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- Oh !
Je m'assis avec une telle brusquerie que la tête me tourna.
- Tes cheveux ressemblent à un nid de corneilles... mais ça me plait bien.
Sa voix sereine émanait du rocking-chair.
- Edward ! Tu es resté !
Enthousiaste, je courus sans réfléchir me jeter sur mes genoux. A l'instant où mon cerveau rattrapait mon corps, je me figeai, ahurie par ma fougue incontrôlée. Je le regardai timidement, craignant d'avoir enfreint les limides. Par bonheur, il s'esclaffa.
- Evidemment !
Quoiqu'un peu surpris, il paraissait heureux de mon ardeur. Ses mains me caressaient le dos. Je posai délicatement ma tête sur son épaule, humant l'odeur de sa peau.
- J'étais sûre qu'il s'agissait d'un rêve. [...]
- D'habitude, tu es plus vive que ça, le matin. rétorqua-t-il
Il me tendit les bras en une invitation presque irrésistible.
- J'ai besoin d'une nouvelle minute d'humanité, avouai-je.
- J'attendrai donc. [...]
Sa présence me fit l'effet d'une miracle. Ses bras tendus n'avaient pas bougé, et mon coeur se mit à battre follement.
- Enfin là, murmura-t-il en m'enlaçant.
Il me berça un moment en silence, puis je m'aperçus qu'il s'était changé et que ses cheveux étaient lissés.
- Tu as osé me quitter ? l'accusai-je en effleurant le col de sa chemise propre.
- Je ne pouvais décemment pas garder les vêtements d'hier ! Qu'auraient pensé les voisins ?
Je me mis à bouder.
- Tu était profondémment endormie. Je n'ai rien loupé. Tu avais déjà parlé, ajouta-t-il avec malice.
- Qu'ai-je dit ? grognai-je.
- Que tu m'aimais.
Ses yeux dorés étaient très doux.
- Ce n'est pas un scoop.
- C'était plaisant à entendre quand même.
J'enfouis mon visage dans son épaule.
- Je t'aime, chuchotai-je.
- Tu es ma vie, désormais, répondit-il tout simplement.
Afficher en entier- Bonjour, murmura une voix harmonieuse.
Je redressai la tête, stupéfaite qu’il m’eût adressé la parole. Il se tenait aussi loin que possible de moi, mais son siège était orienté dans ma direction. Ses cheveux mouillés dégouttaient, ébouriffés ; pourtant, il donnait l’impression de sortir d’une pub pour un gel coiffant. Son visage éblouissant était ouvert et cordial, un léger sourire étirait ses lèvres sans défaut. Seuls ses yeux restaient prudents.
- Je m’appelle Edward Cullen, poursuivit-il. Je n’ai pas eu l’occasion de me présenter, la semaine dernière. Tu dois être Bella Swan.
Soudain, j’étais perdue. Avais-je rêvé ? Car il était d’une politesse exquise, maintenant. Il attendait que je réagisse. Malheureusement, je ne trouvai rien de conventionnel à dire.
- D’où... d’où connais-tu mon nom ? bredouillai-je.
Il éclata d’un rire séduisant.
- Oh, ce n’est un secret pour personne. Tu étais attendue comme le messie, tu sais.
Je grimaçai, guère étonnée.
- Ce n’est pas ça, m’enferrai-je bêtement. Pourquoi Bella ?
- Tu préfères Isabella ?
- Non, mais je pense que Charlie... mon père... ne m’appelle pas autrement derrière mon dos. Du moins, c’est ainsi que tout le monde ici paraît me connaître, essayai-je d’expliquer, tout en ayant l’impression d’être une vraie crétine.
- Ah bon.
Afficher en entierJ'aime te regarder dormir .... c'est fascinant ...
Afficher en entier-Aurais-je mal agi?
-Non...au contraire.Tu me rends folle
Il médita cet aveu.Il avait l'air ravi ,lorsqu'il repris la parole.
-Vraiment?
-Tu veux aussi que je t'applaudisse?
Afficher en entier— Edward est resté seul pendant presque un siècle. Maintenant, il t’a. Tu n’es pas consciente des changements que tu as provoqués en lui, nous si. Penses-tu que l’un de nous tiendrait à croiser ses yeux pendant les cent prochaines années s’il devait te perdre ?
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Afficher en entierJe fis un pas vers lui,pleine de curiosité.Il paraissait circonspect,réticent.Avec un sourire encourageant,je l'invitai à venir et me rapprochai encore.Il leva le bras,et je m'arrêtai,oscillant sur mes talons.Il parut inhaler longuement puis plongea dans l'éclatante aura du soleil de midi.
Afficher en entier"Que je sois un monstre inhumain te serait égal ?"
Afficher en entierSa main s’empara de la mienne pour arrêter mon geste. Ses doigts étaient glacés, à croire qu’il les avait plongés dans une congère juste avant le cours. Mais ce ne fut pas pour cela que je me libérai de son emprise à toute vitesse – son contact m’avait brûlée comme une décharge électrique
Afficher en entierC’est là, en pleine cantine, alors que je m’efforçais de discuter avec des inconnues indiscrètes, que je les vis pour la première fois.
Ils étaient assis dans un coin, aussi loin que possible du milieu de la longue pièce où je me trouvais. Ils étaient cinq. Ils ne parlaient pas, ne mangeaient pas, bien qu’ils eussent tous un plateau – intact – devant eux. Contrairement à la plupart des élèves, ils ne me guignaient pas, et il me fut aisé de les observer sans risquer de rencontrer une paire d’yeux exagérément curieux. Ce ne fut cependant rien de tout cela qui attira – et retint – mon attention.
Ils n’avaient aucun trait commun. L’un des trois garçons, cheveux sombres et ondulés, était massif – musclé comme un type qui soulève de la fonte avec acharnement. Le deuxième, blond, était plus grand, plus élancé, mais bien bâti. Le dernier, moins trapu, était long et mince, avec une tignasse désordonnée couleur cuivre. Il avait l’air plus gamin que les deux autres, lesquels évoquaient moins des lycéens que des étudiants de fac, voire des enseignants.
Les filles étaient à l’opposé l’une de l’autre. La grande était hiératique. Elle avait une silhouette magnifique, comme celles qui font la couverture du numéro spécial maillots de bain de Sports Illustrated, du genre qui amène chaque femme se retrouvant à côté d’elle à douter de sa propre beauté. Sa chevelure dorée descendait en vagues douces jusqu’au milieu de son dos. La petite, mince à l’extrême, fine, rappelait un lutin. Ses cheveux noir corbeau coupés très court pointaient dans tous les sens.
Et pourtant, ces cinq-là se ressemblaient de façon frappante. Ils étaient d’une pâleur de craie, plus diaphanes que n’importe quel ado habitant cette ville privée de soleil, plus clairs que moi, l’albinos. Tous avaient les yeux très sombres, en dépit des nuances variées de leurs cheveux. Ils présentaient également de larges cernes sombres, violets, pareils à des hématomes, comme s’ils souffraient d’insomnie ou relevaient à peine d’une fracture du nez. Bien que celui-ci, à l’instar de tous leurs traits, fût droit, parfait, aquilin.
Mais ce n’était pas ça non plus qui me fascina en eux.
Ce furent leurs visages, si différents et si semblables, d’une splendeur inhumaine et dévastatrice. De ces visages qu’on ne s’attend jamais à rencontrer sauf, éventuellement, dans les pages coiffure d’un magazine de mode. Ou sous le pinceau d’un maître ancien ayant tenté de représenter un ange. Il était difficile de déterminer lequel était le plus sublime. La blonde sans défaut, ou le garçon aux cheveux cuivrés, peut-être.
Tous les cinq avaient le regard éteint. Ils ne se regardaient pas, ne regardaient pas leurs condisciples, ne regardaient rien de particulier pour autant que je pusse en juger. Soudain, la plus petite des filles se leva et s’éloigna de ces grandes enjambées rapides et élégantes qui n’appartiennent qu’aux mannequins. Je la suivis des yeux, ébahie par sa démarche gracile de danseuse, jusqu’à ce qu’elle se fût débarrassée de son plateau – canette non ouverte, pomme non entamée – et glissée par la porte de derrière, incroyablement vite. Je revins aux autres. Ils n’avaient pas bronché.
- Qui sont ces gens ? demandai-je à ma voisine, dont le nom m’échappait toujours.
Afficher en entierJe n'ai jamais beaucoup réfléchi à la manière dont je mourrais - même si, ces derniers mois, j'aurais eu toutes les raisons de le faire - mais je n'aurais pas imaginé que ça se passerait ainsi.
Haletante, je fixai les yeux noirs du prédateur, à l'autre bout de la longue pièce. Il me rendit mon regard avec affabilité.
C'était sûrement une bonne façon d'en terminer. A la place d'un autre, d'un que j'aimais. Noble, pourrait-on dire. Ca devrait compter en ma faveur.
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