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Ses doigts quittèrent mon menton pour prendre ma joue en coupe. Sa paume était si grande, si chaleureuse que je ne pus résister à l’envie de m’y laisser aller. En cet instant, je n’étais plus Kael Pittman… en couple depuis six ans avec Enola Campbell, vétérinaire sorti de l’école, propriétaire d’un appartement à Palm Bay que j’avais réussi à payer grâce à l’héritage colossal de ma grand-mère maternelle, mec qui n’avait rien réalisé par lui-même, hormis peut-être ses études, et encore, sous la contrainte de ses parents. Voilà, tout ceci disparaissait. Chaque fois qu’il me touchait, mon cerveau court-circuitait et plus rien d’autre que lui n’avait d’importance.
Soudain, ses lèvres rencontrèrent les miennes et je compris, certes avec un peu de retard – la faute au décalage horaire que je devais toujours subir – qu’il m’embrassait… pour de vrai. Nashoba ne s’était pas du tout moqué de moi, n’avait pas cherché à juste me pousser dans mes retranchements. Il m’embrassait à pleine bouche de tout son être. Plus aucune pensée rationnelle ne parvenait à atteindre mon esprit. La main de Nashoba se posa distraitement sur mes hanches et cela en fut trop. C’était agréable, doux, chaud, et…
Oh ! Seigneur !
Je m’entendis émettre un gémissement bas, et mon être réagit tandis que le pouce de mon ami effleurait la peau de mon ventre. Chaque connexion synaptique se mit en ébullition – bien que ce ne soit humainement pas faisable. Mon corps entier trembla à ce simple frôlement. Je m’accrochai de toutes les forces au tissu de son t-shirt de peur de me briser. Je réalisai alors ce qui se produisait entre nous.
J’entrouvris les lèvres et la langue de mon amant de songe en profita pour envahir ma bouche et me goûter de la plus intime des manières.
Mes pensées étaient confuses, embrouillées et arrivaient par vagues tout en étant chassées par la sensation de velours de ses baisers.
J’étais en train d’aimer être embrassé par Nashoba.
Par un homme.
Par le grand frère de ma petite amie.
Je trompais Enola.
Je repoussai violemment l’aîné Campbell, puis portai ma main gauche à ma bouche, stupéfait et horrifié par mon comportement.
Afficher en entierSa peau était de miel et je l’enviai tout de suite pour une telle pigmentation alors que mon épiderme était plus blanc que le postérieur d’un nourrisson.
Afficher en entierAh ! Et je ne t’ai même pas encore parlé de la légende urbaine de la région. Tu vas te marrer, par contre abstiens-toi devant les gens d’ici. Ils la prennent très au sérieux.
Afficher en entierJe dressai un sourcil sceptique, ma bouche s’entrouvrit, mais aucun son n’en sortit immédiatement. Il me fallut donc plusieurs essais avant de pouvoir lâcher :
- Je te demande pardon ?
Afficher en entierJe me réveillai ce matin avec la boule au ventre… et la goutte au nez. Putain qu’il faisait froid ici… Je frissonnai des pieds à la tête, en zieutant mon pull et mon pantalon de jogging sur la chaise en face de moi. Rien que de sortir le bras de sous les couvertures me faisait remonter les testicules à l’intérieur de mon corps.
– Accio bénard.
Mes fringues ne bougèrent pas d’un centimètre. Merci, Harry Potter, de me vendre du rêve… sois maudit.
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