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Se dire féministe décoloniale, défendre les féminismes de politique décoloniale aujourd’hui, ce n’est pas seulement arracher le mot « féminisme » aux mains avides de la réaction, en peine d’idéologies, mais c’est aussi affirmer notre fidélité aux luttes des femmes du Sud global qui nous ont précédées. C’est reconnaître leurs sacrifices, honorer leurs vies dans toutes leurs complexités, les risques qu’elles ont pris, les hésitations et découragements qu’elles ont connus, c’est recevoir leurs héritages.

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Extrait ajouté par mielou35 2021-08-12T09:28:52+02:00

Cette stratégie d’effacement façonne des icônes dépossédées de leur propre combat et séparées des collectifs dont elles étaient membres, pour en faire des héroïnes calmes, douces et paisibles. Notons qu’en Europe il n’a pas encore été nécessaire de procéder ainsi puisque aucune femme racisée n’appartient à son Panthéon. Et en France, le processus de pacification des femmes racisées militantes n’a pas lieu d’être car il faudrait déjà qu’elles existent.

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Extrait ajouté par mielou35 2021-08-12T09:27:46+02:00

Cette adaptation du féminisme se joue aussi dans la réécriture du grand récit militant. Il peut par exemple s’agir de présenter une militante radicale, insultée et diffamée de son temps, longtemps sans travail à cause de son militantisme, en dame sage, en couturière timide avec son petit sac, qui affronte seule des méchants, soit Rosa Parks. Cette transformation opère plusieurs effacements, d’une lutte collective, de la personnalité d’une militante et de la structure raciste de l’État nord-américain. La lutte collective a pourtant été essentielle au développement du mouvement de l’antiracisme politique dans les années de la ségrégation nord-américaine. En 1955, le Women’s Political Council (WPC) est créé pour mobiliser les femmes noires dans le Sud. C’est ce mouvement qui lance l’idée d’un boycott des bus ségrégués et, le 1er décembre 1955, Rosa Parks refuse de s’asseoir dans la partie réservée aux Noir•e•s dans les bus de Montgomery.

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Extrait ajouté par mielou35 2021-08-12T09:26:07+02:00

L’été 2017 ne devait pas échapper à cette nouvelle convention. À la fin du mois de juillet, des médias français parlèrent quotidiennement d’une « révolte du bikini » en Algérie. Les titres étaient évocateurs : « Algérie : la révolte du bikini s’étend », « Algérie : qu’est-ce que la “révolte du bikini”, mouvement citoyen et spontané ». Les journaux français parlaient de « manifestations féministes », de « baignade républicaine géante », de rassemblement sur la plage de « plus de 3 600 » femmes s’opposant ainsi vêtues à des « islamistes » qui les « menaceraient ». Le vocabulaire des articles était emprunté à celui d’une légitimité féministe « laïque et républicaine », dans la mesure où l’on souhaitait voir chez les femmes algériennes une défense des « valeurs républicaines » et où on assistait à une lutte entre « deux visions qui s’affrontent ». Finalement, début août, des rectifications furent apportées. Les femmes algériennes, qui avaient créé un groupe Facebook pour aller ensemble à la plage afin de se prévenir collectivement du harcèlement sexiste, durent intervenir auprès des médias français afin que ces derniers cessent de fabriquer la « polémique du bikini ». Nouria dénonça la manipulation en ces termes : « Ils se sont mis à utiliser des mots qu’on n’utilisait jamais, comme “islamisme” ou “obscurantisme”. » On ne dénonçait ni les agressions physiques« , qu’on n’a pas subies sur cette plage, ni les femmes en burkini, qui ne nous posent pas de problème », renchérit Sarah. Son mari, Djaffar, s’emporte : « Ne pensez pas que ce groupe est la seule manière pour les femmes d’être en maillot de bain sur la plage. Elles l’ont toujours été.  »

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L’industrie du nettoyage est une industrie dangereuse pour la santé, partout et pour toutes celles et tous ceux qui y travaillent. Sur ces vies précarisées, usantes pour le corps, ces vies mises en danger, repose celle, confortable, des classes moyennes et le monde des puissants. 

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Ce travail indispensable au fonctionnement de toute société doit rester invisible. Il ne faut pas que nous soyons conscient•e•s que le monde où nous circulons est nettoyé par des femmes racisées et surexploitées. Ce travail indispensable au fonctionnement de toute société doit rester invisible. Il ne faut pas que nous soyons conscient•e•s que le monde où nous circulons est nettoyé par des femmes racisées et surexploitées.

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Ce travail indispensable au fonctionnement de toute société doit rester invisible. Il ne faut pas que nous soyons conscient•e•s que le monde où nous circulons est nettoyé par des femmes racisées et surexploitées.

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