Extraits

Il était perdu. Vide. Dégoûté de lui et de tout ce qui l’environnait.

Il voulait Scarlett, un point c’est tout.

Elle est trop loin, mec.

— Ne parle pas de choses dont tu ne sais rien, Rowe ! s’agaça Keir en pénétrant cette fois-ci dans la pièce sans y avoir été invité. Scarlett n’était pas qu’un simple divertissement pour moi. Elle m’est bien plus précieuse que tu le crois et je ressens des sentiments contradictoires à son encontre… je ne sais pas où j’en suis, c’est tout ! J’ai envie de l’effacer de ma vie et de l’avoir auprès de moi en même temps. Elle m’agace et me met hors de moi, mais je n’arrive pas à la détester complètement. J’ai jamais ressenti ça pour une femme et ça me déstabilise, tu comprends ?

Celer, Silens, Mortalis.

Rapide, silencieux et mortel. Tel était le credo des FORECON.

Ce soir, il adopterait une tactique différente. Jouer les agneaux et attendre un signe de Scarlett n’était pas la meilleure façon de la reconquérir, car son obstination à lui résister pouvait s’étendre jusqu’au prochain Déluge si elle le voulait. Non, il fallait qu’il la joue à la Dalglish, qu’il lui impose un combat frontal.

— Si t’es capable de faire un bébé, tu dois être capable de t’occuper de lui. Et ça commence par le changement de couches, rétorqua Hudson sur un ton d’instructeur militaire.

Oh non ! Son visage torturé et la manière intense dont il parlait de Scarlett prouvaient le contraire.

Il pensait avoir tout vu dans sa vie, mais il n’était pas encore au bout de ses surprises. Faire connaissance avec un Keir Dalglish amoureux — qui s’ignorait encore — était un évènement mémorable qu’il fallait annoter sur le rapport de son existence.

Elle aurait souhaité pleurer contre lui, évacuer l’excès de sentiments dont elle se sentait saturée, exprimer sa colère, car la rancune était tenace chez elle, lui confier les doutes qui l’avaient traversée durant la grossesse, avant de lui aboyer son amour.

— Vous êtes obligés de pointer votre arme sur nous ? La seule chose avec laquelle je peux vous fracasser la gueule, c’est un biberon, alors la situation est totalement déloyale.

— Un marine n’est pas un robot, mais un être humain comme les autres. Je ne suis pas l’homme le plus parfait qui soit et je n’ai jamais manqué une occasion de me montrer odieux, mais je ferai appel à toute ma bonne volonté et à l’amour que je leur porte pour être le meilleur des compagnons et des pères.

Spoiler(cliquez pour révéler)« S’il te plaît, réponds à mon message et envoie-moi une photo ou une vidéo de notre bébé et de toi. C’est la seule chose qui me réconforterait ici. Merci de m’avoir écouté et n’oublie pas mes mots. Slàn leat, mo chridhe. »