Extraits

« La “Peur Académie” restera ouverte longtemps, très longtemps, et elle fera œuvre jusqu'à ce que les enfants de tous les âges comprennent qu'on ne doit terroriser personne gratuitement et qu'il est possible, inversement, de domestiquer ses peurs, d'apprendre à les contenir pour ne plus les subir... »

« Il ne faut jamais accepter d'avoir peur et toujours se rebeller ! Contre toutes les situations injustes, et surtout contre ceux qui nous les font subir...»

« [J]'ai ma part de responsabilité, moi aussi. Car j'aurais pu l'aider... Et je n'ai rien fait. Je n'ai pas bougé le petit doigt. »

« À présent, on était donc aux prises avec un ver de terre géant, un fantôme identifié et deux disparitions inexpliquées rien que dans notre classe. On allait devoir faire vite car la situation ne pouvait qu'empirer. »

« Le mystère s'épaississait. Car, après s'être éclipsé sur la photo, Aristide avait disparu dans la réalité. Même si ce n'était pas un copain, je craignais le pire pour lui et j'espérais sincèrement qu'il n'allait pas subir le même sort mystérieux que ce Claude Dieuleveut. »

« Dans le lointain, les arbres ressemblaient à s'y méprendre à la silhouette d'une sorcière agitant ses bras maigrelets terminés par des doigts crochus. Il faisait très sombre et je compris pourquoi mon père m'interdisait de sortir à cette heure. »

« Je m'approchais et vis une sorte de pâte visqueuse hésitant entre le vert et le gris qui s'était répandue sur une trentaine de centimètres sur le bord de la plinthe.

— N'y touche surtout pas ! souffla Leïla.

— Tu sais ce que c'est ?

À cet instant, “vlam !” La porte de la pièce se referma violemment. Elle avait claqué dans notre dos. On s'est retournés en sursautant. Ça ne pouvait pas être l'effet d'un courant d'air. Aucune des fenêtres n'était ouverte dans la pièce. »

« Dans ce moment de panique, je n'ai peur que de ceux qui ont peur. »

Victor Hugo, “Choses vues”