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Années après années ousmane frétilla son chemin
Afficher en entierUsine Niari Talli secouait sa torpeur nocturne, sous le soleil qui s'ébrouait. Les dernières ombres se dessoudaient, restituant aux choses formes et couleurs.
A cette heure du jour Ousmane ne dormait plus. Dans un délicieux engourdissement, les yeux mi-clos, il accordait, dans sa pensée, les bruits à des gestes précis...
Trass! trass! trass! le pas de Yaye Khady!
Trass! trass! trass! des pas résolument dirigés vers sa fenêtre...
Un coup, un autre coup, plusieurs coups suivis et chaque fois le diminutif de son prénom, "Oussou!", répétés impérieusement.
Afficher en entier« Sa main se tendait et se refermait, se tendait vers un objectif : une épaule claire qui avait repoussé l’envahissement des cheveux de flamme. Et paume d’Ousmane conquit tendrement cette parcelle de peau et s’y appuya.
On imagine des choses spectaculaires pour le jaillissement du bonheur. On imagine des cadres coûteux pour son éclatement. Et le bonheur nait de rien, se nourrit de rien. On lui confère un prix énorme. Son acquisition paraît réclamer un prix fort. Et pourtant, le bonheur peut s’épanouir tout simplement dans un amphithéâtre d’université. Une épaule nue le déclenche. Quelques pas le livrent. Un quart de tour de tête ! L’oblique d’un visage ! Et des fluides se rejoignent pour créer l’unité. Le couple naît. La mission millénaire s’ébauche. Un homme, une femme ici. Un homme, une femme ailleurs ! »
Afficher en entierEntendons cette belle-mère sénégalaise réalisant le mariage de son fils avec une tubaab
"Oussou! mari d'une femme blanche! Il y a des maux que le confie à l'amitié. Il existe dont le partage est aisé. La confidence sincère trouve souvent un baume." Mais ce qu'elle ressentait, elle , Yaya Khady? L'espérance désertait son âme. Pouvait-on vivre sans désirer?
Son cœur se durcissait. Pouvait-on vivre sans aimer?
L'amertume l'habitait. Pouvait-on vivre de mélancolie?
Le flux et le reflux de ses pensées tristement roulaient leurs vagues dans sa tête.
Page 134, Editions NEAS
Entendons cette jeune femme, Ouleymatou, qui veut reconquérir le cœur d'Ousmane
Elle fit briller tout son corps à l'aide d'une vaseline parfumée. Sa peau ointe la vêtait comme un voile velouté qui se gonflait à l'emplacement des seins petits et durs, et à la cambrure des hanches pour envelopper une croupe rondelette et ferme.
L'encens montait dans un vase d'argile troué et s'enroulait en volutes odorantes autour de ses jambes légèrement écartées. Elle offrait tout son corps aux caresses tièdes des nuages.
Des colliers blancs tirés d'une boîte garnirent ses reins de leurs ceintures sonores. Elle choisit un pagne assez léger pour laisser deviner ses formes tout en restant décent. Elle déplia un soutien-gorge spécialement acheté pour faire valoir sa poitrine.
Page 210, éditions NEAS
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