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La compagnie d'Andrew avait parfois quelque chose de frustrant, néanmoins. Il était capable d'intuitions fulgurantes, mais par moments, se révélait assez borné, en particulier au sujet de la prétendue supériorité masculine, ce qui agaçait Tally au plus haut point.
Elle savait qu'elle aurait dû se montrer plus tolérante mais ne voulait à non plus être trop laxiste; qu'il soit né dans une société où les femmes n'étaient que des servantes ne justifiait pas de perpétuer le modèle.
Afficher en entierAbandonné à lui-même, l'être humain est un fléau. Il se multiplie sans restriction, consume les moindres ressources, détruit tout ce qu'il touche.
Afficher en entierPourquoi suis-je malheureuse ? répéta Tally. Parce que la ville fait de toi ce qu'elle veut que tu sois, Peris. Et je veux être moi-même. Voilà pourquoi.
Afficher en entierCe n'était pas précisément de sa faute.
Et pourtant, Shay et elle semblait sans cesse se retrouver dans des camps opposés. S'agissait-il d'une coïncidence? Ou bien y avait-il quelque chose chez elles qui les transformeraient toujours en ennemies? Peut-être étaient-elles pareilles à deux espèces antagonistes-les faucons et les lapins, par exemple-qui ne parviendraient jamais à s'entendre.
Mais dans ce cas, laquelle était le faucon? S'interrogea Tally.
Afficher en entierAu cours des semaines suivantes, Tally ne se réveilla jamais tout à fait. Parfois, elle émergeait à moitié du sommeil, réalisant au contact des draps et des oreillers qu'elle se trouvait dans un lit, mais la plupart du temps, son esprit flottait hors de son corps, passant et repassant les fragments d'un même rêve...
Il y avait donc cette belle princesse, enfermée dans une haute tour dont les murs-miroirs ne se taisaient jamais. Il n'y avait pas d'ascenseur ni aucun moyen de sortir, mais quand la princesse se fut lassée de contempler son beau visage dans les miroirs, elle décida de sauter. Elle invita ses amis à se joindre à elle, et tous la suivirent en bas - sauf sa meilleure amie, dont l'invitation s'était perdue.
La tour était gardée par un dragon gris aux yeux de pierre précieuse et à la gueule vorace. Il avait de nombreuses pattes et se déplaçait si vite qu'on pouvait à peine le suivre du regard, mais il fit semblant de dormir et laissa passer sans encombre la princesse et ses amis.
Ce rêve, naturellement, n'aurait pas été complet sans un prince.
Il était à la fois beau et moche, intense et grave, prudent et courageux. Au début, il vivait dans la tour avec la princesse, mais, plus tard dans le rêve, il demeurait toujours au-dehors, à l'attendre. Et comme il arrive parfois dans les rêves, le prince était en fait deux personnes en une, entre lesquelles la princesse devait choisir. Parfois elle choisissait le beau prince, et parfois le moche. Dans les deux cas, elle en avait le cœur brisé.
Quel que soit son choix, le rêve s'achevait toujours de la même façon. La meilleure amie, celle dont l'invitation s'était perdue, essayait de suivre la princesse. Mais le dragon gris se réveillait, la mangeait toute crue, et appréciait tant sa chair qu'il se mettait en quête des autres, avides de les dévorer à leur tour. Du fond de son estomac, la meilleure amie regardait par les yeux du dragon et parlait par sa bouche, jurant de retrouver la princesse et de la punir pour avoir abandonné une amie.
Et durant toutes ces semaines embrumées, le rêve se terminait invariablement par la même scène. Le dragon retrouvait la princesse et lui disait
— Il faut voir les choses en face, Tally-wa, tu es Spécial.
Afficher en entier"L'humanité est une maladie, un cancer de l'organisme planétaire" (p. 146)
Afficher en entier- Amène-toi, dit il.
- Tu veux voler? demanda Tally.
Elle indiquait la deuxième planche qui s'approchait, ayant suivi le signal des bracelets anticrash de Zane.
- Je crois que je vais marcher, répondit-il en s'éloignant à grands pas vers les feux clignotants de l'entrée des urgences.
Tally remarqua alors ses mains tremblantes, sa pâleur extrême. Et elle se promit qu'à sa prochaine crise, elle appellerait les gardiens.
Même le remède ne valait pas qu'on meurt pour lui.
Afficher en entierIl hurlait et riait à la fois, comme s'il était la victime d'une plaisanterie désagréable mais revigorante - un seau d'eau froide sur la tête.
Afficher en entierDans le monde de l'extrème beauté, la perfection ne protège plus
Afficher en entier(petit déj' avant la soirée "déguisée")
Shay n'avait pas lésiné sur le petit déjeuner: omelette au homard, toasts, pommes de terre sautées, beignets de maïs, raisin, muffins au chocolat et Bloody Mary - plus de nourriture qu'une boîte entière de brûle-calories n'en pouvait effacer. Le plateau surchargé tremblait dans les airs, comme un gamin le premier jour d'école.
— Heu... Shay? Tu veux qu'on se déguise en dirigeables, ou quoi?
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