Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 486
Membres
1 006 655

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode


Extrait

Extrait ajouté par Chaton007 2018-04-17T18:57:55+02:00

Mon estomac commençait déjà à gargouiller, mais je fis non de la tête, comprenant qu’elle avait eu peur que je m’impose et que je n’étais pas réellement invitée.

— Merci beaucoup.

— Que voulez-vous donc, alors ?

Elle posa les mains sur ses hanches, et son regard était aussi dur et sombre que celui de Finn lorsqu’il était fâché.

— Mais, je… vous…

Je bafouillai, surprise par la question.

— C’est vous qui m’avez proposé d’entrer.

— Vous rôdiez autour de chez nous. Je sais que vous voulez quelque chose.

Saisissant un torchon accroché près du bassin métallique servant d’évier, elle se mit à nettoyer la table qui pourtant ne me semblait pas sale.

— Pourquoi ne dites-vous pas ce qui vous amène, qu’on en finisse ?

— Savez-vous qui je suis ? demandai-je doucement.

Je ne voulais pas avoir l’air arrogante, mais je ne comprenais pas pourquoi elle réagissait ainsi. Et si elle savait que j’étais la princesse, pourquoi éprouvait-elle le besoin d’être aussi cassante ?

— Bien sûr que je sais qui vous êtes, dit-elle. Et je suppose que vous savez aussi qui je suis.

— Qui êtes-vous ? lui demandai-je, même si je le savais.

— Je suis Annali Holmes, humble servante de notre reine.

Elle arrêta d’épousseter la table afin de me regarder droit dans les yeux.

— Je suis la mère de Finn. Et si vous êtes venue pour le voir, il n’est pas là.

Mon cœur aurait fondu si je n’avais été aussi perturbée par la manière dont elle me traitait, comme si elle m’accusait de quelque chose. Et je ne savais même pas de quoi.

— Je… je ne… bafouillai-je. Je suis sortie me promener, car j’avais besoin de prendre l’air. Je ne cherchais rien en particulier.

— Comme toujours, rétorqua Annali avec un sourire crispé.

— Vous me connaissez à peine.

Elle opina.

— Peut-être bien. Mais j’ai bien connu votre mère.

Elle se retourna en posant la main sur le dos d’une des chaises.

— Et je connais mon fils.

Je compris trop tard d’où venait sa colère. Son mari et ma mère avaient eu une aventure il y avait fort longtemps, et Annali l’avait appris. Alors évidemment, elle m’en voulait. Pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ?

Et voilà que je venais bouleverser la vie de son fils, après que ma mère eut détruit la sienne. Je serrai les dents, comprenant subitement que je n’aurais jamais dû venir. Je n’avais pas à ennuyer Finn, ni à heurter sa famille plus qu’elle ne l’avait déjà été.

— Maman !

La voix d’une enfant appela d’une autre pièce et Annali, se ressaisissant, fit mine de sourire.

La fillette, âgée d’environ douze ans, entra dans la cuisine en tenant un livre d’école tout abîmé. Elle portait des couches de vêtements déchirés consistant en une robe usée et un tricot en laine, mais elle avait l’air frigorifiée malgré la chaleur de la maison. Sa chevelure était un fouillis de cheveux foncés semblables aux miens, et elle avait les joues sales.

M’apercevant, elle ouvrit grand la bouche et les yeux.

— C’est la princesse !

— Oui, Ember, je le sais bien, dit Annali avec toute la gentillesse dont elle semblait capable.

— Pardon, j’ai oublié mes bonnes manières, dit Ember.

Elle déposa son livre sur la table pour faire une rapide petite révérence.

— Ember, tu n’es pas tenue de faire ça, pas chez nous, la gronda Annali d’un air las.

— C’est vrai. Je me sens bête quand les gens font ça, assurai-je. Annali me décocha un drôle de regard en coin. Quelque chose me dit qu’elle me détestait encore plus du fait que j’étais d’accord avec elle. Comme si je cherchais à m’immiscer dans l’éducation de ses enfants.

— Oh mon Dieu, princesse ! s’écria Ember en s’élançant pour contourner la table et venir me saluer. Je n’arrive pas à croire que vous soyez chez nous ! Que faites-vous là ? Est-ce à cause de mon frère ? Il est parti avec mon père, mais il revient bientôt. Vous devriez rester dîner. Toutes mes amies vont être mortes de jalousie, à l’école. Seigneur ! Vous êtes encore plus belle que Finn nous l’avait dit !

— Ember ! trancha Annali en comprenant qu’Ember n’arrêterait pas.

Ne sachant plus que répondre, je rougis et détournai les yeux. Même si je comprenais qu’il pouvait être exaltant de rencontrer une princesse, je ne voyais pas ce qu’il pouvait y avoir d’excitant à me rencontrer.

— Pardon, s’excusa Ember, sans que cela ne refroidît pour autant son enthousiasme. J’avais supplié Finn de me présenter à vous et il…

— Ember, va faire tes devoirs, lança Annali sans nous regarder ni l’une ni l’autre.

— Je suis là parce qu’il y a un truc que je ne comprends pas, répondit Ember en désignant son livre de classe.

— Eh bien, passe à autre chose, alors.

— Mais, maman ! gémit Ember.

— Tout de suite, Ember, rétorqua Annali fermement, sur un ton que j’avais bien connu quand je vivais avec Matt et Maggie, et qu’ils me grondaient.

Ember soupira en reprenant son manuel, puis elle repartit vers sa chambre en traînant des pieds. Je l’entendis encore grommeler quelque chose à propos de la vie qui était injuste, mais Annali l’ignora.

— Votre fille est charmante, dis-je une fois qu’Ember fut partie.

— Ne me parlez pas de mes enfants, décocha Annali.

— Pardon.

Je me frottai les bras, sans plus savoir quoi faire. Je ne savais même plus pourquoi j’étais là.

— Pourquoi m’avez-vous fait entrer si vous préfériez ne pas me voir ?

— Comme si j’avais le choix.

Elle leva les yeux au ciel en retournant à ses fourneaux.

— Vous êtes venue voir mon fils et je sais bien que je n’ai pas le droit de vous en empêcher.

— Je ne suis pas…

Je m’interrompis.

— Je voulais juste parler à Finn, pas vous l’enlever.

Je soupirai.

— Je venais juste lui dire au revoir.

— Vous partez quelque part ? demanda Annali en me tournant toujours le dos pendant qu’elle touillait son ragoût.

— Non. Non, je ne peux aller nulle part, même s’il existait un endroit où j’aie envie d’aller.

Je relevai les manches de mon chemisier en baissant les yeux.

— Je ne voulais vraiment pas vous importuner. Je ne sais même pas pourquoi je suis venue. Je savai bien qu’il valait mieux ne pas le faire.

— Vous n’êtes vraiment pas venue pour l’emmener ?

Annali se retourna pour me fixer du regard en plissant les yeux.

— Il est parti, dis-je. Je ne peux pas le forcer à revenir… Et je ne le souhaiterais pas, même si je le pouvais. Je suis désolée de vous avoir dérangée.

— Vous n’avez décidément rien à voir avec votre mère.

Annali semblait surprise. Je relevai les yeux.

— Finn m’avait dit que vous ne lui ressembliez pas, mais je ne l’avais pas cru.

— Merci, répondis-je. Je veux dire… Je ne veux pas lui ressembler.

J’entendis des voix d’hommes au-dehors. Les murs de la fermette étaient incroyablement minces et je jetai un coup d’œil par la petite fenêtre qui côtoyait la porte. À travers le carreau gauchi et trouble, je distinguai deux silhouettes qui approchaient de la maison.

— Les voilà, soupira Annali.

Mon cœur se mit à battre la chamade et je serrai mes mains l’une contre l’autre pour les empêcher de trembler. Je n’avais toujours pas la moindre idée de ce que je faisais là, et en voyant Finn approcher de la porte, je n’eus qu’une envie : n’être jamais venue. Je ne savais absolument pas quoi lui dire. Il y en avait pourtant tellement, mais ça n’était ni le lieu, ni le moment.

La porte de la chaumière s’ouvrit en laissant pénétrer un vent froid, dans lequel j’aurais voulu pouvoir m’engouffrer et fuir. Mais un homme me bloquait le passage, l’air aussi ahuri et gêné que moi. Comme il s’arrêta net sur le seuil, Finn ne put avancer. Pendant une minute, il me dévisagea simplement.

Il avait les yeux plus clairs que Finn et le teint plus hâlé, mais il y avait tant de Finn en lui, que je sus immédiatement que c’était son père. Il était plutôt beau, avec une peau visiblement plus douce et des pommettes plus hautes que celles de son fils. Mais Finn était bien plus rude et fort. Je préférais cela.

— Princesse, dit-il après un long silence.

— Oui, Thomas, lança Annali sans chercher à cacher son irritation. C’est la princesse, maintenant, entrez au lieu de faire entrer l’air froid dans la maison.

— Je vous demande pardon, dit Thomas en se courbant devant moi.

Ensuite, il fit un pas en avant, permettant à Finn d’entrer à son tour.

Finn ne fit pas de courbette et ne dit rien du tout. Il afficha un visage sans expression et ses yeux étaient trop sombres pour y lire quelque chose. Il croisa les bras sur sa poitrine en ne me quittant pas des yeux, si bien que je détournai le regard. L’air me semblait irrespirable, et je ne voulais pas être là.

— Qu’est-ce qui nous vaut ce plaisir ? lança Thomas, puisque personne ne disait rien.

Il s’était approché d’Annali et avait posé son bras sur les épaules de sa femme. Elle roula des yeux, sans repousser son bras.

— Je prenais l’air, marmonnai-je.

J’avais du mal à articuler tant ma mâchoire était paralysée.

Mais je me forçai.

— Ne devriez-vous pas rentrer chez vous ? s’enquit Annali.

— Si.

J’opinai, soulagée de pouvoir saisir cette perche pour m’échapper.

— Je te raccompagne, dit Finn, qui s’exprimait pour la première fois.

— Finn, je ne crois pas que cela soit nécessaire, dit Annali.

— Je dois m’assurer qu’elle rentre bien à la maison, répondit Finn.

Il ouvrit la porte en laissant entrer le froid, qui me fit l’effet d’une délivrance tant l’air était devenu irrespirable dans cette cuisine.

— Prête, princesse ?

— Oui.

J’avançai d’un pas vers la porte en faisant un vague signe de la main à Annali et Thomas, mais sans me retourner, car je n’avais aucune envie de les regarder.

— J’ai été ravie de vous rencontrer. Dites à Ember que je la salue.

— Vous êtes la bienvenue quand vous voulez, princesse, dit Thomas.

J’entendis Annali lui flanquer un coup de coude alors que je sortais de la maison.

Je respirai profondément avant de m’engager sur la route en gravier. Les pierres blessaient mes pieds nus, mais ça m’était égal. Je préférais cette sensation à la tension bizarre qui régnait entre Finn et moi.

— Il n’est pas nécessaire que tu m’accompagnes plus loin, dis-je doucement quand nous atteignîmes le bout du chemin en gravier.

À partir de là, la route se transformait en un lisse ruban d’as-phalte qui conduisait au palais.

— Si, je le dois, répondit Finn froidement. C’est mon devoir.

— Plus maintenant.

— Mon devoir est toujours de respecter les désirs de ma reine, et son plus cher désir est de te garder en sécurité, dit-il sur un ton presque sarcastique.

— Je me passe très bien de ton gardiennage.

J’accélérai le pas.

— Quelqu’un sait-il au palais que tu es partie ? demanda Finn en me jetant un regard en coin, tandis qu’il me rattrapait en accélérant à son tour. Comment as-tu su où j’habitais ?

Je ne répondis rien parce que je ne voulais pas créer d’ennuis à Duncan, mais Finn comprit très vite.

— Duncan ? Excellent.

— Oui, Duncan remplit parfaitement son office, rétorquai-je. Et c’est bien ce que tu dois penser, sans quoi tu ne m’aurais pas laissée sous sa protection.

— Ce n’est pas moi qui décide de qui doit te garder, répliqua Finn. Tu le sais très bien. Je ne comprends pas pourquoi tu m’en veux à ce sujet.

— Je ne t’en veux pas !

J’accélérai encore le pas et marchai si vite que je courus presque. Cela ne me réussit pas, car je trébuchai contre une pierre pointue.

— Mince !

— Ça va ? me demanda Finn en s’arrêtant pour voir ce qui se passait.

— Oui, j’ai buté sur une pierre.

Je me frottai le pied. Comme je ne saignais pas, je repris ma marche. Cela faisait un peu mal, mais j’y survivrais.

— Pourquoi ne prenons-nous pas ta voiture ?

— Parce que je n’en ai pas.

Finn ralentit le pas en enfonçant les mains dans ses poches. Je boitais un peu et il n’offrit pas de m’aider. Je n’aurais de toute façon pas accepté, mais là n’était pas le problème.

— Et c’est quoi cette Cadillac que tu conduis tout le temps ?

— Elle est à Elora. Elle me la prête pour travailler, comme à n’importe quel pisteur d’ailleurs. Mais les voitures ne nous appartiennent pas. Rien ne m’appartient en réalité.

— Et tes vêtements ? demandai-je, surtout pour l’agacer.

Je me doutais bien qu’ils étaient à lui, mais j’avais besoin de continuer à argumenter à propos de quelque chose.

— Tu as vu cette maison derrière nous, Wendy ?

Finn s’arrêta en montrant la fermette. Nous avions avancé trop loin pour pouvoir encore la distinguer mais je regardai les arbres qui en barraient la vue.

— C’est la maison dans laquelle j’ai grandi et où, probablement, je mourrai. C’est ça que j’ai. C’est tout ce que je possède.

— Je n’ai rien non plus qui soit réellement à moi, dis-je.

Il éclata d’un rire sombre.

— Tu ne comprends toujours pas, Wendy.

Les yeux braqués sur moi, il se fendit d’un sourire amer.

— Je ne suis qu’un pisteur, alors arrête un peu tout ça. Va tenir ton rôle de princesse, fais ce qu’il y a de mieux pour toi, et laisse-moi faire mon boulot.

— Je n’avais pas l’intention de t’importuner et tu n’as pas à me raccompagner à la maison.

Me retournant, je me remis à marcher plus rapidement, et bien plus vite que mes pieds ne l’auraient voulu.

— Je veux m’assurer que tu y arrives en toute sécurité, répliqua Finn en me suivant quelques pas en arrière.

— Si tu fais juste ton boulot, alors fais-le ! dis-je en m’arrêtant à nouveau pour lui faire face. Mais je n’en fais plus partie, n’est-ce pas ?

— Non, en effet ! cria Finn en s’arrêtant plus près de moi. Pourquoi es-tu venue chez moi aujourd’hui ? Tu croyais que ça mènerait à quoi ?

— Je ne sais pas ! hurlai-je. Mais tu ne m’avais même pas dit adieu !

— En quoi se dire adieu aiderait-il en quoi que ce soit ?

Il secoua la tête.

— Cela n’aide en rien.

— Si, ça aide ! insistai-je. Tu ne peux pas m’abandonner comme ça !

— Il le faut !

Ses yeux noirs brillants me faisaient chavirer.

— Tu dois être princesse et je ne peux empêcher cela. Je ne le ferai pas.

— Je comprends bien, mais…

Mes yeux se remplirent de larmes et je dus les ravaler.

— Tu ne peux pas continuer à te comporter ainsi. Tu dois au moins me dire adieu.

Finn fit un pas de plus vers moi. Ses yeux consumaient tout d’une façon qui n’appartenait qu’à lui, au point que l’air glacé semblait fondre autour de nous. Je me penchai vers lui, tout en craignant qu’il ne remarquât combien mon cœur battait trop fort dans ma poitrine.

Je levai les yeux vers lui, priant pour qu’il me touchât, mais il ne le fit pas. Il ne bougea pas.

— Adieu, Wendy, dit Finn si doucement que je pus à peine l’entendre.

— Princesse ! criait Duncan au loin.

Je tournai la tête pour apercevoir Duncan, qui, un peu plus haut sur la route, agitait les bras comme un fou. Le palais était juste là, derrière lui, alors que je ne m’en étais pas vraiment rendu compte. Je regardai à nouveau Finn, et vis qu’il s’était éloigné de moi et retournait chez lui.

— Il te raccompagnera jusque chez toi.

Finn montra Duncan du doigt en faisant un pas de plus. Comme je ne dis rien, il s’arrêta.

— Tu ne me dis pas adieu ?

— Non, rétorquai-je en secouant la tête.

— Princesse ! cria encore Duncan.

Et je l’entendis courir vers nous.

— Princesse, Matt s’est rendu compte que vous étiez partie et il allait alerter les gardes. Il faut que je vous ramène avant qu’il ne le fasse.

— J’arrive.

Je me dirigeai vers Duncan en tournant le dos à Finn. Je suivis Duncan jusqu’au palais, sans regarder une seule fois en arrière. J’étais plutôt fière de moi. Je ne l’avais pas incendié pour ne pas m’avoir parlé de mon père, mais j’avais réussi à placer un bon nombre de choses que je voulais lui dire.

— Je suis heureux que ce soit Matt, et non Elora, qui se soit rendu compte que vous étiez partie, dit Duncan alors que nous abordions la dernière courbe avant le palais. La route asphaltée avait cédé la place à une allée de galets qui plaisait davantage à mes plantes de pieds.

— Duncan, est-ce ainsi que tu vis ? demandai-je

— Que voulez-vous dire ?

— Comme Finn dans cette maison ?

Je la désignai du pouce.

— Tu vis dans une chaumière comme celle-ci ? Je veux dire, quand tu n’es pas occupé à pister ?

— Oui, à peu près, opina Duncan. Je crois que la mienne est un peu mieux, mais je vis avec mon oncle, qui était vraiment un excellent pisteur avant sa retraite. Maintenant, il est professeur à l’école des mänks, ce qui n’est pas trop mal pour lui.

— Tu vis dans le coin ? demandai-je.

— Oui.

Il me montra le sommet de la colline, au nord du palais.

— Ma maison est bien cachée dans la falaise, mais c’est juste là, un peu plus haut.

Il me regarda.

— Pourquoi ? Vous vouliez nous rendre visite ?

— Non, pas maintenant. Mais merci pour ton invitation.

C’était juste par curiosité. Est-ce ainsi que vivent tous les pisteurs ?

— Comme moi et Finn ?

Duncan réfléchit un instant, puis opina.

— Oui, c’est à peu près comme ça pour tous les pisteurs qui travaillent dans le secteur.

Pendant que Duncan passait devant pour ouvrir les portes d’entrée, je m’arrêtai pour contempler le palais sur l’immense façade duquel s’entrelaçaient des vignes vierges. Quand les rayons du soleil le frappaient, il brillait magnifiquement, d’une blancheur presque aveuglante.

— Princesse ?

Duncan m’attendait devant les portes ouvertes.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode