Extraits

— La justice est faite pour ça. Tu n’as pas à faire le boulot à sa place.

— La justice ? C’est justement quand la justice les a laissés tomber que les gens font appel à moi. Qu’est-ce que tu crois ? Que toutes les histoires finissent bien ? La plupart du temps, c’est le méchant qui gagne et il recommence. Alors pour qu’il arrête, il y a une solution radicale.

— Arrête ! grogné-je. Hazel, arrête !

Elle ne m’écoute pas, elle ne m’obéit pas non plus. Et je bande, putain.

— Je vais t’appeler M. DS Jun.

— Quoi ?

— Traduction : M. Dangereusement Sexy Jun.

— La prochaine que tu l’approches de près ou de loin d’elle, je te pète les genoux avant de te faire bouffer le trottoir. N’essaye même pas d’aller voir les flics, parce que je te jure que ce sera pire encore…

— Elle essaye de te sauver la mise, tu devrais l’écouter. Un… c’est ta dernière chance.

— Hazel, t’es qu’une petite salope qui…

J’ai l’impression que mon voisin esquisse un sourire alors qu’il lui tord les doigts. Quelques secondes plus tard, le cri de Derek me fait frissonner et la façon dont son visage se tord de douleur aussi. Il… lui a vraiment cassé les doigts ? J’en ai la nausée.

— Mes doigts, putain ! Tu m’as pété les doigts !

— Si tu ne fermes pas ta gueule, ce sont tes dents que je vais péter.

P.46 - 47

" Il est tellement imprévisible que je ne sais pas si ça lui fait plaisir ou si ça l'indigne. Mon étrange voisin regarde derrière moi quelques secondes et je baisse la tête, terriblement mal à l'aise. Je voudrais être n'importe où ailleurs qu'ici, d'autant qu'il m’inspire cette impression de supériorité.

- Je dois intervenir ?

Ses mots me choquent tellement que je relève la tête vers lui. Mon cœur bat plus fort. Si je m'attendais à ça... je ne sais pas quoi penser. Il veux me débarrasser de Derek ? Si rosie était là, elle se féliciterait d'avoir des idées de savants.

- Eh ! T'es qui, espèce de fils de pute ? gueule Derek.

Je ferme les yeux. peut-être que si c'était un homme qui lui disait de me foutre la paix, le message passerait mieux.

- Je ne peux d'aider que si tu le veux, ajoute-t-il d'un ton impatient.

Il est si proche de mon visage que je sens son souffle. Mes yeux plongent dans les siens. Il a toujours cet air arrogant et cette suffisance dans le regard. Et dans le look similaire à celui qu'il avait dans l'ascenseur quand je l'ai traité de connard. Il semble toujours aussi redoutable. Il dégage quelque chose de sombre et de magnétique à la fois. Je ne sais pas comment le décrire...

-Eh ! Lâche-la !

J'ignore s'il obéit alors à Derek ou si c'est mon silence, mais il lâche mon poignet. Derek arrive à nôtre hauteur. D’instinct, mon corps réagit, et cette fois c'est ma main qui se referme sur le bras de l'inconnu pour le retenir.

- Oui, tu peux.

- Hazel, t'es qu'une espèce de...

Sans un mot ni même un regard, il se tourne vers Derek et lui enfonce violemment son poing dans la figure. La brutalité du coup résonne à mes oreilles et le cri de douleur de mon ex aussi...."

Chapitre 16 :

« - Je crois que j’aime bien l’orage finalement.

Ces mots sont sortis tout seuls et je ne peux pas les ravaler.

Lentement, elle relève la tête et me regarde par-dessus son épaule.

Puis, elle m’offre un sourire étincelant.

J’ai le réflexe de vouloir regarder derrière moi, mais je sais qu’il n’y a que nous.

Alors, il est pour moi.

À moi. »

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-Cet endroit est si beau. Les paysages ont vraiment un autre charme quand on s'éloigne de la ville [...]

-C'est le lac Powell. Il est artificiel.

-Il n'en reste pas moins magnifique. Elle a raison, avec ses canyons de roche rouges et ocre, la vue est vraiment belle. Depuis le temps que je viens, je ne m'en suis jamais lassé.

La mémoire est une bombe à retardement qui s’enclenche quand bon lui semble et qui peut faire des ravages.

Mauvaise réponse. Tu devrais faire des efforts de temps en temps pour être agréable, tu sais, afin de varier un peu. Le style je tire toujours la gueule c'est chiant.

Tu ne sais pas faire la part des choses. Soit tu es gentil, soit tu te comportes comme un connard. Tu ne connais pas le juste milieu.