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Extrait ajouté par wizbiz06 2012-04-26T20:26:46+02:00

Je suis le seul passager du bus. Le chauffeur est vieux, et ses mains tremblent quand je lui tends l’argent pour le ticket. Pendant que nous roulons, je me demande ce qui se passerait s’il éternuait. Est-ce que son cœur exploserait ? Est-ce qu’on rentrerait dans un autre véhicule ? J’ai presque envie de lui donner 1 dollar de pourboire quand il me dépose intact à mon arrêt, mais je me dis que l’excitation pourrait le tuer. Il me souhaite une bonne nuit quand je descends du bus, mais je ne sais pas s’il le pense vraiment. Je ne lui souhaite rien en retour. Je ne cherche pas à me faire des amis. Surtout pas des vieux. À peine arrivé à la maison, je saute dans la douche et j’y reste une heure entière pour me laver de ma mère. Quand j’en sors, je passe un moment avec Cornichon et Jéhovah. Ils ont l’air contents de me voir. Quelques minutes plus tard, c’est l’extinction des feux. Je me glisse dans le lit. Je ne rêve jamais et ce soir ne fera pas exception

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T12:32:12+01:00

La première chose que je dois faire, c'est récupérer une liste de gens pour pouvoir les éliminer. En tant que suspects, je veux dire.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T12:31:50+01:00

Christchurch. Pas du tout la Cité des anges. La Nouvelle-Zélande est connue pour sa tranquillité, ses moutons et ses hobbits. Christchurch est connue pour ses jardins et sa violence.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T12:31:40+01:00

Je croise d'autres femmes en chemin, d'autres prostituées pour la plupart, mais je ne leur accorde pas un second regard. Je ne suis pas un animal. Je ne tuerai pas quelqu'un juste parce qu'il passe par là. Je hais les types comme ça. C'est ce qui me distingue de tous les autres. C'est mon humanité.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T12:31:20+01:00

Dans ce monde cinglé et chaotique, vous prenez ce qui passe à votre portée, mais parfois, il vous faut laisser filer certaines choses, au cas où quelque chose de mieux croiserait votre chemin.

La vie c'est une peu comme une autoroute raccordée par plein de chemins de terre.

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Extrait ajouté par Didie6 2014-11-17T12:30:15+01:00

Je suis Joe. Joe-le-Lent. Je suis le Boucher de Christchurch. Je suis celui qui donne les coups. Je suis celui qui a le contrôle, le pouvoir. Je suis celui qui décide qui vit et qui meurt.

Mes jambes sont comme du coton. Je me sens comme si j'allais vomir.

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Extrait ajouté par elo660 2010-10-31T20:34:42+01:00

1

Je gare la voiture dans l'allée. M'enfonce dans le siège. Essaie de me détendre.

Cette journée, je le jure devant Dieu, doit avoir atteint les 35 degrés. Chaleur de Christchurch. Météo schizophrène. De la sueur dégouline de mon corps. Mes doigts sont du caoutchouc mouillé. Je me penche et je coupe le contact, prends ma mallette et m'extrais de la voiture. Par ici, l'air conditionné sert vraiment à quelque chose. J'atteins la porte de devant et je trafique la serrure. Je pousse un soupir de soulagement quand j'entre.

Je traverse nonchalamment la cuisine. Angela, je l'entends, est sous la douche, à l'étage. Je la dérangerai plus tard. Pour l'instant, j'ai besoin d'un verre. Je marche jusqu'au frigo. Il a une porte en Inox brossé dans laquelle mon reflet ressemble à un fantôme. J'ouvre la porte et je squatte devant pendant près d'une minute, faisant ami-ami avec l'air froid. Le frigo me propose de la bière et du Coca. Je prends une bière, la décapsule et m'assois à table. Je ne suis pas un gros buveur, mais je descends cette bouteille en vingt secondes chrono. Le frigo m'en offre une autre. Qui suis-je pour dire non ? Je me rassois. Je mets les pieds sur la table. Je me demande si je ne vais pas enlever mes chaussures. Vous connaissez cette sensation ? Une journée de boulot étouffante. Huit heures de stress. Et puis s'asseoir, les pieds en l'air, une bière à la main, et enlever ses pompes.

Pure bénédiction.

En écoutant le bruit de la douche là-haut, je sirote ma deuxième bière. Il me faut bien deux minutes pour la finir, et maintenant j'ai faim. Retour au frigo et à la part de pizza froide que j'ai repérée lors de mon premier voyage. Je hausse les épaules. Pourquoi pas ? C'est pas comme si je devais faire attention à mon poids.

Je me rassois et repose mes pieds sur la table. Une fois qu'on a enlevé ses pompes, la pizza fait autant de bien que la bière. Mais là, maintenant, je n'ai pas le temps de me détendre. J'engloutis la pizza, ramasse ma mallette et monte à l'étage. Dans la chambre, la stéréo bombarde une chanson que je reconnais, mais dont j'ai oublié le titre. Pareil pour l'artiste. Pourtant, je me retrouve en train de la fredonner en posant ma mallette sur le lit, sachant que cet air va me rester gravé dans la tête pendant des heures. Je m'assois près de la mallette. L'ouvre. Sors le journal. La une étale le genre de titre qui fait vendre les journaux. Je me demande souvent si les médias n'inventent pas la moitié de ces trucs, juste pour augmenter les ventes. Il y a vraiment un marché pour ça.

J'entends la douche s'arrêter, mais je l'ignore, préférant lire le journal. C'est un article sur un type qui terrorise la ville. En tuant des femmes. Torture. Viol. Homicide. Les trucs dont on fait des films. Deux minutes passent et je suis toujours là à lire quand Angela, tout en essuyant ses cheveux avec une serviette, sort de la salle de bains, dans un bain de vapeur blanche et d'odeur de lotion pour la peau.

Je baisse le journal et je souris.

Elle ouvre de grands yeux.

« Putain, vous êtes qui ? »

2

Le soleil est très haut, il l'aveugle et fait couler des perles de sueur à l'intérieur de sa robe, trempant le tissu. Il étincelle sur la pierre tombale de granit poli, la faisant cligner des yeux, mais elle refuse de détourner le regard des lettres qui ont été gravées dessus, il y a cinq ans déjà. La lumière est si forte que ses yeux s'embuent — mais c'est sans importance. Ses yeux se mouillent toujours quand elle vient là. Elle aurait dû mettre des lunettes de soleil. Elle aurait dû mettre une robe plus légère. Elle aurait dû faire plus pour empêcher sa mort.

Sally serre le petit crucifix qui pend à son cou, les quatre branches s'enfonçant fort dans sa paume. Elle n'arrive pas à se souvenir de la dernière fois où elle l'a enlevé, et elle a peur, si elle s'en souvient, de se rouler en une petite boule et de pleurer pour toujours, tout simplement incapable de bouger pour le reste de la journée. Elle le portait quand les médecins de l'hôpital leur ont annoncé la nouvelle. Elle le tenait fort quand ils l'ont fait asseoir, et qu'avec leurs visages sombres ils lui ont dit ce qu'ils avaient dit à d'innombrables familles qui savaient que leurs proches étaient mourants mais gardaient encore espoir. Il pendait sur son cœur quand elle avait conduit ses parents aux pompes funèbres, quand ils s'étaient assis devant le croque-mort et quand, devant du thé et du café que personne n'avait touchés, ils avaient feuilleté des catalogues de cercueils, tournant les pages de papier glacé pour essayer d'en choisir un dans lequel son frère mort aurait l'air bien. Ils avaient dû faire la même chose pour le costume. Même la mort est une victime de la mode. Les costumes des catalogues étaient photographiés sur des mannequins ; ça aurait été de mauvais goût de les montrer sur des gens heureux de vivre, souriants et essayant d'avoir l'air sexy.

Elle a toujours porté ce crucifix depuis, s'en servant comme d'un guide, s'en servant pour se rappeler que Martin est dans un monde meilleur maintenant, et que la vie n'est pas aussi affreuse qu'elle en a l'air.

Elle fixe la tombe depuis quarante minutes, incapable de bouger. Les ombres des chênes alentour se sont légèrement allongées. De temps à autre, le vent du nord-ouest fait tomber un gland des branches et le balance sur une tombe avec le bruit d'un doigt qui se casse. Le cimetière, une vaste étendue de gazon luxuriant, semé de marques en ciment, est quasiment désert pour l'instant, si ce n'est quelques rares personnes debout devant des pierres tombales, chacune avec sa tragédie personnelle. Elle se demande s'il en vient plus dans la journée, si le cimetière a ses heures de pointe. Elle l'espère. Elle n'aime pas l'idée que des gens meurent et que les autres les oublient. Au loin, un type sur un petit tracteur tourne autour des plots, manœuvrant sa tondeuse comme un bolide de course, probablement impatient de finir son boulot et de sortir de là. Le vent ramène le bruit du moteur vers elle. Un jour, ce type sera probablement enterré ici, lui aussi. Et qui tondra le gazon, alors ?

Elle ne sait même pas pourquoi elle pense à de telles choses. La mort du croque-mort, les heures de pointe, les gens oubliant les morts. Elle est toujours comme ça quand elle vient ici. Morbide, complètement en vrac, comme si quelqu'un avait mis ses pensées dans un shaker à cocktail et l'avait secoué à mort. Elle aime venir ici au moins une fois par mois, si « aimer » est un mot approprié. Jamais, au grand jamais, elle ne raterait le jour anniversaire de la mort de Martin, et c'est justement aujourd'hui. Demain, ça aurait été l'anniversaire de sa naissance. Ou bien l'est-ce encore ? Elle n'est pas bien certaine que ça compte encore quand vous êtes en terre. Pour une raison qu'elle ne peut s'expliquer, elle ne vient jamais le jour de son véritable anniversaire. Elle est sûre que cela produirait le même résultat que si elle devait enlever son crucifix. Ses parents sont venus ici plus tôt dans l'après-midi ; elle le sait à cause des fleurs fraîches à côté des siennes. Elle ne vient jamais ici avec eux. Ça non plus, elle ne peut l'expliquer, même pas à elle-même.

Elle ferme brièvement les yeux. Chaque fois qu'elle vient là, elle finit toujours par s'appesantir sur ce qu'elle n'arrive pas à expliquer. Au moment où elle partira, les choses iront mieux. Elle s'accroupit, caresse les fleurs posées devant la pierre, puis passe ses doigts sur les lettres gravées. Son frère avait 15 ans quand il est mort. À un jour de ses 16 ans. Un jour de différence entre une date de naissance et une date de mort. Probablement même pas. Probablement juste une demi-journée. Six ou sept heures, peut-être. Comment est-ce que cela peut avoir un sens de mourir à 15 ans, presque 16 ? Les autres gens enfouis dans les parages ont en moyenne 62 ans. Elle le sait, parce qu'elle les a tous additionnés. Elle a marché de tombe en tombe, un jour, entrant les nombres dans une calculette, avant de les diviser. Elle était curieuse. Curieuse de savoir de combien d'années Martin avait été floué. Ses 15, 16 ans sur cette terre ont été précieux, et le fait qu'il était handicapé mental était vraiment une bénédiction. Il enrichissait sa vie à elle et la vie de ses parents. Il savait qu'il était différent, il savait qu'il avait un défi à relever, mais il n'a jamais compris quel était le problème. Pour lui, la vie était faite pour s'amuser. Quel mal pouvait-il bien y avoir à ça ?

Elle n'a jamais trouvé les réponses à ses questions, pas ici, ailleurs non plus. En cela, rien ne changera jamais.

Au bout d'une heure, elle se détourne de la tombe. Elle veut parler à son frère mort de l'homme avec qui elle travaille et qui lui rappelle beaucoup Martin. Il a un cœur pur et une innocence enfantine identique à celle de Martin. Elle veut parler de ça à son frère, mais elle s'en va sans dire un mot.

Elle quitte le cimetière en pensant toujours à Martin. Avant même qu'elle ait atteint sa voiture, le crucifix commence à effacer sa douleur.

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Extrait ajouté par Lolosup 2022-11-21T21:45:50+01:00

Certaines femmes aiment frôler le danger. Certaines ne vivent que pour ça. Certaines en meurent.

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Extrait ajouté par Lolosup 2022-11-21T21:45:41+01:00

J'ai envie de sourire. J'ai envie de me réjouir de ce qu'il reste du jour, mais je ne peux pas.

J'ai pris une vie.

Pauvre Peluche.

Pauvre petit chat.

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Extrait ajouté par Lolosup 2022-11-21T21:45:27+01:00

[...] La Nouvelle-Zélande est connue pour sa tranquilité, ses moutons et ses hobbits. Christchurch est connue pour ses jardins et sa violence.

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