Vous utilisez un bloqueur de publicité

Cher Lecteur,

Nous avons détecté que vous utilisez un bloqueur de publicités (AdBlock) pendant votre navigation sur notre site. Bien que nous comprenions les raisons qui peuvent vous pousser à utiliser ces outils, nous tenons à préciser que notre plateforme se finance principalement grâce à des publicités.

Ces publicités, soigneusement sélectionnées, sont principalement axées sur la littérature et l'art. Elles ne sont pas intrusives et peuvent même vous offrir des opportunités intéressantes dans ces domaines. En bloquant ces publicités, vous limitez nos ressources et risquez de manquer des offres pertinentes.

Afin de pouvoir continuer à naviguer et profiter de nos contenus, nous vous demandons de bien vouloir désactiver votre bloqueur de publicités pour notre site. Cela nous permettra de continuer à vous fournir un contenu de qualité et vous de rester connecté aux dernières nouvelles et tendances de la littérature et de l'art.

Pour continuer à accéder à notre contenu, veuillez désactiver votre bloqueur de publicités et cliquer sur le bouton ci-dessous pour recharger la page.

Recharger la page

Nous vous remercions pour votre compréhension et votre soutien.

Cordialement,

L'équipe BookNode

P.S : Si vous souhaitez profiter d'une navigation sans publicité, nous vous proposons notre option Premium. Avec cette offre, vous pourrez parcourir notre contenu de manière illimitée, sans aucune publicité. Pour découvrir plus sur notre offre Premium et prendre un abonnement, cliquez ici.

Livres
713 951
Membres
1 009 063

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode

Ajouter un extrait


Liste des extraits

Angela avait eu le temps de se maquiller, mais pas de se coiffer. Elle hésita un instant, puis décida de remonter ses cheveux en chignon, découvrant sa mince nuque. Elle enfila rapidement la paire d’escarpins qui se trouvaient au pied du lit et quitta la chambre. La robe qu’elle portait était si transparente qu’elle se sentait totalement nue. Le regard du groom sur la jeune femme en disait long sur le degré de sensualité qui se dégageait de sa personne. Quand elle arriva à la réception, Rodrigo l’y attendait déjà. Son regard se posa sur elle. L’espace d’un court instant, le sempiternel demi-sourire mystérieux toujours accroché aux lèvres du créateur disparut totalement. L’espace d’un instant, ce fut une expression d’admiration béate qui traversa le visage de Rodrigo. Angela lui sourit, rosissant de plaisir. Le grand couturier se recomposa rapidement un visage impassible. Il s’approcha de la jeune femme et lui donna le bras. « Allons-y, je vous expliquerai en route ce que j’attends de vous. »

Afficher en entier

Soudain, l’avion entama sa descente sur la Ville éternelle, inondée de lumière. Les souvenirs de merveilleuses vacances romaines avec son père revinrent à l’esprit de la jeune femme, dont la gorge se serra. Elle était une enfant à l’époque et elle avait passé la majeure partie du séjour à se plaindre de la chaleur, des musées tellement nombreux, tellement semblables les uns aux autres. Elle se souvint de son père, opiniâtre, lui expliquant que, un jour, elle saurait apprécier toutes ces merveilles. Et puis ce choc, lorsqu’à la toute fin du séjour ses parents l’avaient conduite à la chapelle Sixtine ; elle n’avait pourtant que huit ans. Les fresques du grand Michel-Ange l’avaient tout bonnement époustouflée, bouleversée. Son père s’en était aperçu. Il s’était penché sur elle et lui avait glissé, à l’oreille : « Tu vois ce que l’art peut provoquer ? Il nous rend vivants, et meilleurs. N’oublie jamais cela. » Angela ne l’avait jamais oublié.

Afficher en entier

Angela suivit Rodrigo jusqu’à un jet, dont les moteurs avaient déjà commencé à tourner. Ils montèrent la rampe en courant. Un steward les attendait dans l’avion. Il leur montra les sept sièges en cuir, leur proposant de prendre place où ils le souhaitaient. Les deux passagers choisirent deux places près d’un hublot. Ils attachèrent leurs ceintures et le jet décolla à peine cinq minutes après. Une fois l’avion en altitude, le steward revint, portant deux coupes de champagne et quelques petits fours qu’il déposa sur une table en bois précieux. Angela avait accepté de rester dans l’ignorance assez longtemps. À présent, elle voulait savoir.

Afficher en entier

Angela obéit donc, à contrecœur. À peine eut-elle bouclé sa ceinture de sécurité que la limousine démarra sur les chapeaux de roues. La puissante voiture fonçait à travers les rues de la ville, grillant allègrement les feux rouges. Le chauffeur avait visiblement plus peur de perdre son travail que de perdre la vie. Angela était tétanisée à l’arrière du véhicule, osant à peine regarder dehors. Elle finit par fermer les yeux très fort et attendre que cela cesse. À 11 h 59, la voiture s’engageait dans le parc de la vaste demeure de Rodrigo de Asensio. Le couturier attendait devant le grand portail, un sac de voyage à ses pieds. Le chauffeur se gara, sortit de la voiture et ouvrit la portière au couturier, qui monta dans le véhicule. Il fit un léger signe de tête à Angela alors qu’il prenait place. Il avait l’air contrarié. Ses dents étaient serrées, son regard dur. La voiture repartit aussitôt vers une destination inconnue. Angela n’osa pas questionner Rodrigo tout de suite. Elle attendit un peu de voir si l’apparente mauvaise humeur de son patron s’apaisait, ne serait-ce que légèrement. Mais Rodrigo ne semblait pas décolérer. « Vous êtes une larve, mademoiselle Carr. Qui a besoin de tant dormir ? » La violence de ses propos cueillit la jeune femme à froid. Elle voulut répondre, mais le couturier ne lui en laissa pas le temps. Il s’excusa aussitôt.

Afficher en entier

« Vous avez deux solutions, mademoiselle Carr ; soit vous venez faire la fête, soit vous prenez une chambre d’hôtel dans un autre quartier », lui avait dit le gardien. Angela remercia Francisco de l’avoir prévenue. Elle verrait bien. Après tout, pourquoi ne pas se mêler aux gens qui vivaient dans le quartier. Elle ne pouvait pas dire qu’elle avait eu tellement de contacts avec la population locale depuis son arrivée. Lorsqu’elle fut sur le trottoir, la jeune femme tomba nez à nez avec le chauffeur de Rodrigo, qui semblait l’attendre depuis des heures. Un petit tas de mégots attestait sa présence sur ce coin de trottoir depuis pas mal de temps. L’homme sourit à Angela et lui dit :

Afficher en entier

« Angela, c’est Africa ! J’aimerais bien que tu me rappelles, s’il te plaît. Tu nous manques et on aimerait bien avoir des nouvelles, Dieter et moi. » Le message laissé par sa colocataire avait surpris la jeune femme. Avec la semaine qu’elle venait de passer, travaillant d’arrache-pied le jour, dormant comme un sonneur la nuit, n’ayant aucune nouvelle de Rodrigo, elle avait totalement laissé de côté ses amis parisiens. La semaine était passée à toute vitesse, entre l’excitation créatrice qui l’animait et les moments de désespoir. Rodrigo n’avait pas cherché à la joindre une seule fois. Et le voyant de la webcam de la chambre était resté rouge, en permanence. Le couturier s’était-il lassé de son petit jeu ? Angela avait lutté avec cette idée tous les soirs en s’endormant.

Afficher en entier

À l’issue de la réunion, Angela alla s’enfermer dans son bureau. En s’asseyant, elle se frotta les mains avec gourmandise. Elle allait pouvoir laisser libre cours à son imagination, dessiner sans contrainte, sans directive, comme elle le faisait dans son petit carnet de croquis, pour elle seule. À peine installée, la porte s’ouvrit sur Susanne, l’une des trois autres créas. La jeune Allemande lui lança un sourire moqueur, avant de lui rétorquer : « Tu vois, le piston, ça ne sert à rien si on n’a pas de talent. Tu ne finiras pas le mois ici, Angela. Ça va t’apprendre à vivre. » Susanne ne lui laissa pas le temps de répondre et referma la porte bruyamment. Le premier réflexe d’Angela fut un mouvement de colère. Et puis non, finalement, cette idiote n’avait pas la moindre idée de ce qui se tramait. Elle décida de la mépriser et se mit au travail. Elle avait envie de travailler les matières, de partir des tissus, cette fois-ci, avant de commencer réellement à dessiner. Aussi, elle fit une liste de fournitures à demander à Lucia. Cette dernière se démena et lui fournit tout ce qu’elle demandait en moins de deux heures. Une fois qu’elle eut tout récupéré, Angela ferma à clé la porte de son bureau pour ne plus être dérangée. Elle passa toute la journée à chiffonner les tissus qu’on lui avait apportés, à prendre des notes et à esquisser des croquis. Elle était emportée, fiévreuse, prise dans son travail jusqu’à en oublier l’heure. Elle nageait dans un bonheur connu d’elle seule. De temps en temps, cependant, l’image de Rodrigo lui prodiguant une caresse, lui montrant des images d’elle, lui passant la main sur la cuisse, lui traversait l’esprit. Il avait été presque tendre avec elle pendant le week-end. Puis, par moments, il redevenait froid et distant. Sa capacité à passer d’un état à un autre en une fraction de seconde avait quelque peu effrayé Angela. Mais, loin de l’interpréter comme un signe négatif, elle y avait vu une forme de fragilité. Rodrigo ne voulait pas se livrer, ou alors pas trop vite. Elle avait bien senti qu’au fond, le styliste avait peur. Pourtant, elle sentait dans ses gestes un désir de proximité avec elle. Une proximité qu’elle désirait aussi. Elle aurait fait l’amour mille fois avec lui s’il le lui avait demandé. Mais il ne l’avait pas fait. Cela l’avait frustrée, mais elle avait saisi le tourment qui agitait intérieurement le couturier. Rodrigo de Asensio ne s’était sans doute pas retiré du monde pour rien. Quelque chose l’avait poussé à se fermer au monde, quelque chose qui le retenait, qui ne lui permettait pas d’ouvrir facilement la porte de ses sentiments. Angela en était certaine. Ce qu’elle avait vu, à certains instants, dans le regard du créateur, lui donnait à penser qu’il était capable de sentiments, de réelle tendresse, mais qu’il ne s’autorisait pas à s’y laisser aller. Africa l’avait prévenue, Rodrigo de Asensio était un homme mystérieux, dont l’absence de passé officiel laissait présager des choses troubles, des choses inavouables. Mais lesquelles ? C’est ce qu’Angela avait décidé de découvrir, lorsque, à la toute fin du week-end, il l’avait congédiée, la renvoyant chez elle avec son chauffeur, sans même lui adresser une parole gentille. Tant de signes contradictoires chez une personne étaient forcément la marque d’une personnalité prise dans un conflit intérieur massif, puissant. La jeune femme réfléchit un instant. Comment allait-elle faire pour mettre en pièces l’armure qu’il s’était construite ? Et quel secret cette armure cherchait-elle à préserver ?

Afficher en entier

Le lendemain matin, Angela se rendit au bureau et arriva pile à l’heure pour la réunion hebdomadaire. Tout le monde était en train de s’installer quand elle ouvrit la porte de la salle. Elle repéra un rictus ironique sur les visages des trois autres stylistes. Taylor, en revanche, avait l’air vraiment gêné, le pauvre. Visiblement, la nouvelle de la prétendue disgrâce de la jeune stagiaire s’était déjà largement répandue. Angela réprima un sourire moqueur. La réunion dura à peine une heure. Taylor fit son habituel briefing, puis distribua les divers croquis à chacune des présentes. Il hésita un instant avant de donner son dossier à Angela. Il avait l’air ennuyé.

Afficher en entier

Lorsque le couturier avait montré à Angela les images d’elle dans la voiture à Paris, puis à Barcelone et, enfin, en train de faire l’amour avec William, elle n’avait pas réagi comme elle l’aurait imaginé. Cela aurait dû l’effrayer. La Angela qu’elle connaissait se serait levée, sans faire d’esclandre, mais serait partie. Aurait quitté la ville sans demander son reste. Ce qui s’était passé l’avait surprise elle-même. Sur le vaste écran d’ordinateur, elle s’était trouvée belle, désirable ; elle se voyait à travers les yeux de cet homme qui, depuis quelques jours, l’observait à son insu. Quand elle s’était vue, prise dans le lit par William, aucune sensation de gêne n’était venue la déranger. Elle avait trouvé la scène d’une grande beauté, d’une sensualité qui lui avait mis les nerfs à vif. Elle avait ensuite observé Rodrigo regardant l’écran. Il semblait fasciné, mais gardait toujours cette ombre de sourire accrochée à son visage et qui le rendait illisible. Lorsque le visionnage avait été terminé, Rodrigo s’était tourné vers Angela. Soudain, dans ses yeux, c’était un feu qui dansait comme un démon. Elle s’était redressée, sur son siège, mettant en avant ses seins dont les tétons pointaient avec arrogance. Elle n’oublierait jamais ce qui s’était passé ensuite. En quelques heures à peine, Rodrigo lui avait ouvert les portes de délices jusqu’alors inconnus d’elle. Angela secoua la tête pour faire partir ces pensées qui soudain l’envahissaient, ce désir qui de nouveau montait en elle. Il fallait qu’elle laisse cela de côté pour l’instant. À partir du lendemain, elle allait travailler à la réalisation de deux modèles pour le défilé de Londres. C’était une tâche énorme, dantesque, que lui confiait Rodrigo. Une chance unique et inespérée pour une styliste comme elle, à peine sortie de l’école. Serait-elle de taille à affronter ce défi ? Rodrigo le pensait en tout cas. Les paupières d’Angela se firent lourdes. Ce week-end l’avait épuisée. Elle se demanda un instant si elle n’allait pas, tout bonnement, se laisser aller au sommeil, là, sur le canapé. Mais quelque chose la retint avant qu’elle ne glisse dans les bras de Morphée. Une petite sensation, au creux de son ventre. Une petite flamme. Elle avait des ordres… Elle se leva et se dirigea vers la chambre et, une fois arrivée, elle se campa devant la caméra de l’ordinateur. Elle fit glisser doucement sa jupe, dévoilant une toute petite culotte, qu’elle avait choisie noire. Puis, lentement, elle défit un à un les boutons de son chemisier. Elle resta comme cela un instant, regardant fixement la caméra avec un air de défi. Elle enleva ensuite son slip avec une délicieuse lenteur. La soie était une caresse le long de ses jambes. Elle se redressa et regarda de nouveau en direction de l’ordinateur. Elle présenta son sexe mousseux à l’objectif. Puis fit tranquillement glisser son chemisier blanc. Elle était à présent totalement nue. Elle passa une main sur sa poitrine, effleurant à peine ses tétons. Cela la fit frémir. Elle imagina Rodrigo, de l’autre côté, l’observant avec délectation. Puis elle descendit sa main jusqu’à son sexe, qu’elle toucha à peine. Son bouton d’or était gorgé de sang ; elle réprima un cri de plaisir. Puis, comme elle en avait reçu l’ordre, elle sourit, alla s’allonger et éteignit la lumière. Elle avait soudain envie de se donner du plaisir en pensant à ce regard posé sur elle comme une brise chaude. Mais elle avait promis qu’elle ne le ferait pas. Elle refréna ses doigts qui, presque seuls, allèrent s’attarder dans son humide intimité. Elle se força à songer à autre chose, mais sans cesse lui revenaient ses effleurements avec Rodrigo, à peine des caresses. « Laissons le désir monter jusqu’à son paroxysme, chère Angela », lui avait-il susurré à l’oreille. Elle avait alors compris que sa soif ne serait pas satisfaite au cours du week-end. Rodrigo ne la toucha presque pas. Et, pendant tout ce temps, la jeune femme s’était sentie au bord de l’explosion, exactement comme maintenant. L’attente allait être à la fois une torture et un délice…

Afficher en entier

Angela était assise sur le canapé du salon du vaste appartement qu’elle occupait. Elle passait en revue les événements de cette fin de semaine complètement folle. Ce qui s’était passé avec Rodrigo… Elle en frémissait encore. Le soleil commençait à décliner à travers la baie vitrée et inondait le salon d’une puissante lumière orangée. Elle enleva ses ballerines et se lova dans le canapé en cuir blanc. Demain, il faudra retourner au bureau, faire comme si de rien n’était. La version officielle, celle qu’avait exigée Rodrigo, racontait simplement qu’elle avait confié les dessins au majordome du maître et était repartie sans même voir le grand couturier. La vérité était pourtant bien différente, et il allait falloir la cacher au plus profond d’elle-même. Angela regarda en direction du tableau qui se trouvait sur le mur d’en face. Elle lui sourit. Une caméra était cachée là également. Rodrigo le lui avait dit. Il lui avait donné l’emplacement exact de toutes les caméras et lui avait même proposé de les désactiver si elle le désirait. Mais elle s’était aperçue bien vite que ce n’était pas du tout ce qu’elle désirait. Qu’au contraire, sentir les yeux de Rodrigo sur son corps lui offrait un frisson d’excitation permanent.

Afficher en entier

Nouveau ? Inscrivez-vous, c'est gratuit !


Inscription classique

En cliquant sur "Je m'inscris"
j'accepte les CGU de booknode