Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
714 425
Membres
1 012 028

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Trouville Palace



Description ajoutée par jujulili 2015-06-08T18:51:48+02:00

Résumé

Scarlatine et parents absents : Maurice se retrouve en partance pour Trouville-Deauville, chez sa grande tante Willa.Pour qu'elle veille sur lui.

Elle a une réputation,dans la famille:60% mauvais poil,40% sale caractère.

Maurice s'attend à une semaine de cauchemar,il découvre un décor un décor de film,et les dialogues qui vont avec.Tante Willa n'est pas le monstre redouté,mais une tante désopilante,pince-sans-rire,et championne de poker en plus!Quant à l'endroit qu'elle habite,il est extraordinaire.C'est un ancien hôtel de luxe,le Trouville Palace,qui ressemble à celui de Shining,avec ses couloirs interminables et ses lustres prêts à s'écrouler.Maurice l'explore en se disant que les portes numérotées doivent cacher des secrets et des habitants bizarres.Et voilà justement qu'une fille coiffée et vêtue à l'ancienne mode,empêchée de sortir par son père ,demande à Maurice de l'aider.

Afficher en entier

Classement en biblio - 32 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par jujulili 2018-06-08T22:26:55+02:00

Chapitre 1

C'est aux alentours de 17 heures devant les viennoiseries de Mme Bezzerides,que je me suis rendu compte que je devenais champignon. Pas grand-chose.Un léger halo rose sur mon reflet,entre deux files de brioche,dans la vitrine en Securit.

A la maison, ma mère m'accueillit, un crayon à mine 4B derrière l'oreille, les yeux fixés sur son écran d'ordi où elle cliquait comme une malade sur des plans dessinés par elle. Maman est architecte.

-Il a l'air drôlement important, ce boulot, dis-je.

-Très.J'ai droit à une place de parking. Mais s'il te plaît, ne me dis pas , toi aussi, que ma médiathèque manque de baies vitrées !

Elle cliqua sur une série de losange sans plus s'occuper de moi.

J'allais me couper une tranche de pain que je couvris de confiture à la mangue et me servis un grand jus de raisin.

-Dis donc, repris ma mère, tu sais, le micro-ondes qu'on a commandé il y a deux mois sur catalogue ? Ils l'ont livrés ce matin. Le paquet est dans ma cuisine. Pas eu le temps de le déballer, je n'ai pas arrêter de travailler.Tu t'en occupes ?

Je mordis ma tartine et dis :

-J'ai noirci une copie double sur la débâcle de Waterloo, déchiffré dix pages de solfège, résolu dix-sept équation à mille inconnues, nagé neuf longueurs de piscine, appris cinq strophes d'un poème parnassien, acheté du pain pour ce soir, des kiwis pour demain, mais tu as raison, on doit pouvoir ranger tout ça au rayon des aventures palpitantes.

Ma mère répondit d'un claquement de langue agacé.

-OK, dis-je. Je le déballe.

Ce que je fis en huit minutes. Le four n'était pas très lourd, je le soulevai et le posai à la place laissé vacante par son prédécesseur.

-Je le voyais plus petit, notais-je quand je revins au salon.

-En deux mois,il a dû grandir.

Ma mère se détourna de son écran pour m'accorder enfin son attention.Ses yeux s'arrondirent.

-Hé. Qu'est-ce que tu as ? On dirait un champignon. Un de ceux si jolis qu'il vaut mieux ne pas manger. Tu te sens bien ?

-Pas terrible.

Elle me tâta le front,les joues,fronça les sourcils.

-Tu as de la fièvre.

-J'ai un peu chaud.

Elle se leva pour appeler le Dr Merchadier, qui avait la bonne idée d'habiter dans le bâtiment cour de notre immeuble. J'en profitai pour examiner de plus près, sur l'écran de son ordinateur, les plans qu'elle avait tracés.

-Ce projet de médiathèque est ton chef-d’œuvre, dis-je, à son retour.

-Je le pense aussi.Et pas question de baies vitrées. Quelle idée saugrenue...Le docteur arrive.

-Tu as l'air contente, notai-je soudain.

-Je suis contente.

-Pas contente à ce point, non. Mais mon projet a franchi la barre de l'avant-dernière-sélection. Je suis finaliste. Qu'est-ce que tu es en train de fabriquer ?

-Je dépiaute le carton du micro-ondes pour le mettre à la poubelle.Tu peux m'aider si tu veux.

-Avec plaisir.Dépiauter les cartons du micro-ondes a toujours été mon passe-temps favori.

-Maman, tu es vraiment strange.

-Et toi, mon chéri, vraiment rose. J'espère que ce n'est pas un psoriasis ou quelque chose. Bon, attends là une seconde, que je te montre...

Elle tira une enveloppe d'un tiroir, une lettre de l'enveloppe.

-La porte, dis-je.

-On sonne, dit-elle.

-J'y vais ou t'y vas ?

Elle reposa la lettre en soupirant. J'allai ouvrir.

-Vertuchoux, s'exclama le docteur en me dévisageant du seuil. Sais-tu à quoi tu me fais penser ?

-Euh... A un champignon, peut-être bien ?

-Exact. Un de ceux qui...

-Qui vous laissent raide mort à la première bouchée ?

-Plutôt de ceux qui filent une diarrhée carabinée. Ouh. Ouah ! Voilà si l'énanthème est du même tonneau.

-Ce sont des noms de champignons ?

-C'est grave ? intervint ma mère en tapotant le crayon à son oreille.

Il me fit ouvrir la bouche, braqua une lumière dedans, examina mon torse, mes bras, mon dos ( tous vermillon), posa des questions. Et :

- Scarlatine, conclut-il.

La mine 4B fit comme un déclic en chutant sur le parquet.

-C'est grave, docteur ? répéta ma mère.

-Au XXIème siècle, pas trop. Antibiotiques et repos.

-Ça s'attrape ? dis-je.

-Ça peut. Même si la contagion est assez paresseuse,et l'incubation plutôt courte.

Il rédigea très soigneusement la prescription.

-Repos, vous avez dit ? murmurai-je, sans trop y croire.

-Dix jours.

-Pas d'école ? gémit ma mère.

-Pas.. d'école ? dis-je du ton le plus neutre possible.

-Pas d'école, confirma le docteur.

Après son départ, ma mère me regarda comme une chambre en désordre, l'air de se demander par quel bout attaquer.Elle finit par sourire, même si ce ne fut qu'avec un seul côté de la bouche.

-C'est joli,"scarlatine", dis-je. Comme mot, je veux dire.

Elle fit une mimique.

-Mais ça n'arrange pas mes affaires, dit-elle.

-Tes affaires.

-Vi. Mes affaires.

-Il y a un problème ?

-Oh. Rien que Marc Lévy ne puisse transformer en saga fabuleuse.

-C'était quoi, cette lettre que tu voulais me montrer ?

Elle me la donna en silence. Je n'y compris goutte, sinon que ça concernait son projet de médiathèque.

-Je dois partir sur le site, expliqua-t-elle. Au moins une semaine. Ou je perds les avantages de présélection.

Mon œil s'arrêta sur un paragraphe.

-Ouch...murmurai-je. Les avantages en question ce sont tous ces zéros après le 5 ?

-Mmm.

-En quoi ma scarlatine y change quelque chose ? Vas-y de toute façon.

-Laisser mon enfant seul ? Malade ? Rougeoyant comme un œil de hamster albinos ? Pour quel genre de mère indigne me prends-tu ?

Elle secoua la tête.

-J'appelle ton père.

-Papa est en Sicile avec trente-sept élèves en stage d'archéologie. Laisse tomber. Je peux rester seul ici.

Elle me regarda.

-Le téléphone, dis-je.

-Il sonne, dit-elle, machinale.

-J'y vais ou t'y vas ?

Je décrochai.C'était tante Willa, la sœur de ma grand-mère. Elle n'appelle jamais.

-Bonjour,tante Willa.

-Ta mère est là ?

-Elle se bat avec un couvercle de boîte de poires au sirop. J'ai l'impression qu'elle est en train de perdre.

Je ne mentais pas.Quand elle avait à réfléchir sur un problème épineux, maman engloutissait trois ou quatre demi-poires au sirop et la solution, immanquablement, lui arrivait, lumineuse.

-Demande-lui si elle a toujours envie de ce guéridon Art Nouille ?

-Je te la passe.

Maman s'approcha pour me retirer le combiné des mains. Je lui fis une grimace et allai m'observer dans le miroir de la salle de bain. Beuh. J'avais une tête ignoble. Énanthème, avait dit le docteur. Moi, je voyais des plaques rouges. J'avais l'air d'avoir dormi, voyagé, nagé, fait du trampoline dans un champ d'orties. Je me contemplais, atterré.

Quand je fis volte-face, maman était appuyée à l'embrasure de la porte.

-Tante Willa s'est rappelé que j'aimais bien son guéridon 1900.

-Ça prouve qu'elle n'est pas l'horrible goule dont toute la famille a peur.

-Arrête. Tu la connais à peine. Elle va mettre en vente son appartement de Trouville. Elle commence à déblayer.

Ma mère plissa les paupières. Avala une demi-poire au sirop. Reposa l'assiette. Elle rattrapa le crayon sur le point de faire un vol plané, et tapota sa joue avec. Je levai la main.

-Ah non ! N'y pense même pas ! Je n'irai pas huit jours chez elle !

Ni deux ! Ni même une heure !

-Je sais, tante Willa et Anthony Hopkins dans Hannibal le Cannibale sont terriblement pareils...

-Mais c'est ta tante.

-Ma grande-tante ! Ça nous éloigne un peu plus.

-Tu lui dois le respect. C'est une vieille dame.

-Une vieille fille. Elle râle tout le temps.

-Uniquement pour brûler ses toxines. Comment crois-tu qu'elle ait réussi à garder cette peau de bébé ?

-La raison c'est que tante Willa, c'est 60% de mauvais poil, 40% de sale caractère.

-Non,soupira ma mère. Disons simplement que le monde est un adversaire de taille.

Elle empoigna le téléphone.

-Non hurlai-je.

-Pense à tous ces zéros après le 5 si mon projet gagne. De quoi s'offrir Rennes-Mulhouse en fraise Tagada.

-Non !

Elle se pencha doucement vers moi, me prit la main.

-Pense à tous ces loyers que l'on va enfin pouvoir payer sans souci, murmura-t-elle enfin.

Je me tus. Elle alla s'enfermer avec le téléphone dans la chambre.

-Son ordi est toujours en bas débit ! argumentai-je encore, bien qu'en vain. Quand on l'allume, on a le temps de faire la vaisselle, et le tour du pâté de maisons, puis de regarder un épisode entier des Experts avant de pouvoir entrer dans la boite mails ! Martin est allé réparer son chauffe-eau cet hiver, il me l'a dit !

Ma mère parlait. Je n'entendais pas ce qu'elle disait. La conversation dura un bon quart d'heure. Je supposais que tante Willa défendait chèrement sa liberté. Et la mienne par la même occasion.

Quand maman ressortit, son crayon était tout de travers sur son oreille.

-Ça y est, souffla-t-elle. C'est bon.

-Désolé, j'aurais besoin d'une phrase plus longue.

-Tu prends le train demain à midi. Tante Willa t'attendra à la gare de Trouville-Deauville.

Afficher en entier

Ajoutez votre commentaire

Ajoutez votre commentaire

Commentaires récents

Commentaire ajouté par Edith972 2021-10-28T19:51:15+02:00
Lu aussi

Je n'ai pas trop adhéré à cette histoire, çà l'humour qui se veut un peu décalé. Je ne comprends pas à qui ce livre est destiné et pour faire passer quelle idée. Je reste sur ma fin.

Afficher en entier
Commentaire ajouté par yanglol 2012-09-30T12:08:55+02:00
Lu aussi

Une histoire touchante, un humour léger et des personnages attachants !

Afficher en entier

Date de sortie

Trouville Palace

  • France : 2010-09-16 - Poche (Français)

Activité récente

Évaluations

Les chiffres

lecteurs 32
Commentaires 2
extraits 1
Evaluations 5
Note globale 5.5 / 10

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode