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"Ils galopèrent jusqu'à la mer.
...À présent, elle s'étendait devant eux, verte sous un ciel dont le crépuscule en lerosissant affaiblissait le bleu.
Le vent s'était levé comme souvent à la tombée du jour. C'était marée haute et, parfois, une vague plus longue que les autres venait mourir en petites bulles à leurs pieds, sur le sable où ils s'étaient assis.
Du doigt, Mahaut dessina leurs deux initiales et Gilles, par jeu, traça en dessous deux cœurs.
Il dit, après un long silence que troublait seulement le bruit du ressac et le cri des courlis:
-Cette nuit d'été il y a presque un an, tu marchais vers l'eau et j'ai cru que rue voulais te noyer. Alors je t'ai saisie et je r'ai portée dans mes bras.
-Comme un sac de pommes.
Il plis sa les yeux sans qu'elle proteste. Le sens de ce regard, à présent, elle l'aimait.
-Pas tout à fait! Et je t'ai tenue contre moi tout le reste du temps.
-Peut-être. Je dormais.
-Tu faisais semblant!
-Ce n'est pas vrai!
Il la prit dans ses bras, comme ce soir-là, et murmura:
-Ne mens pas!
Elle appuya sa tête contre le bliaud. Celui-là était en soie et ne rap air pas la joue. Et elle dit tout bas:
-J'ai demandé au pèlerin. À Avesne aussi, tu sais, il y a la mer."
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