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Un héritier à l'Arcange



Description ajoutée par LIBRIO64 2016-10-01T22:02:54+02:00

Résumé

Nous sommes en 1960, engluée dans une guerre qui ne veut dire son nom, la France traverse des moments très difficiles. Baptiste, jeune Basque français, a décidé de devenir paysan et de reprendre L’Arcange, la ferme de son grand-père Émilio. Le blé, les moissons, le battage, les vignes, les vendanges, l’Armagnac, il veut en faire son quotidien. Mais là, n’est pas sa seule raison.

Cette ferme se situe en Gascogne, à quelque 250 kilomètres de Saint-Jean-Pied-de-Port. Sa mère Sonia, a élevé seule Baptiste, elle dirige une fromagerie et semble soudain pressée qu’il quitte la maison familiale.

Cette attitude trouble le jeune homme qui à peine son baccalauréat en poche se retrouve une faux entre les mains. Pourquoi maman veut-elle se débarrasser de moi ? Terroristes, et gangsters pour certains ; résistants et opposants pour d’autres ; en quelques heures, Baptiste et sa famille sont pris dans la tourmente.

Ils ont l’impression d’être aspirés dans un puits sans fond. Ils découvrent alors un autre monde, un monde parallèle dans lequel la manipulation et la trahison sont considérées comme l’oxygène de survie.

Et lorsque cette manipulation prend la forme d’une jeune et jolie princesse, le prince charmant, jeune, un peu idéaliste et sûrement un peu naïf, plonge sans d’hésitation dans une eau un peu trop fraîche.

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Classement en biblio - 1 lecteurs

extrait

Extrait ajouté par Danzor 2016-09-29T11:48:01+02:00

Les exilés de L'Arcange - tome 9

Chapitre premier : l’anniversaire

Vendredi 1er juillet - J’obtiens mon diplôme avec une moyenne de 16,7 et la mention « très bien ». Pour ce grand jour, grand-père a fait le déplacement. Nous repartirons ensemble pour L’Arcange, dès lundi. Ça me fait tout drôle de penser que je vais entrer dans la vie active, comme un adulte.

Petite anecdote assez croustillante, lors des résultats, à l’énoncé par le proviseur des lauréats ayant obtenu une mention. À peine mon nom est-il cité, avec la moyenne de 16,7 qu’un homme, un peu rondouillard, front ruisselant de transpiration, costume cravate, s’approche de nous. Il s’adresse directement à moi, ignorant presque maman et grand-père qu’il salue d’un simple petit hochement de tête.

– Mes félicitations, jeune homme, la France a besoin de jeunes comme vous. Je me présente, Jules Masson, directeur du Crédit de France et de Navarre. Je viens tout droit de notre siège social à Bordeaux. Je sais par monsieur le proviseur que vous ne souhaitez pas suivre des études supérieures, et vous avez bien raison. Du concret, rien de tel pour démarrer une belle carrière. Je ne vais pas y aller par quatre chemins, vous me plaisez, je vous propose un emploi dans notre établissement. Je vous certifie qu’avant 25 ans, vous serez « chef d’agence » avec le salaire qui va avec. Mais si le travail en agence ne vous plait pas, vous pourrez toujours travailler au siège. Alors là, alors là…il n’y a pas de limite, et qui sait, vous aurez peut-être un jour la chance de me succéder.

– Je vous remercie monsieur Masson, mais j’ai déjà un emploi…

– Je peux savoir lequel jeune homme, un concurrent m’aurait-il précédé ? Si ce n’est qu’une question de salaire ça peut se discuter !

– Merci, monsieur, mais j’ai mon emploi de paysan déjà assuré…je dois prendre la succession… de mon grand-père. C’est quand même plus rapide que d’attendre la vôtre.

L’homme semble médusé, éberlué. J’ai l’impression qu’il a bien mangé ce midi, et même trop mangé. Il hoquette, passe sa main derrière sa cravate pour la desserrer un brin. Ma réponse a dû lui rester en travers de la gorge et bloquer la digestion. Son regard conquérant, sûr de lui, a viré au vinaigre. Son visage rougeaud est passé au rouge très vif, s’il ne passe au vert rapidement, il va exploser.

– Tu veux être paysan avec une mention « très bien » au baccalauréat…mais je rêve, c’est du gâchis…l’état français n’a pas investi dans tes études pour que tu te retrouves cul-terreux à nettoyer le derrière des vaches…

Lorsque derrière moi grand-père prend la parole, je sais que monsieur Masson, banquier de son état va en prendre pour son grade. S’attaquer aux paysans n’est pas chose à faire en sa présence. Son expression en dit long sur sa façon de penser.

– Monsieur le banquier, vous pensez réellement que la campagne n’a pas besoin de jeunes à la tête bien pleine ? Vous pensez donc que pour être paysan, savoir compter sur les doigts d’une main et savoir écrire son nom avec moins de trois fautes est largement suffisant ! Vous vous trompez monsieur le banquier, pour se développer, l’agriculture française a besoin de jeunes, bien instruits. Depuis la nuit des temps, en France, mais pas que. C’est exactement la même chose dans tous les pays du Monde, on ne laisse à l’agriculture que les laissés pour compte de l’éducation nationale. Quand les familles de paysans n’ont pas les moyens financiers de faire poursuivre les études à leurs enfants, ou quand ceux-ci apprennent mal, ou pas trop bien, ils sont vite poussés dans la vie active. Alors, faute de mieux ils deviennent domestiques, ou dans le meilleur des cas, ils travaillent sur la ferme avec leurs parents. Le problème est qu’ils n’ont pas encore véritablement appris à apprendre, et auront beaucoup de mal à évoluer dans un monde qui lui, évolue très vite. Par contre, quand un jeune de la campagne obtient une mention au baccalauréat, on le capte immédiatement, on le forme, on le corrompt même, afin qu’il mette son intelligence au service des gens comme vous, pour exploiter les plus mal lotis. Ça doit changer, et heureusement ça commence à changer. Il nous faut des jeunes à la tête bien remplie, capables de sortir l’agriculture française du Moyen-âge, monsieur le banquier. Des jeunes capables de résister aux exploiteurs et aux spéculateurs de votre espèce. Il ne suffit pas de savoir faire pousser du blé, ou même de savoir faire de l’excellent armagnac, monsieur le banquier, il faut aussi savoir le vendre. Dans le monde agricole, les spéculateurs et les exploiteurs jouent du coude à coude, il y en a de plus en plus. Le filon doit être bon. Ces messieurs bien cravatés veulent faire croire aux paysans qu’ils n’ont qu’à rester à la ferme, à nettoyer le derrière des vaches, comme vous le dites si bien ; eux se chargeant du reste, encaissant au passage la plus grosse part des bénéfices. Vous êtes comme des tiques sur le dos des chiens, vous sucez le sang jusqu’à la dernière goutte ; et quand on y regarde de près, on s’aperçoit que vous ne servez absolument à rien. Votre banque par exemple, l’argent qu’elle prête, il n’est même pas à elle. Contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire, l’agriculture ne sortira pas de l’impasse grâce aux beaux penseurs qui usent leur fond de pantalon dans un fauteuil, derrière un bureau. Elle sortira de l’impasse, elle se modernisera grâce aux hommes et aux femmes sur le terrain. Baptiste a fait le choix de prendre ma succession, dans ma ferme de Gascogne. J’en suis très fier. Personne ne l’a obligé, et surtout, il apprenait très bien à l’école, alors il avait le choix. Allez vendre votre discours à d’autres, monsieur le banquier, Baptiste a déjà choisi. Un petit détail, il n’y a pas de vaches à L’Arcange, mais peut-être que Baptiste va y remédier.

L’homme est surpris par le discours de grand-père. Il balbutie, deux a trois syllabes, puis tourne les talons. Quand il parle de spéculation, de profiteurs, grand-père sait de quoi il parle. Il a déjà investi, il y a quelques années, avec le Général, son épouse madame Éliette, et quelques autres paysans gascons dans une entreprise de négoce, qui leur permet de court-circuiter la plupart des intermédiaires.

– Tu l’as mouché grand-père, il fait moins son fier maintenant.

Maman n’a pas prononcé un mot, mais elle n’en pense pas moins. Je sais que le Crédit de France et de Navarre est sa banque.

– Émilio, Baptiste, ce soir, pour fêter ça, je vous invite au restaurant !

-------

Je me présente, Baptiste Montazini, fils de Sonia Etchebery, immigrée basque espagnole, et de Sylvio Montazini, et petit-fils d’Émilio Montazini, immigrés italiens. Avec maman nous vivons à la ferme Etchebery, aux pieds de la montagne Arradoy, à Saint-Jean-Pied-De-Port. Papa vit à Adélaïde, en Australie, avec son épouse Angelika, et mes deux petites sœurs, Simonetta et Julia. Je suis un enfant de la guerre, conçu dans la peur des combats et l’espoir d‘une paix vite retrouvée. Pour mon 15e anniversaire, papa m’a légué trente-sept cahiers d’écoliers, dans lesquels il raconte vingt-deux années de son histoire et de celle de sa famille, les Montazini, depuis leur arrivée en France en 1930. J’ai maintenant achevé la lecture de ces cahiers…enfin pas tout à fait. Il en reste quatre, quatre sur lesquels j’ai fait l’impasse. J’ai seulement parcouru quelques pages. Dans ces quatre cahiers, papa retrace sa vie et celle de ses compagnons de combats durant la guerre. Il y évoque aussi sa rencontre avec maman. Je sais que papa s’est engagé dans la résistance alors qu’il faisait ses études à Montpelier, après… Après, un blocage s’est instauré, je ne me sentais pas prêt. Peut-être la peur de découvrir…de découvrir, je ne sais trop quoi…La raison de ce blocage, je ne la connais pas vraiment, mais un jour, c’est certain, je reprendrais la lecture de ces quatre cahiers. J’ai poursuivi à partir de la fin de la guerre, au retour de papa à L’Arcange. Mon père et la famille Montazini n’ont connu mon existence qu’en 1947, dans des circonstances étranges, et tragiques. Je n’avais que quatre ans et les lignes tracées par papa dans ses cahiers ont éclairé avec bonheur les quelques images presque transparentes que j’avais gardées en mémoire. Moins d’un an plus tard, je prenais le nom des Montazini. Moi aussi, grâce aux stylos-bille que papa m’a envoyés, j’ai commencé à écrire mon histoire, mais j’ai arrêté après quelques mois. Au retour du séjour chez mon père, en Australie. Peut-être m’y remettrais-je plus tard ?

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