans dormir pendant des jours, mais à quarante-cinq ans, les nuits blanches, même si elles étaient agréables ou pleines d’action, le rattrapaient. Et si quelqu’un essayait de lui voler son café cette fois, il aurait une mauvaise surprise.

L’enceinte du FBI était plus occupée que d’habitude pour un samedi à minuit : les agents prenaient les dépositions des témoins, donnaient les leurs et traitaient les documents pour leurs suspects en garde à vue. Dans le bureau d’Aidan au fond, le SAC et Bowers criaient, comme ils l’avaient fait vingt minutes auparavant. Nic n’était pas plus prêt maintenant qu’il ne l’avait été alors à monter sur ce ring. Et pourquoi se disputaient-ils à ce stade ? Leurs suspects, tous, étaient en détention.

Il inspecta à nouveau la pièce en cherchant des cheveux aux pointes bleues et n’en trouva pas.

Chapitre 1 :

« … — Et je les poursuivrai.

L’amertume démentait les mots de Nic.

Cam glissa sa main jusqu’au coude de Nic, imitant le contact précédent à travers la laine extra fine du manteau du procureur pimpant.

— Je suis désolé de la façon dont les choses ont tourné aujourd’hui, pour Kristić, sa femme, mes agents, mais pas d’avoir pris les devants. Et je ne suis pas désolé que tu aies été dans le van.

— On m’a quand même tiré dessus.

— Par un seul tireur. Tu n’étais pas au milieu de la fusillade.

Nic serra les lèvres, comme s’il mesurait ses mots, et finit par dire :

— J’aurais pu aider. Peut-être sauver…

Cam resserra sa prise, les doigts s’enfonçant dans les muscles tendus à travers les couches de tissus.

— Tu aurais pu mourir. Je ne vais pas risquer ça, Price. Je ne vais pas te mettre en danger. ...»

Chapitre 1 :

« … Un baiser.

Un baiser alcoolisé et malavisé allait ruiner toute cette putain d’opération.

Parce que Nic était à deux secondes de sortir du fourgon de surveillance et de dire à l’homme qu’il avait embrassé de se replier. La réputation de Nic comme procureur calme et froid serait brisée. Sans compter que cela anéantirait toute chance d’un second baiser. Un second baiser serait encore plus malvenu que le premier. Ça ne voulait pas dire qu’il ne le voulait pas.

Il ne voulait pas non plus que l’agent Cameron Byrne meure.

Et si la réputation de Nic partait en fumée pour sauver l’agent spécial adjoint en charge, alors qu’il en soit ainsi. Tout partait en vrille de toute façon. Faire échouer le démantèlement d’une des équipes de cambrioleurs les plus recherchées serait la cerise sur le gâteau.

Mais au moins, Cam serait en vie. ...»

« – J’ai enfreint les règles à la minute où j’ai posé les yeux sur toi, Dominic Price. »

« – Non, Boston. Parce que j’aime le goût de ma bière sur toi.

– Putain, gémit Cam, puis se jeta à la poursuite de la langue de Nic. »

Cam shuffled past him, slipping the carrier from his hand. Nic stifled his gasp at the sizzle of heat running up his arm. If his hospital room hadn’t been packed when he’d woken this morning, would he have gotten that second kiss, then? The way Cam had looked down at him, had spoken so softly, would have tempted Nic into pulling him down by the tie and forcing his tongue between his lips, if they hadn’t had an audience. Cam’s tie was gone now, as was the rest of his suit, replaced with a gray FBI T-shirt and worn jeans, the view of Cam’s ass in the latter a sight Nic enjoyed immensely as he followed him into the kitchen.

Pulling free two bottles, Cam set them on the bar separating the kitchen from the dining area and shoved the rest in the fridge. Nic rooted around in the drawers for the bottle opener, and the mood was comfortable, until it was shattered by a furry beast jumping onto the bar. Nic fumbled the bottle opener, the metal clanking against granite. “Jesus, fuck, it’s huge.”

Cam stepped to his side, laughing. “I wanted a dog, but with the job, a cat made more sense.”

“This is not a cat, Boston.” Nic reached out a cautious hand. The animal ducked its head, then butted his curved fingers, nuzzling for a pet. Amused by the affectionate beast, Nic smiled as he scratched behind its ears. “This is a mini-mountain lion.”

“Maine Coon, actually. He acts like a dog. As close as I could manage.”

“What’s his name?”

Cam grinned. “Bird.”

Nic shot him a baleful side-eye. “You named a cat Bird?”

“I know you got hit by a car today, Price, but come on, put it together.”

Nic glanced back at the cat. White and orange tabby, green eyes, thin green Boston Celtics branded collar around his neck.

Oh, in surprise, then oh, in disgust.

Nic couldn’t have stopped his eyes from rolling if his life depended on it. “Should have fucking known. Better than Larry, I guess. Or worse, Brady.”

Cam hid a wider smile around the mouth of his beer bottle, and Nic couldn’t stop himself from staring either. Or from the heat that warmed his cheeks when Cam made a satisfied hum in the back of his throat.