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Sloane
J’avais tellement envie de lui que je voulais juste ramper sous sa peau, je voulais que ça dure pour toujours, parce que tout moment où je ne le touchais pas était une perte de temps.
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Grinch grimpa, se lécha les côtes, bâilla et se coucha sur le côté, le dos tourné vers moi, comme s’il avait compris. Il y avait trois hommes magnifiques dans la maison et je dormais avec le chien. Joyeux Noël.
Afficher en entier— Il y a une légende amérindienne qui dit qu’un jour, un buffle blanc naîtra pendant une tempête d’été. Les corbeaux nidifieront avec les aigles et les saumons fraieront dans la mer. Alors, et alors seulement, Hank et Sloane partageront une vision commune.
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— Je suis si heureux de la tentative de rapprochement entre mon frère et toi. Peut-être que pour la fête de Noël, on pourrait vous mettre tous les deux sur un ring et organiser un combat à mort.
— L’homme qui met des chiens sauvages dans son lit ne devrait pas être surpris quand il se réveille sans testicules, répondis-je avec philosophie.
Afficher en entierHank
Je jetai un coup d’œil à Sloane. Il me regardait d’une façon étrange et intense, comme si j’étais une espèce rare de scarabée et qu’il était un entomologiste myope. C’était effrayant.
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Je n’aurais jamais pensé être du genre à vouloir intégrer une fraternité. En fait, si mes parents avaient été au courant, ils m’auraient appelé pour me faire la leçon sur la pression de groupe, les dangers de la codépendance dans les structures sociales fermées, et les effets de ses fréquentations sur la moyenne scolaire dans un cadre universitaire. Ils étaient tous les deux psychologues, et moi, j’étais leur patient à vie.
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Nous somnolâmes dans les bras l’un de l’autre dans notre petit nid qui sentait la paille, les vaches, l’homme et le sexe. Mon fantasme était devenu réalité et c’était le meilleur Noël de ma vie. Voilà à quoi je pensai avant de m’endormir. Les jambes et le dos de Hank étaient appuyés contre moi, le plus près possible. La position de la cuillère était plus agréable qu’avec
Grinch, bien sûr je ne le lui dirais jamais.
Peu de temps après, nous entendîmes un grand bruit sur la porte de l’endroit où nous nous trouvions.
Hank s’assit. Je me redressai pour chercher mes vêtements, en essayant de me faire à l’idée d’être pris la main dans le sac, mais Hank attrapa ma main et leva un doigt.
— Attends.
— Les garçons ? demanda la voix de Kar.
Nous nous regardâmes, horrifiés.
— Ne rentre pas ! répondit Hank.
— Crois-moi, je ne vais pas le faire. Mais… euh… j’ai des préservatifs et du gel. C’est ta mère qui m’envoie, grommela-t-il.
Je mis mes mains sur ma bouche pour étouffer un éclat.
— Je laisse tout ça près de la porte, d’accord ?
Le père de mon amant semblait se résigner à l’humiliation.
— OK, merci, rétorqua Hank, à voix haute.
Nous entendîmes Karma sortir et s’éloigner de la grange.
Hank et moi éclatâmes de rire.
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J’allai me coucher de bonne heure, laissant Micah et Hank s’entretuer à coups de rois et de reines. Grinch s’installa au pied de mon lit le regard triste en attendant que je l'attrape.
— C’est bon, tu peux dormir avec moi, mais seulement si tu ne prends pas beaucoup de place, lui dis-je.
Grinch se lécha les babines, bailla, et se mit en boule à côté de moi en me tournant le dos, comme s’il avait compris. Trois beaux mecs dans la maison,et je pionçais avec le chien. Joyeux Noël !
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— C’est quoi, cette tête ? interrogea Micah. Les partiels sont finis, mec. La vie est belle.
— Je viens d’avoir une conversation de merde au téléphone, marmonnai je.
— Qu’est-ce qui se passe ?
Il s’approcha et s’appuya contre le comptoir. Je le dévisageais me demandant si je ne ferais pas mieux de me taire.
Mes ses yeux marron étaient du genre à vous soutirer n’importe quelle confession. En plus, j’avais besoin de me plaindre à voix haute.
— Mon voyage en Grèce vient d’être annulé.
— Quoi ? Comment ça se fait ?
Je m’accoudai sur le comptoir près de Micah. Nous étions si près l’un de l’autre que j’aurais presque pu poser ma tête sur son épaule pour y pleurer, mais même si l’idée était sympa, ça n’arriverait jamais. J’étais en colère.
— Mes parents assistent à un mariage de dernière minute en Israël. Ils voulaient que je les rejoigne, mais… je ne connais pas très bien ces personnes, et puis ce n’est pas vraiment mon idée de vacances pour la détente.
— Oh, mon Dieu ! Ça craint, mec.
Micah posa ses bras sur mes épaules.
— Comment te niquer Noël en beauté ?
— À qui le dis-tu ?
Je me sentais excusé que Micah compatisse.
— Alors, qu’est-ce que tu vas faire si tu ne vas pas en Grèce ? Tu ne vas pas traîner ici ?
Je haussai les épaules.
— Je ne sais pas. Je pense peut-être à prendre un train pour New York.
— Tout seul ? Mec !
Il pressa mes épaules.
— Viens avec nous. Nous sommes à quelques heures d’ici. Mes parents ont une gigantesque ferme avec plein de chambres. Ils ont même, une fois, songé à ouvrir un Bed & Breakfast, mais ils sont comment dire, bizarres.
Une lueur d’espoir brilla, mais je savais que ce n’était pas une très bonne idée.
— Je ne peux pas m’imposer chez tes parents, comme ça, à la dernière minute.
— Tu ne les connais pas, ils sont très cool. Cela ne les dérangera pas, insista Micah.
— Et Hank ? Ça le dérangera. Je ne souhaite pas gâcher le Noël de quelqu’un d’autre juste parce que le mien est ruiné.
— Hank ? Il… serait ravi, s’aventura-t-il.
Même lui avait pu entendre à quel point cela n’avait pas l’air convaincant. Nous nous regardâmes et explosâmes de rire.
— Waouh, quel menteur ! Tu devrais faire de la politique.
Micah ricana.
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Alors que je me mettais juste devant la vidéo et que je venais de commencer à passer ma main sur mon sexe en érection, mais toujours dans mon jean, on donna un grand coup dans la porte avant qu’elle ne s’ouvrit.
— Salut, Frenchie, dit Hank, aussi fort que possible
Sa barbe était humide et il portait un survêtement confortable, comme s’il sortait de la douche.
Je m’assis rapidement. Je dissimulai mon érection et pressai le bouton
« pause » de la vidéo.
— Qu’est-ce que tu fais ? demanda Hank suspicieux, en me toisant de haut en bas.
Je tournais l’ordinateur pour qu’il ne puisse pas voir.
— Inspecteur Lynley.
Hank lâcha un rire.
— Tu te branles sur « Meurtres à l’anglaise » ? Attends, mais oui !
Je gémis et cachai ma tête dans mes mains.
— Non…
— J’imagine que Lynley est assez mignon.
— Ce n’est pas ce que tu crois.
Hank était Satan, le prince de l’humiliation, j’en étais persuadé
maintenant.
— Je suis simplement multitâche, d’accord ? J’aime visionner cette série et… ça. C’est juste une meilleure utilisation de mon temps de faire les deux ensembles. Plusieurs couches de réconfort, si tu veux.
Je mimais l’action de manière vaguement descriptive.
— Ouais, je vois le tableau. C’est comme quand ma mère tricote en regardant la télé.
— Exactement.
Il se laissa tomber sur mon lit.
— Et l’inspecteur Morse ? Il t’excite aussi ? Ou est-ce qu’il est trop vieux ?
Je le frappai avec un coussin.
— Je ne me souviens pas vraiment t’avoir invité ici, Hank.
— Ouais, la vengeance est un plat qui se mange froid. J’ai maté la première saison, il n’y a pas mal de temps. C’est laquelle, celle-ci ?
Il donna un petit coup de menton pour voir l’écran et essaya d’avoir un air détaché, mais on aurait dit un chien qui regarde un poulailler à travers la fenêtre. Sérieusement ?
— C’est, euh… le début de la troisième. Tu peux euh…
Je me reculai, les sourcils levés en attendant le « je t’ai bien eu », mais il
évita mon regard et jeta un coup d’oeil à ma chambre, nerveusement.
— Je peux… l’éteindre, et nous pouvons parler de la fête. Ou alors nous pouvons… regarder ensemble ?
— Regardons.
Il s’installa à la tête du lit et étira ses jambes, c’était une blague, parce que mon ordinateur et moi-même étions déjà sur le lit et il prenait toute la place.
— N’importe quoi, pourvu qu’on ne parle pas de cette teuf.
— Ils regardent Terminator en bas, soulignai-je, même s’il était forcément passé devant avant de venir.
Hank haussa les épaules. Il pencha sa tête en direction de l’écran en me faisant signe de me taire.
Je lançai la vidéo. J’essayai de garder mes mains éloignées de tout appendice sexuel, que ce soit le mien ou le sien.
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