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Extrait

Extrait ajouté par LiliceSalvatore 2013-05-04T00:49:04+02:00

Extrait épisode 1 / saison 1

14 juin 1985

Angoulême

2h17 du matin

La pleine lune était haute dans le ciel, couvert de nuages noirs et menaçants. Le vent soufflait fortement et une pluie torrentielle s'abattait sur Angoulême.

Marie Lunéa regardait par la fenêtre comme si quelque chose allait venir la chercher. Son regard exprimait la peur, mais aussi l'empressement. Son cœur battait à vive allure. Elle scrutait minutieusement les alentours de sa maison, cherchant la réponse à ses questions, mais ne vit rien. Tout était sombre, les rues vides, le ciel orageux.

Marie versa une larme et l'essuya avec sa main droite, d'un coup. Sa main gauche trembla subitement. Elle la prit dans l’autre pour se calmer et se retourna vers le téléphone qui se trouvait sur une petite table basse proche de l'entrée. Elle prit le combiné et composa un numéro.

Sonnerie. Au bout de quelques secondes, quelqu'un répondit au bout du fil. Une femme qui semblait être plus âgée, au son de sa voix.

— Bonsoir Astride ! commença tristement Marie.

— Bonsoir Marie ! Tu vas bien ? Pourquoi appelles-tu à une heure aussi tardive ?

— J'avais une question à te poser ?

— Oui, dis-moi !

— S'il m'arrive quoi que ce soit, promets-moi que tu prendras soin de Mathieu !

— Que veux-tu dire par là, Marie ? Tu me fais peur !

— Promets-le-moi ! S'il te plaît !

— Oui je te le promets, mais dis-moi ce qu'il se passe !

— Ils sont là ! J’en ai entraperçu un tout à l'heure par la fenêtre de la salle de bain ! Je le sens ! Il rôde dans le coin !

— Qui est là, Marie ?

— Tu sais très bien de qui je veux parler !

— Oh, mon Dieu !

Un vide prit place au téléphone. Marie se retourna vers le canapé et regarda, en pleurant, son bébé couché sur un coussin. Elle lui caressa la joue droite avec sa main libre et se mit à pleurer de plus belle. Marie posa le combiné sur la table basse sans raccrocher. « Marie ! Marie ! Tout va bien ? » dit Astride. Mais Marie ne répondit pas. Elle regarda toujours son fils et jeta un œil dehors, par la fenêtre. « Marie ! Réponds s'il te plaît ! » continua Astride, mais sans succès.

Astride, qui était couchée dans son lit, se leva, regarda son téléphone et appuya sur la touche rouge pour raccrocher. Elle serra fort le combiné dans ses mains et regarda son mari. La chambre était sombre. Seule la lueur de la pleine lune éclairait succinctement la pièce. Elle resta là, sans bouger, pensive. Elle avait peur pour sa sœur. « Que va-t-il lui arriver ? » pensa-t-elle.

Astride revint à elle et reposa le téléphone sur son socle. Elle se pencha sur son mari et le secoua pour le réveiller.

— Jacques ! Réveille-toi ! dit Astride en levant la voix, mais Jacques ne bougea pas. Jacques, réveille-toi !

Il ronchonna de façons incompréhensibles, se retourna de l'autre côté du lit et se rendormit. Voyant qu’il ne se levait pas, Astride enfila ses pantoufles et descendit à vive allure les escaliers de sa maison. Elle fouilla dans toutes les vestes à la recherche de quelque chose, mais ne le trouva pas. Elle regarda autour d'elle, affolée en se demandant où son mari avait pût mettre les clefs de la voiture. Elle courut vers la cuisine et regarda rapidement autour d'elle. Pas de clefs. Elle commença à s'énerver quand tout à coup, elle se souvint que c'est elle qui avait conduit la voiture pour la dernière fois. Rapidement, elle se dirigea dans le salon et récupéra les clefs sur le rebord de la cheminée, regardant au passage, une photo dans un cadre : elle et sa sœur, Marie, lors de leurs dernières vacances entre filles avant la naissance de Mathieu.

Astride toucha la photo et revint à elle, sur son objectif. Elle enfila un ciré et sortit. La pluie torrentielle s'abattait toujours. Le vent soufflait de plus en plus fort et produisait un effet sonore très intense.

Elle se protégea tant bien que mal de la pluie qui lui fouettait le visage et trempait sa robe de chambre, affronta la bourrasque, se dirigea vers la voiture, ouvrit le plus rapidement possible la portière et entra sans perdre une seconde. Ses vêtements dégoulinaient d'eau sur le siège. Des gouttelettes ruisselaient sur son visage et ses cheveux étaient trempés. Malgré ces inconvénients, elle démarra la voiture, regarda en arrière et entreprit une marche arrière du véhicule. En peu de temps, elle se trouvait sur une maigre route.

Les essuie-glaces fonctionnels, Astride changea de vitesse et roula le plus vite possible sous cette pluie battante et un orage des plus menaçants.

Marie regarda toujours par la fenêtre en serrant ses vêtements contre elle.

Un homme, Philippe Bel, descendit des étages, portant deux valises pleines à craquer. Lui aussi semblait pressé de partir. Il posa les valises près de l'escalier et regarda sa montre : 2h40 du matin.

Philippe alla vers une commode, ouvrit un des tiroirs, le fouilla vigoureusement et en sortit un revolver pistool 9 mm parabellum et une liasse de billets de cent. Il rangea les billets dans une sacoche et regarda Marie qui pleurait.

— Ça va ma chérie ? demanda-t-il.

— Oui, si on veut ! J'ai appelé Astride pour lui dire ce qu'il se passe !

— Pourquoi as-tu fait ça ? Tu sais très bien que ça pourrait la mettre en danger de mort ! Elle a été adoptée par tes parents, afin de couvrir ton identité ! Il ne fallait pas la mêler à ça !

— Et qu'aurais-tu voulu que je fasse ! S'il nous arrive quelque chose, que fait-on de notre bébé ? répondit-elle avec colère.

— Il ne nous arrivera rien ! Il faut juste partir au plus vite, c'est tout ! dit-il en armant le révolver.

Marie le regarda droit dans les yeux.

— J'en peux plus de cette situation ! Si seulement on pouvait avoir une vie normale ! Dans quel monde notre fils va-t-il grandir ?

— Dans un monde meilleur, j'en suis sûr ! Il faut juste régler cette histoire et partir loin ! répondit Philippe pour la réconforter. Il la prit dans ses bras et l'embrassa sur la tête. Pensif, il regarda par la fenêtre et ajouta :

— Je t'aime, Marie ! Je crois que tu as raison ! Tu as bien fait d'appeler Astride ! Avant de régler ça, nous devrions apporter Mathieu chez ta sœur, afin de le mettre en sécurité !

— Mais tu voulais partir au plus vite ?!?

— Oui je sais, mais si on ne les tue pas, ils nous chasseront toute notre vie jusqu'à ce qu'ils nous retrouvent !

Marie et Philippe s'embrassèrent amoureusement. Le baiser voulait tout dire, que tous les deux étaient différents, mais qu'ils s'aimaient et qu'ils avaient un enfant, un petit garçon.

Il est vrai que leur histoire d'amour dure depuis dix ans, où ils se sont rencontrés lors d'une fête. Ils se sont plus immédiatement et ont très vite emménagé ensemble. Mais tous les deux possédaient chacun un secret qu'ils se sont dévoilé au bout de deux ans de vie commune.

Leurs secrets les avaient unis pour l'éternité, du fait de leur différence, et leur avaient donné l'espoir de pouvoir vivre une vie normale parmi les autres sans dévoiler ce qu'ils étaient.

Mais les années passèrent et ils durent se confronter à des situations auxquelles ils ne pensaient pas. Leur amour était interdit et le fruit de leur union l'était encore plus.

Il y avait des choses en ce monde qui leur interdisaient de s'aimer et de concevoir un enfant. Mais ils surent ces choses une fois que Marie fut enceinte de trois mois. Il était trop tard pour faire marche arrière et il fallait donc assumer les conséquences que cela pouvait entraîner. Et les conséquences étaient des plus sombres. Ce soir là, quelque chose les avait retrouvés et les prenait en chasse, conséquence finale due à de nombreux avertissements, comme celui de tuer leur enfant. Ils s'y résignèrent et donc décidèrent de fuir à nouveau pour sauver leur enfant, leur amour et leur vie.

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