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Je serais mortifié si quelqu’un découvrait que je nous imaginais nous promener ensemble sur le campus, le quarterback bien élevé et la brute de linebacker latino. Nous sommes tellement opposés. J’ai l’air d’avoir ma place en prison et lui, d’être mon avocat. On ferait quand même un super couple. Dans mes fantasmes, tout le monde est jaloux de notre relation. La triste réalité, c’est qu’on nous insulterait.
Afficher en entier— Ces pâtes étaient fantastiques !
Je grogne de satisfaction en me laissant tomber sur le lit d’Andrew.
— Oui, ma mère est une bonne cuisinière, tant qu’elle ne se lance pas dans un truc trop sophistiqué à cause de tous ces machins de gourmet qu’elle apprend. Je suis sûr que l’un des chefs invente exprès les recettes les plus bizarres. Peu importe que ça soit bon ou pas. Plutôt un bon vieux sandwich à la viande, ou du gratin de brocolis.
— De brocolis ?
Je grimace.
— Beurk.
Il me fait un sourire en coin.
— Emilio, tu viens de me donner une nouvelle mission : te faire aimer le brocoli.
— Dans tes rêves, mon gars.
— Qu’est-ce que tu aimes, les haricots rouges fris ? Les tacos ?
— Je t’emmerde, petit blanc.
Soudain, Andrew se penche et m’embrasse maladroitement, la main sur ma hanche.
— Tu es tellement sexy, souffle-t-il contre ma bouche.
Afficher en entierAvant, le sexe s’est toujours limité pour moi à me servir du corps de quelqu’un pour jouir. Ce soir, avec Andrew, c’est différent. Je guette intensément chaque soupir de sa peau contre la mienne, chaque battement de cœur. Tous les deux présents à chaque moment, chaque souffle, chaque son.
Connectés. Ensemble.
Afficher en entierSavoir qu’il n’y a personne d’autre que nous par ici, le voir là, dos à moi, ne portant rien d’autre que ce pantalon de foot sexy, ça suffit à m’exciter à tel point que j’ai presque du mal à le rejoindre. Je retiens mon souffle, mais j’arrive enfin à m’y forcer. En fonction de mon jugement erroné ou non, je vais soit avoir le nez cassé, soit un orgasme. J’espère vraiment que c’est ce dernier.
Le moment de vérité. C’est parti.
Afficher en entierJe prends le risque d’aller vers lui, d’ouvrir ma couette et de l’en entourer, de l’envelopper dedans avec moi. Il ne s’écarte pas.
— La vache, l’air est plus froid que le bec d’un manchot, ici, hein ? Comme il ne fait que me regarder, je me racle la gorge.
— Deux ours polaires qui baisent ? Un slip d’Inuit ?
Afficher en entierBon, j’imagine qu’il y a pire que d’avoir son homosexualité révélée quand on n’est pas prêt. Comme se faire lentement manger par des zombies ou perdre le contrôle de son vaisseau spatial et flotter dans l’infini de l’espace.
Afficher en entierC’est impressionnant comme un groupe de puissants athlètes peut avoir l’air pitoyable quand ils ont été noyés sous des douches glacées et obligés à parader devant une foule.
— Vous devez vous demander pourquoi vous avez été choisis pour les festivités de ce soir, et pourquoi tout le groupe des freshmen n’est pas de la partie. Kip a un ton officiel, comme s’il se prenait pour le présentateur d’une remise de prix à la télé. Certains acquiescent nerveusement.
— Tous les ans, avant le premier match, chaque senior choisit le freshman qui l’a gonflé le plus. Peu importe la raison : votre façon de jouer, quelque chose que vous lui avez fait personnellement ou peut-être juste votre sale tronche qui ne lui revient pas.
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