Extraits

- (...) Ni pourquoi tu penses qu'il ne faut surtout pas sortir avec moi, que je n'en vaux pas la peine. Mais je ne suis pas ton père. Ni ta déserteuse de mère. Jamais je ne te ferais un coup pareil. Tout ce que je te promets à ces filles, c'est une nuit, une seule. Et je la leur donne. Toi, je te promets que je ne cesserai jamais de t'aimer. Et c'est ce que je ferai. Je n'ai jamais brisé une promesse, quelle qu'elle soit.

Je ne parviens même pas à le regarder quand je chuchote :

- Pardonne-moi Drew. Je suis désolé.

Il tente de redémarrer le moteur, en vain, une fois, deux fois, trois fois. Il renonce, s'adosse à son siège et déclare d'un ton sec.

- Le moteur est noyé. Ça arrive de temps en temps. Il faut attendre une petite demie-heure et elle se remettra en marche comme par magie.

- Je suis désolé, Drew.

Il tourne la tête vers moi.

- Je ne veux pas que tu sois désolée. Je veux que tu saches ce que tu vaux.

Je ravale un sanglot et les larmes me montent aux yeux. Il recule son siège le plus possible et me laisse me glisser sur ses genoux, jeter les bras autour de son cou et pleurer sur son épaule.

- Tu sais, avec tous ces allers et venues que tu fais avec ton rouleau, tu pourrais être aussi bien être...

Oh non... Je n'ai pas la moindre idée de chute pour cette tirade. Ne JAMAIS commencer une phrase sans savoir comment la terminer.

- Aussi bien être... allé... venu...

Il s'interrompt dans sa tâche et me dévisage dans la plus complète expectative. Et ensuite... rien. Il ne me vient absolument rien pour me sauver du naufrage.

- Je, hum... Pardon. Je crois que je viens de faire un mini AVC.

- Si tu le dis.

Je ne sais pas du tout si notre relation va redevenir comme avant, ni combien de temps ça risque de prendre.