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– Pourquoi vous parlez de vous au passé ? demande Sonia. On dirait que vous êtes morte…

– On n’est pas morts, répond Pierre, mais notre vie est derrière nous.

– N’importe quoi ! s’exclame Moundir. Mon arrière-grand-daron, il a cent deux ans, et mon petit frère, il est mort quand il avait trois ans. On peut pas savoir combien de temps ça va durer. La vie, elle est là, elle est pas hier, elle est pas demain…

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La balancelle n’a pas été couverte. Le tissu a blanchi, il est taché, le métal a rouillé. La porte du garage est sale. De la boue séchée tache les dalles de béton. L’hiver est passé par là. Les arbustes penchent la tête, l’herbe s’est allongée, l’érable fait de l’ombre aux iris qui, eux, font la gueule. Maminou n’est plus là. Mes souvenirs non plus.

Je fais le chemin inverse, une dernière fois. Mentalement, je dis adieu à cet endroit qui m’a vue marcher à quatre pattes, gazouiller, trébucher, rire, pleurer, dormir, jouer, aimer. Grandir.

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– Donc vous vous êtes lourdement armée et vous êtes descendue, fait-il en avisant mon couteau à bout rond.

Je le dévisage quelques secondes sans savoir quoi répondre, puis mon regard tombe sur ses mains.

– Et vous, vous pensiez faire quoi, au juste, avec un stylo quatre couleurs ?

Il sourit et lève les mains en signe d’abdication.

– OK, OK, je ne suis pas le mec le plus courageux de la planète. Mais j’avais quand même prévu des munitions supplémentaires, fait-il en sortant deux autres stylos de sa poche.

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C’est dans ces moments-là que ça me frappe le plus. Ce sentiment d’être tous pareil, au fond, nous les humains. Que l’on vienne de France ou du Mali, que l’on soit blond, chauve ou crépu, que l’on préfère les langues ou la chimie, que l’on soit généreux ou pessimiste, on vivra tous des joies, on sera tous frappés par des drames, on connaîtra le chagrin, on expérimentera le bonheur. Les émotions, ça s’appelle. Un truc universel.

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Je me rends compte en le disant que moi-même je n’ai jamais envisagé ma mère autrement. Particulièrement à la mort de mon père. Je l’ai vue comme celle qui consolait ses filles, je l’ai vue comme celle qui organisait les obsèques, je l’ai vue comme celle qui marchait encore, même si elle boitait un peu. Bien sûr, je me suis dit que la vie sans lui allait être difficile pour elle. Mais je n’ai pas vu la femme qui venait de perdre sa moitié, celui qu’elle avait choisi pour l’accompagner sur son chemin. Je n’ai pas vu celle qui attend la nuit pour laisser couler ses larmes dans ce lit désespérément vide. J’ai vu Maman, je n’ai pas vu Christine.

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Dans ma mémoire, il existe un casier « Papa » que j’ouvre – avec parcimonie – pour l’entretenir, pour le faire vivre encore. Mais les dossiers qui s’y trouvent sont fragiles. Avec le temps, ils s’usent, ils se délitent. La mémoire est un dessin au crayon à papier. Sans les vidéos, je ne serais plus sûre du son de sa voix. Sans les photos, j’aurais des doutes sur son regard. On devrait pouvoir transférer nos souvenirs sur une clé USB.

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Sa tête descend entre mes cuisses, j’en profite pour ouvrir les yeux et en jeter un sur la situation. Je n’aurais pas dû. Marc, vêtu uniquement d’une paire de chaussettes blanches, est à quatre pattes, offrant sa lune au plafond. Voilà, j’ai envie de rire. Arrête Julia, se marrer pendant l’amour, c’est MAL. Fermer les yeux et se concentrer sur ce qu’il est en train de faire. Il fait quoi d’ailleurs, au juste ? Il n’a jamais fait ce truc auparavant, c’est limite irritant. Il a dû abuser des films X pendant notre séparation, je ne vois pas d’autre explication au fait qu’il soit en train d’astiquer mon clitoris comme s’il y avait trouvé une tache. Eh oh, Aladin ! Arrête de frotter, aucun génie ne sortira d’ici !

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Cette photo me bouleverse.

Elle est en noir et blanc, mais elle pourrait dater d’hier. Ils ont été jeunes eux aussi. Ils ont eu mon âge. Ils ont eu des projets, des fous rires, des galères, ils ont fait l’amour, ils ont eu des parents, des amis, des bébés. Ils ont eu une vie. Il y a cinquante ans, eux non plus ne pensaient pas être vieux un jour.

J’ai longtemps vu les personnes âgées uniquement comme des personnes âgées, en faisant fi des personnes qui se cachaient sous leurs cheveux gris.

Un jour, peut-être, quelqu’un regardera les photos d’une mamie en prenant conscience qu’elle a été jeune. Qu’elle prenait des selfies en faisant la duckface, qu’elle aimait rire aux éclats, qu’elle avait pas mal d’amoureux, qu’elle adorait ses amies. Un jour, la mamie de la photo, ce sera moi.

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Martine, la fille de Gustave, n’a pas le physique de son caractère. De grands yeux clairs que les pattes d’oie rendent encore plus doux, une bouche qui sourit même au repos et des joues rondes comme si elles abritaient des pommes, c’est le genre de femme à qui on a envie de dire bonjour quand on la croise dans la rue. Seulement voilà, quand elle ouvre la bouche, on a plutôt envie de lui dire au revoir.

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– Pourquoi vous marchez avec un déambulateur ?

Parce que j’aime bien, ça donne un genre… Il faut vraiment faire médecine pour poser ce genre de question ?

– Je me suis bloqué le dos en faisant de la gym.

– Dans un club de fitness ?

– Non, dans une maison de retraite.

Il me regarde comme si je faisais un AVC.

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